C’est une des méthodes et, pour ainsi dire, des compensations de la nature de hâter ainsi la maturité de ce qu’elle veut moissonner avant l’âge, et de rassembler en quelque sorte tous les développements du moral dans un court espace. […] Parvenu à cet âge où tout l’intérêt et les consolations de la vie sont dans les méditations sur le passé, je lui adresse un dernier souvenir.
Rappelons-nous, encore une fois, pour ne pas les imiter, ces hommes d’esprit que nous avons connus dans notre jeunesse et qui nous paraissaient plus ou moins d’un autre âge : ils avaient cessé de prendre la société de droit fil ; ils avaient contracté leur pli à une certaine date restée pour eux mémorable bien plus que pour nous. […] Il est difficile aux hommes de notre âge, avec nos habitudes et nos goûts, d’être des satisfaits ; c’est assez d’éviter le faible des mécontents.