/ 1395
813. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome II pp. 5-461

Mes fables sont composées non des éléments du raisonnable et du vrai, mais d’un idéal de folie et de convention. […] Molière seul mit ces divers éléments en un juste équilibre, lorsqu’il asservit le sujet et les incidents à l’humeur des personnages, et celle-ci à ceux-là réciproquement, sans que ni les uns ni les autres s’enlevassent la prépondérance. […] Nous en retirerons encore de bons éléments comiques. […] C’est l’exposer avec confusion que de la prendre au dernier moment, parce que trop de détails antérieurs en gênent la conduite, et qu’on risque de n’avoir plus assez d’éléments dans le reste pour la soutenir jusqu’à la fin : que fera l’auteur ? […] Le nécessaire exige que l’intrigue, les caractères, et la diction, ne contiennent que les éléments convenables au sujet et au ton qu’on lui donne.

814. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre III. L’Âge moderne (1801-1875) » pp. 388-524

Et on trouverait aisément à l’auteur des Éléments d’idéologie, Destutt de Tracy, plus d’un contemporain illustre parmi nous. […] Il diffère de l’ancien humanisme en ceci qu’au lieu de prendre pour base la culture gréco-latine, sa prétention est de s’approprier, pour en faire sa substance la plus intérieure, ce que les littératures « nationales » ont de plus national ; et l’universalité qu’il vise est une universalité, non d’abstraction ou de généralisation, mais de composition, sous la loi de laquelle chaque élément, non seulement n’abandonnera rien de son originalité, mais la développera par l’effet même de son contraste avec les autres. […] Rapports du physique et du moral] ; — et qu’en outre on y discerne deux ou trois éléments originaux et nouveaux ; — qui vont faire de Stendhal un des précurseurs de l’idéal romantique. — Son intervention dans la bataille : Racine et Shakespeare, 1823 ; — et qu’il n’est pas inutile de savoir que le livre a en partie paru dans une revue anglaise ; — s’il porte ainsi témoignage du cosmopolitisme de Beyle. — Les Promenades dans Rome, 1829 ; — et Le Rouge et le Noir, 1830. […] — C’est Gustave Planche, — non Sainte-Beuve, — qui a le mieux compris où était l’entière nouveauté de la méthode ; — si les éléments en étaient effectivement partout ; — mais la « synthèse » nulle part ; — et que personne surtout n’en eût aperçu les conséquences. — L’application de la doctrine ; — et l’Histoire de la littérature anglaise, 1863. — La critique aux yeux de Taine est « l’histoire naturelle des esprits » ; — l’artiste ou le poète n’étant qu’à peine représentatifs d’eux-mêmes ; — et témoignant en tout temps pour toute une espèce d’hommes, de sentiments, ou d’idées, — dont ils ne sont que les interprètes. […] Schuré, Le Drame musical, Paris, 1875]. — Et, en dépit de la résistance d’un certain patriotisme, — aucune influence n’est destinée depuis lors à exercer plus d’action, — comme n’étant pas uniquement « musicale » ; — mais philosophique ; — et surtout comme étant jusqu’ici, — dans la composition totale de l’esprit européen — l’un des principaux éléments de résistance qu’il y ait — à l’envahissement du naturalisme — et d’un naturalisme encore plus superficiel que grossier.

/ 1395