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710. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Éloges académiques de M. Pariset, publiés par M. Dubois (d’Amiens). (2 vol. — 1850.) » pp. 392-411

Esprit supérieur lui-même et ami de la vérité, mais ami ambitieux, et bien moins à l’abri que Fontenelle des intempéries et des contagions de son temps, Condorcet a ses propres idées qu’il ramène trop complaisamment à travers l’exposé qu’il fait de celles des autres. […] Il paraît qu’entre les deux interlocuteurs les paroles furent vives et singulières ; et ce qui prouverait que l’esprit de la dame se fourvoya dans le dialogue, c’est l’étrange condition qu’elle voulait imposer… » Le lecteur, à travers ces vagues allusions, est dans un certain embarras et peut bien se fourvoyer lui-même.

711. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Pline le Naturaliste. Histoire naturelle, traduite par M. E. Littré. » pp. 44-62

En réalité, c’était plutôt un lettré, un érudit, admirant et étudiant la nature à travers les livres et les traités des autres, desquels il extrait et compile élégamment la substance et la fleur, et pas seulement la fleur, car il ne choisit pas toujours, et il agrée les erreurs tout autant que les vérités. […] Buffon, à l’égard de Pline, apporte ce je ne sais quoi de libéralité et de largesse qu’il est séant toujours aux nobles esprits de s’accorder entre eux à travers les âges.

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