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11. (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Conclusion »

Isolés les uns des autres, et considérés comme autant d’unités distinctes, les états psychologiques paraissent plus ou moins intenses. […] L’intensité d’un état simple n’est donc pas la quantité, mais son signe qualitatif. […] Ou bien donc il y a une formule psychophysique possible, ou l’intensité d’un état psychique simple est qualité pure. […] Nous verrions que, si notre action nous a paru libre, c’est parce que le rapport de cette action à l’état d’où elle sortait ne saurait s’exprimer par une loi, cet état psychique étant unique en son genre, et ne devant plus se reproduire jamais. […] C’est la série tout entière de nos états de conscience hétérogènes qu’il faut considérer.

12. (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Chapitre I. De l’intensité des états psychologiques »

En vain on alléguera que nous comparons alors l’état actuel du moi à quelque état antérieur où la cause a été perçue intégralement en même temps qu’on en éprouvait l’effet. […] Il y a donc des phases distinctes dans le progrès d’un sentiment esthétique, comme dans l’état d’hypnose ; et ces phases correspondent moins à des variations de degré qu’à des différences d’état ou de nature. […] Mais ces états sont rares. […] Montrons brièvement que la même définition de l’intensité convient à ces états intermédiaires. […] Mais si S et S′ sont des états simples, en quoi consistera l’intervalle qui les sépare ?

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