Nul n’est impartial pour les écrivains de son temps. […] Il n’y a pas, pour l’esprit de parti, de méchant écrivain qui ne soit bon, ni de bon écrivain qui ne soit un homme de génie, ni de vieillard qui baisse ; la dernière homélie de l’archevêque de Grenade est la meilleure. […] On peut trouver le mot de déclamation trop dur à propos de cet écrivain. […] Mais parce qu’ils ont été violents tous les deux, ils ne prendront pas place parmi les grands écrivains et les grands esprits, avec cette différence que de Maistre paraîtra toujours plus près d’être un grand esprit, et Lamennais un grand écrivain. […] S’il n’a pas les qualités du grand écrivain, je cherche ce qui lui manque de l’excellent.
26 » Vaincu par l’évidence, M. de Gourmont lui-même finit par écrire ceci : « Fénelon serait plus grand écrivain, s’il avait osé davantage. […] Fénelon est donc, d’après lui, un grand écrivain, et la prose de Télémaque est sans restriction admirable. Que Fénelon soit parfait écrivain dans beaucoup de ses ouvrages, c’est une chose que nous avons reconnue nous-même. […] On nous raille, parce que nous avons dit que Fénelon était « un écrivain agréable, correct et incurablement banal…, qui a voulu mettre dans son style trop de bon goût, de discrétion, d’élégance fleurie ». […] Si Fénelon n’a pas écrit comme eux, c’est tout simplement parce qu’il n’était, comme on l’a dit, qu’un écrivain de second ordre.