De là, son éloquence intime, la plus pénétrante et la plus palpitante des éloquences, au lieu de l’éloquence extérieure qui fait plus de bruit que d’émotion ; un Démosthène de solitude, dont la parole a le charme de la confidence au lieu de l’apparat du discours ; un séducteur à voix basse, qui corrompt son élève sous prétexte de lui confesser lui-même ses honteuses immoralités.
Socrate la prit avec la plus parfaite impassibilité, sans aucune émotion, sans changer ni de couleur ni de visage ; mais, regardant cet homme d’un regard ferme et assuré comme à son ordinaire : « Dis-moi, est-il permis de répandre un peu de ce breuvage pour en faire une libation ?