/ 3553
44. (1864) Cours familier de littérature. XVII « Ce entretien. Benvenuto Cellini (2e partie) » pp. 233-311

Je répondis alors : Viens-tu ici pour achever ton temps, comme tu l’avais promis ? […] Le cardinal venait me voir au moins deux fois par jour, avec MM.  […] quand viendra cet heureux moment ! […] Il vint à Paris le visiter dans l’hôtel de Nesle. […] Les Médicis vinrent et changèrent ces mœurs en les polissant.

45. (1911) Psychologie de l’invention (2e éd.) pp. 1-184

De là vient l’extrême difficulté que je trouve à écrire. […] Souvent chétive, mal venue, il lui manque, pour prospérer, des organes essentiels. […] Puis les nouvelles inventions viennent compléter le système qui s’est ébauché. […] Mon âme s’enflamme alors, si toutefois rien ne vient me déranger. […] Le hasard interne remplace le hasard externe ou vient s’ajouter à lui.

46. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXe entretien. Œuvres diverses de M. de Marcellus (3e partie) et Adolphe Dumas » pp. 65-144

Ce n’est point sans l’aveu de tous les dieux habitant l’Olympe que cet homme vient se mêler aux Phéaciens pareils aux immortels. […] C’est peut-être quelque dieu ardemment imploré qui sera venu à ses prières et descendu du ciel, et elle veut l’avoir toute sa vie. […] venez, que je vous serre dans mes bras ; et il me serra en effet d’une étreinte vigoureuse et convulsive qui fit craquer les os de ma maigre charpente. […] d’où viens-tu, pour m’enchanter. […] Mais le jour vient une fois, pour ces grands esprits solitaires, et ils descendent de leurs niches aériennes, et le grand jour les éblouit.

47. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gabrielle d’Estrées. Portraits des personnages français les plus illustres du XVIe siècle, recueil publié avec notices par M. Niel. » pp. 394-412

On assure qu’il avait promis de la venir délivrer avant la fin de la journée des noces, et il ne vint pas. […] Henri IV venait tenir à Rouen l’Assemblée des notables. […] Deux ans après (juillet 1598), le président Groulard, mandé par le roi, le vint trouver à Saint-Germain, puis à Paris et à Montceaux, qui était la résidence favorite de Gabrielle. […] Le roi, qui venait d’être assez gravement malade à Montceaux, avait reçu d’elle des preuves d’affection entière. […] Gabrielle se sépara du roi, qui était à Fontainebleau, pour venir elle-même faire ses dévotions de la Semaine sainte à Paris.

48. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « La princesse des Ursins. Ses Lettres inédites, recueillies et publiées par M. A Geffrot ; Essai sur sa vie et son caractère politique, par M. François Combes » pp. 260-278

Je ne viendrai pas ici, à la suite de M.  […] Nous sommes comme des Romains du ive ou du ve  siècle qui viendraient disserter à perte de vue, en style africain, sur des billets trouvés dans la cassette d’Auguste, de Pollion et de Mécènes. […] Mais que de précautions, que de compliments et de flatteries avant de risquer l’idée nouvelle qui lui est venue un matin, et qu’elle voudrait, de loin, insinuer et suggérer à ceux de qui le succès et, comme nous dirions aujourd’hui, la réalisation dépend. […] M. l’ambassadeur d’Espagne vint me voir deux jours après : nous traitâmes à fond cette matière. […] Mon dessein serait, madame, d’aller jusqu’à Madrid, d’y demeurer tant qu’il plairait au roi, et de venir ensuite à la Cour rendre compte à Sa Majesté de mon voyage.

49. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264

Le 3 novembre, les nouveaux venus commencèrent à représenter en public. […] Tebaldo vient à ses ordres. […] Ils voient venir Pandolfo et Virginia et se tiennent à l’écart. […] Il voit venir son fils ; il se retire à l’écart, ne voulant pas encore le détromper. […] D’où venait ce type de Sganarelle ?

50. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1895 » pp. 297-383

La mode du triste enfermement du cou des femmes, viendrait également des fanfioles, avec lesquelles la princesse de Galles cacherait des humeurs froides. […] Le cousin Marin qui vient me voir me dit, que ç’a été hier le sujet de la conversation du Cercle de la rue Royale, toute la soirée. […] — Eh bien qu’il vienne, je lui paierai ses dettes. […] Je lui demande qu’est-ce qui l’a poussé à apprendre le français au Japon, et ce qui l’a amené à venir en France. […] Je laisse un mot, en lui disant de se trouver le lendemain, à la Villette, à six heures juste… Il ne vient pas, il n’était pas rentré à Paris.

51. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Eugénie de Guérin, Reliquiae, publié par Jules Barbey d’Aurevilly et G.-S. Trébutien, Caen, imprimerie de Hardel, 1855, 1 vol. in-18, imprimé à petit nombre ; ne se vend pas. » pp. 331-247

Souvenir qui me vient tout mouillé de larmes. […] Huit mois avant de mourir, il avait épousé une jeune personne indienne, élevée à Calcutta, et venue à Paris depuis peu d’années : « C’est en effet, dit Mlle de Guérin, une ravissante créature en beauté, en qualités et vertu, Ève charmante, venue d’Orient pour un paradis de quelques jours. » Le mariage se célébra à l’Abbaye-aux-Bois. […] Enfin, cette lettre est venue ! […] La solitude fait cela ; il y vient des idées qui ne ressemblent à rien du monde, inconnues, jolies comme des fleurs ou des mousses. […] Ta berceuse est venue, la pauvre femme, toute larmes, et portant gâteaux et figues que tu aurais mangés.

52. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Joinville. — II. (Fin.) » pp. 513-532

» C’est le moment où il voit venir le roi, qu’on est allé avertir trop tard du danger de son frère. […] Dans Froissart, si nous y venons, nous ne trouverons plus que la seconde, dévote à peine. […] Un bon Sarrasin (car il y en avait aussi de bons) vient à lui au moment le plus périlleux et fait son affaire de le sauver. […] Et tous ceux qui avaient à faire venaient lui parler, sans embarras d’huissier ni d’autres gens. […] Joinville y vint sans savoir d’abord pourquoi il était appelé, et à ce propos il eut un songe qu’il nous raconte et que son chapelain lui expliqua.

53. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre II. Mademoiselle Mars a été toute la comédie de son temps » pp. 93-102

Il est venu enfin le dernier jour ! […] D’où vient-il, ce gentilhomme qui ne sait ni flatter, ni mentir, ni rien céder à pas une des nombreuses exigences de la vie de chaque jour ? […] Et si, en effet, ce n’est là qu’un gentilhomme dans sa sphère véritable, s’il est habitué, depuis longtemps, à vivre ainsi au milieu des élégants mensonges de la cour, d’où lui vient cet emportement subit ? […] « Au contraire, Alceste, s’il n’est entré dans le salon de Célimène qu’en passant et par hasard, de quel droit, je vous prie, vient-il dire à chacun ces vérités inattendues ? […] Ils venaient, eux aussi, saluer la grande comédienne.

54. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Lettres de Madame de Sévigné »

On comptait sur une belle chose, on y croyait, et l’on vient vous dire que cela est tout changé ! […] Je vais chez Mme du Puy-du-Fou ; elle vient ici ; elle trouve la même chose ; mais parce qu’elle ne conclut jamais, elle disait qu’il fallait voir. « Et quoi voir, lui dis-je, madame ?  […] Je l’ai fait venir ; ce fut samedi. […] L’après-dînée, une demoiselle de Mme de Bournonville vint au logis, et sans rien dire du sujet de sa venue, elle prie la nourrice de venir faire un tour chez Mme de Bournonville. […] Ne parlons point de cette passion ; je la déteste : quoiqu’elle vienne d’un fonds adorable, les effets en sont trop cruels et trop haïssables.

55. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre IV. Des éloges funèbres chez les Égyptiens. »

Là se dévoilaient les crimes secrets, et ceux que le crédit ou la puissance du mort avait étouffés pendant sa vie ; là, celui dont on avait flétri l’innocence, venait à son tour flétrir le calomniateur, et redemander l’honneur qui lui avait été enlevé. […] On assemblait la famille ; les enfants venaient recevoir des leçons de vertu en entendant louer leur père ; le peuple s’y rendait en foule : le magistrat y présidait. […] L’orateur finissait par invoquer sur lui le dieu redoutable des morts, et par le confier pour ainsi dire à la divinité, en la suppliant de ne pas l’abandonner dans ce monde obscur et inconnu où il venait d’entrer ; enfin en le quittant, et le quittant pour jamais, on lui disait pour soi et pour tout le peuple, le long et éternel adieu. […] Ce n’était donc point alors une cérémonie vaine, où un orateur que personne ne croyait, venait parler de vertus qu’il ne croyait pas davantage, tâchait de se passionner un instant pour ce qui était quelquefois l’objet du mépris public et du sien, et entassant avec harmonie des mensonges mercenaires, flattait longuement les morts, pour être loué lui-même ou récompensé par les vivants. […] L’un venait en habits de deuil, et disait : « Il a fait périr ma femme et mes enfants ; j’apporte ici les dernières plaintes qu’ils prononcèrent en mourant : ô juges, vengez-nous. » Un autre : « Il m’a ravi ma liberté et j’étais innocent ; voilà mes chaînes, elles déposent contre lui, et je viens les secouer sur sa tombe. » Des malheureux, en lambeaux, disaient : « Nous avons été arrachés de nos maisons pour bâtir ces pyramides et ces palais : sur chacune de ces pierres que vous voyez, a coulé quelqu’une de nos larmes » ; et souvent des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, étendant leurs bras à la fois, s’écriaient tous ensemble : « Il a causé la mort de nos pères, de nos frères, de nos époux, qui ont tous péri dans une guerre injuste ; ô juges !

56. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Les dîners littéraires »

I Si les livres que l’on publie aujourd’hui sont, à bien peu d’exceptions près, des productions assez tristes et assez maussades, — comme, du reste, les gens malades, malsains ou mal faits le sont presque toujours, — la littérature, mère de ces livres, n’en vient pas moins d’écrire une des pages les plus gaies du siècle. […] » D’où vient cette différence ? […] Le fondateur des Dîners littéraires, à bon mot et à dix francs, n’est pas seulement un professeur d’hygiène intellectuelle aussi simple que cet ivrogne de Sheridan, qui disait : « Quand la pensée est lente à venir, un verre de bon vin la stimule, et quand elle est venue, un verre de vin la récompense », c’est un homme plus profond que cela : il connaît son temps et sait jouer du vice de son temps. […] avec une énergie qui n’est pas de rigueur au vaudeville, la plus grande partie de la littérature est venue à ce dîner de Lucullus chez Lucullus, puisque chacun payait son écot, et, lorsqu’elle n’est pas venue, elle a écrit, pour s’excuser, des lettres qu’on publiait, — ce qui était une manière d’y venir encore, — des lettres presque aussi travaillées, aussi brossées, aussi époussetées que les mots qu’elle y apportait… dans ses agendas !

57. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1884 » pp. 286-347

c’est vous… c’est vous… je viens !  […] sans lui, fait-elle, on se coucherait par terre comme un chien galeux… et que la maladie… que la mort vienne… elle serait la bienvenue !  […] » Et là-dessus, Dumas part pour jeter un coup d’œil à la propriété, dont il vient d’hériter de Leuven. […] Car je suis un peu inquiet pour les années qui viennent. […] Je l’ai revue, en cette année 1832, quand elle est venue avec la nourrice, me chercher à la pension Goubeaux, pour fuir le choléra.

58. (1857) Cours familier de littérature. III « XIVe entretien. Racine. — Athalie (suite) » pp. 81-159

J’ai écrit trois ou quatre tragédies ; vous venez d’en entendre une. […] N’y mettez point de fausse discrétion ; venez souvent, venez à toute heure : Brunoy sera toujours ouvert pour vous. […] D’où vous vient aujourd’hui ce noir pressentiment ? […] Viens-tu du Dieu vivant braver la majesté ?  […] Venez dans mon palais, vous y verrez ma gloire.

59. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet (suite et fin.) »

S’il agissait ainsi avec le premier venu, que ne faisait-il pas pour ses élèves ! […] Non content de leur donner des leçons qui ne leur coûtaient rien, il leur venait en aide de la manière la plus délicate. […] On les avertit qu’un officier de l’état-major va venir et que cet officier est Horace Vernet. […] Qu’il ne vienne jamais ce temps présagé par de tristes prophètes, où l’on chercherait vainement des talents français en France. […] Je crois devoir faire remarquer encore (et c’est une dernière excuse que je viens offrir presque en surcroît à MM. 

60. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « La Bruyère »

Quoi qu’il en soit, il venait d’acheter une charge de trésorier de France à Caen lorsque Bossuet, qu’il connaissait on ne sait d’où, l’appela près de M. le Duc pour lui enseigner l’histoire. […] « m’est venu voir à Auteuil et m’a lu quelque chose de son Théophraste. […] quels juges pour qui, sur la fin du grand tournoi, s’en vient aussi demander la gloire ! […] La gloire soudaine qui lui vint ne l’éblouit pas ; il y avait songé de longue main, l’avait retournée en tous sens, et savait fort bien qu’il aurait pu ne point l’avoir et ne pas valoir moins pour cela. […] La Monnoye, qui devait dîner avec lui ce jour-là, le vint voir dans l’après-midi et le trouva moribond ; il causa même du malade avec M. le Duc, qui témoigna s’y intéresser beaucoup.

61. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (4e partie) » pp. 81-143

Le reste n’est que le reste, et vient après. […] Elle vient au jardin le lendemain à l’heure ténébreuse, à pas muets, sans savoir qu’elle y vient ; elle caresse de la main la grosse pierre, comme pour la remercier. […] J’ai le cœur gonflé, je ne pouvais pas vivre comme j’étais, je suis venu. […] La nuit, je viens ici. […] Je viens regarder vos fenêtres de près.

62. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Camille Jordan, et Madame de Staël »

Ne vous affligez donc pas et venez nous voir. […] D’ailleurs, cela fût-il vrai, vous me trouverez quelque habitation près de Paris et vous viendrez m’y voir. […] Aurez-vous un attrait de plus pour venir en sachant que je le souhaite autant que je puis souhaiter encore ? […] Que vous seriez aimable d’être fidèle à la promesse que vous aviez faite d’y venir ! […] — Il vient d’arriver M. 

/ 3553