Il n’avait rien de ce qui avait brouillé les fondateurs de la maison avec un homme qui traitait ses écrivains comme un allumeur de quinquets attaqué d’Ophtalmie traite ses becs de gaz, dont il hait et diminue la clarté. […] Saint-René Taillandier n’est pas le plus mauvais écrivain du groupe littéraire dont il fait partie, de ce groupe obscur, sans couleur, sans sonorité, de peu de nerf, qui s’en va laissant sa critique sur les écrits contemporains et qu’on pourrait appeler très bien « les colimaçons de la littérature », car ils portent aussi leur maison sur le dos et ils la traînent partout, comme les écrivains de la Revue des Deux-Mondes, qui ne sont jamais nulle part que des écrivains de la Revue des Deux-Mondes !
Deltuf20 I Je ne connais rien de plus cruel que le hasard des livres, et même que tous les hasards, — mais, en ma qualité d’écrivain, celui des livres me frappe et m’impatiente davantage. […] Deltuf, que je ne connais pas, mais que je crois un jeune homme à la jeunesse de certaines touches, appartient à cette génération d’écrivains de tempérament spiritualiste, pour qui les choses n’ont d’autre valeur et d’autre intérêt que ceux que leur donne l’âme humaine, et je lui en fais mon compliment, car ces écrivains-là sont dans la vérité. […] Ce type de grandeur cachée, ce beau sujet à traiter pour un observateur profond, épouvante les écrivains en France, où le ridicule a tant d’empire : or, celui qu’on a jeté sur la position de la vieille fille est si grand et si officiel, qu’ils croiraient peut-être le voir rejaillir jusqu’à eux, s’ils considéraient seulement la vieille fille par les côtés touchants, élevés, héroïques, et voilà pourquoi ils se sont abstenus de la peindre dans la splendeur possible de son isolement désespéré ou courageux.