Si Bernhardi examine les ententes diplomatiques, ce qui le frappe, c’est la difficulté, pour un État, de manquer à sa signature : alors, à quoi bon signer ? […] L’État n’a rien à redouter de lui ; même, les choses pourront tourner de telle sorte que la Cité soit fière de lui : ne sera-t-il pas orateur quelque jour et, très cossu, ayant à conserver une situation très avantageuse, ne s’établira-t-il pas conservateur ou, du moins, l’un de ces révolutionnaires opulents qui sont les plus fermes soutiens de l’État ? […] Il n’est pas un homme d’État, mais un chef de parti : n’est-il pas, quelquefois, un émeutier ? […] Et le gouvernement du Roi, qui maintient l’ordre dans l’État, calme le remuement des consciences. […] Homme d’État, il eut des plaisirs de poète.
Les uns devinrent conseillers d’État, sous-secrétaires d’État, en attendant d’être ministres ; les autres voulurent être et furent conseillers d’université, pairs de France : il y eut une légère curée dans les hauts rangs.