L’esprit et la sensibilité de Rivière ; l’histoire si chargée, si contrastée de leurs rapports ; ces alliances suivies d’insurrections ; cette guerre civile dont, en ses profondeurs, fréquemment il était le lieu, mais non moins ces réconciliations au sein d’un art tout de tendre sveltesse, de diaphane flexibilité (telles de ses phrases, on dirait qu’en lui échappant elles enlacent la beauté134) ; ces coups de sonde toujours si pénétrants (même lorsqu’ils cristallisent en plus contestables coups d’État) ; ces percées aventureuses auxquelles succédait chez lui le besoin des brusques reprises en main, qui lui imposaient alors — comme par mortification — l’ossature de l’assagissement le plus dénudé ; — tout cela c’est le legs qu’il transmet, et dont Paulhan a eu tellement raison de marquer tout de suite à quel point il est « complexe, grave et bouleversant ».
le premier argument ne vaut rien ; elle en essaye un second : « Tu dois ta vie à l’État. » Il répond : « Je la dois bien plus à Dieu !