Malheureusement, si la vérité, en toute matière, s’établit lentement et se renverse tôt, l’erreur se fonde vite et ne se détruit qu’à grand-peine. […] Par-là, il aurait répondu péremptoirement aux hommes de cette école historique qui n’était que philosophique et révolutionnaire, et qui cherchèrent, au xviiie siècle, par exemple, à établir des parentés républicaines, entre nous et Rome, et il leur aurait démontré que si nous tenons autant à Rome que nous tenons peu à la Grèce, ce n’est pas, certes !
Il se contente de poser, sans le prouver, le fait étrange de cette monarchie tempérée qu’il est assez difficile d’établir quand on a un Henri VIII ou une Élisabeth derrière soi, et il ne commence, à proprement parler, son histoire qu’à la date éclaircie et certaine de la vraie monarchie anglaise : la fin des Stuarts et du droit divin. […] À côté des souvenirs dormants de la Grande Charte, il s’était peu à peu établi dans l’opinion une notion de la royauté, laquelle impliquait au contraire une toute-puissance qui admettait peu de limites.