Ainsi, ce livre est un essai de critique réellement scientifique, qui ne juge pas une œuvre d’après les émotions qu’elle éveille, émotions très contingentes, capricieuses et variables selon le tempérament et la disposition d’esprit de chaque lecteur, mais d’après les éléments psychophysiologiques qui lui ont donné naissance ; — et il tente en même temps de combler une lacune qui existe encore dans votre puissant système. […] Cette déviation, si simple qu’on la suppose à son origine, renferme néanmoins des éléments de transmissibilité d’une telle nature, que celui qui en porte le germe devient de plus en plus incapable de remplir sa fonction dans l’humanité, et que le progrès intellectuel déjà enrayé dans sa personne se trouve encore menacé dans celle de ses descendants ». […] Avec la croissance des grandes villes s’augmente parallèlement le nombre des dégénérés de toute espèce, des criminels, des fous et des « dégénérés supérieurs » de Magnan, et il est naturel que ces derniers jouent dans la vie intellectuelle un rôle toujours plus en vue, qu’ils s’efforcent d’introduire dans l’art et la littérature toujours plus d’éléments de folie. […] L’édifice d’idées construit avec des éléments d’une solidité si inégale rappelle ces églises gothiques dont des maçons stupides rescellaient autrefois les endroits dégradés avec une colle de suie et de fromage à laquelle ils donnaient, à l’aide d’un badigeon, l’apparence de la pierre. […] Si les Français avaient surtout et même exclusivement emprunté au romantisme allemand, comme modèles, l’émigration hors de la réalité et la proclamation du droit souverain de la passion, les Anglais en développèrent non moins exclusivement les éléments catholico-mystiques.
Il me parut beau comme la jeunesse jouant sa vie avec la mort, ou comme la sibylle évoquant les éléments en fureur pour leur arracher l’inspiration. […] Il brûlait parce qu’il était brûlé ; son feu était sans mélange d’éléments humains. […] C’était la figure d’un élément : grosse tête, cheveux épars, sur son collet et sur ses joues comme une crinière que le ciseau n’émondait jamais, traits obtus, lèvres épaisses, œil doux mais de flamme, costume qui jurait avec toute élégance, habit étriqué sur un corps colossal, gilet débraillé, linge de gros chanvre, bas bleus, souliers qui creusaient le tapis, apparence d’un écolier en vacances qui a grandi pendant l’année et dont la taille fait éclater les vêtements.