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1047. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Variétés littéraires, morales et historiques, par M. S. de Sacy, de l’Académie française. » pp. 179-194

M. de Sacy, en tout ce qu’il a écrit, est surtout remarquable par les qualités saines, pensée saine, style sain et judicieux. […] Quand il a écrit sur les modernes, c’est que ceux-ci le ramenaient encore à ses chers et incomparables anciens. Aussi en parle-t-il sans cesse avec effusion, plénitude, avec une chaleur et une bonhomie d’admiration qui a sa grâce : il a l’honnêteté écrite dans le style. […] S’il n’y a qu’une voix sur lui, et si un juste respect l’environne, c’est qu’il s’exhale un parfum d’honnêteté de tout ce qu’il écrit. […] Depuis ce jour-là, je dis de M. de Sacy, qu’il est le sens commun le plus délicat de l’Académie, puisqu’il a été malade d’une sotte chose. — On le voit assez, chez M. de Sacy, la personne et les écrits sont dans un parfait accord ; l’homme est d’une pièce.

1048. (1875) Premiers lundis. Tome III « Sur le sénatus-consulte »

des savants, des théoriciens, répondait-on ; qu’est-ce que cela quand nous avons nos 8 millions de suffrage universel ; quelques discours, quelques écrits de plus ou de moins, qu’est-ce que cela nous fait ?   […] Je suis bien novice, malgré mon âge, à la rédaction des choses politiques, mais je ne conçois pas qu’on insiste pour écrire dans une Constitution de ces choses-là. […] Si l’on écrit dans la Constitution que les ministres sont responsables, il faudra peut-être qu’on écrive aussi dans la loi que tous les fonctionnaires le sont depuis le préfet jusqu’au garde champêtre, et dans tous les cas il faudra qu’ils se conduisent comme s’ils l’étaient.. […] Ceci était écrit avant le discours du prince Napoléon au Sénat dans la séance du 1er septembre. […] Une fois écrits et livrés, ces morceaux ne m’appartenaient plus. » Les pages qui vont suivre n’ont pas besoin d’autre Préface ni d’autre explication.

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