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218. (1922) Le stupide XIXe siècle, exposé des insanités meurtrières qui se sont abattues sur la France depuis 130 ans, 1789-1919

10° Ce sont les Etats qui se battent. […] Elle est à la fois la philosophie et l’action de l’Etat. […] Elle est ancillaire quant à l’État ; et l’État napoléonien, dictatorial ou libéral est un Etat fol, livré à lui-même, sans contrepoids, mille fois plus absolu que la monarchie de ce nom, laquelle était « absolue » uniquement quant à l’intérêt national, dont elle se montrait la jalouse gardienne. […] Le gouvernement, c’est l’organisation politique qui, dans l’État, assure l’ordre. […] L’individu se soigne par l’individu ; la famille se traite par la famille ; l’État ne peut se guérir que par l’État ; ses fautes retentissent, et violemment, sur la famille et sur l’individu.

219. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 348-356

« Bayle , dit-il, après avoir insulté toutes les Religions, flétrit la Religion Chrétienne ; il ose avancer que de véritables Chrétiens ne formeroient pas un Etat qui pût subsister. […] Les principes du Christianisme, bien gravés dans le cœur, seroient infiniment plus forts que ce faux honneur des Monarchies, ces vertus humaines des Républiques, & cette crainte servile des Etats despotiques… Chose admirable, dit-il ailleurs, la Religion Chretienne, qui ne semble avoir d’objet que la félicité de l’autre vie, fait encore notre bonheur dans celle-ci ».

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