Ces choses sont le capital du monde entier, exploité par quelques-uns, nécessaire à tous, dans notre état de civilisation et dans notre système d’échange, qui nous rend à tous l’or monnayé aussi nécessaire que le pain. […] « Plus mon catalogue grossissait, plus les lacunes qui s’y trouvaient encore me causaient de regret et de chagrin : je désirais vivement être en état de le compléter. […] Je le chargeai de quatre balles, j’en examinai la détente, je le mis en état, j’en renouvelai les pierres et je rentrai.
D’abord, les hommes, issus du primitif état de l’inconscience, longtemps n’ayant rien que les confuses suites des sensations nées en eux du tourbillonnant spectacle des choses, et peu à peu connaissant le besoin des sensations plus intenses donc plus homogènes en leurs suites, s’essayèrent à dégager parmi leurs visions quelques visions particulières. […] Je résume que la clé à toute compréhension du Parsifal est celle-ci : Amfortas, la chevalerie en Gurnemanz, Klingsor, Kundry, Parsifal ne sont pas des êtres distincts ; ils sont les diverses façons de l’âme en son aspiration vers l’accomplissement ; Parsifal est le drame d’une âme qui ne s’appelle d’aucun nom ; ich hatte viele, doch weiss ich ihrer Keinen mehrai ; et c’est cette âme dont les multiples états sont évidents dans les musiques, sous les formes que leur offre le symbole d’une légende. […] Puisque l’état de péché nous est si assidu que la miséricorde, par le fait d’être, porte la preuve de sa divinité ; puisque nous sommes ceints tellement de faiblesse charnelle que fut bénie une minute d’édification dans une vie humaine ; puisque nous sommes, oh chutés, les enfants prodigues de nos trésors, et, oh rachetés, les enfants du Père ; puisque le jour de sainteté est plus éloigné de nous que de nous les étoiles invisibles de l’immensité ; puisque nous vivons, les catholiques, pour le scandale des nations, en une tacite mélancolie, laissons que nous occupent les choses vaines, et l’art ; et bénissons encore si une œuvre vaut à élever les âmes hors nos misères, dans une voie féconde de mieux.