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860. (1825) Racine et Shaskpeare, n° II pp. -103

Ces vérités sont très propres à éblouir les gens du monde, en ce qu’elles jettent un jour dangereux sur les impressions qu’ils vont chercher tous les jours au théâtre. […] Ces pauvres gens allèguent le prétexte gothique et peu académique, qu’ils veulent conserver le privilège de dire sur toutes choses ce qui leur semble la vérité. […] À Philadelphie, vis-à-vis la maison habitée jadis par Franklin, un nègre et un blanc eurent un jour une dispute fort vive sur la vérité du coloris du Titien. […] Cette vérité est prouvée par l’histoire de la littérature anglaise ; et remarquez que l’état où nous sommes dure en Angleterre depuis la restauration de 1660. […] Chacun travaillera, personne ne lira si ce n’est de grands journaux in-folio, où toute vérité s’énoncera dans les termes les plus directs et les plus nets.

861. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre premier. Aperçu descriptif. — Histoire de la question »

Ne nous étonnons pas cette fois si l’antériorité de l’idée est à son tour proclamée nécessaire : l’idée, avant le mot, n’est pas observable ; sa préexistence, n’étant pas une vérité de fait, ne pouvait être affirmée qu’à titre de nécessité logique. […] Le langage, en parcourant l’entendement, parcourt la vérité ; une erreur est une vérité imparfaitement révélée par un langage défectueux ; c’est une pensée incomplète, un « défaut de pensée » ; « l’erreur sépare, la vérité réunit . […] Sans doute Haller a voulu dire que nous avons toujours dans l’esprit des images de mots, et, de plus, quelquefois, des images, visuelles ou autres, analogues aux choses, — ce qui est l’exacte vérité. […] Fournié : Le langage est nécessaire pour que l’activité de l’intelligence soit aisée, régulière et progressive ; à cela se réduit, à notre sens, la part de vérité contenue dans les thèses nominalistes et condillaciennes. […] Essais de philosophie, an XIII (1804), t. 1, p. 246 et suiv. — Prévost n’est pas le seul philosophe qui ait pris pour une vérité psychologique la maxime d’Horace : Segnius irritant… [sur laquelle voir notre chapitre VI, § 7].

862. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre II. Vérification de la loi par l’examen de la littérature française » pp. 34-154

Pour ce qui concerne les notions raison, nature et vérité, au xviie  siècle, je renvoie au Boileau de M.  […] » Chacun d’eux a décrit les hommes de son temps, en s’efforçant de ramener le type à l’universel, et Corneille y a peut-être moins bien réussi que Racine ; d’où chez celui-ci une impression de vérité plus générale, et, chez celui-là, de vérité plus rare. […] La vérité est ailleurs, me semble-t-il. […] Qu’on les prenne dans cet ensemble, ou isolément, elles sont une affirmation de l’art souverain, qui crée avec de vieux matériaux, qui renouvelle toutes les formes, qui est bien de son temps et de sa race, mais qui resplendit de vérité pour tous les temps et pour l’humanité. […] J’ai déjà fait remarquer précédemment comment chaque époque lègue à la suivante des problèmes mal résolus et comment telles « vérités », naguère vivantes et agissantes mais désormais vieillies et figées, entravent la marche en avant, empêchent l’évolution normale d’un principe.

863. (1902) L’observation médicale chez les écrivains naturalistes « Chapitre I »

Elle est, comme un livre de science, un recueil d’observations. » Il s’agirait, croyons-nous, de préciser le degré de vérité de ces attitudes glacées et de ces poses marmoréennes. « L’insensibilité professionnelle », monnaie courante dans la banque des clichés populaires — pas plus que l’impassibilité naturaliste — n’est absolue, authentique et foncière. […] À cette ultime période, l’observation artistique — quel que soit son degré de vérité scientifique — s’est délibérément écartée de l’observation clinique.

864. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Introduction. Origines de la littérature française — 3. Causes générales de diversité littéraire. »

Il se fait au xviie  siècle comme une conciliation ou plutôt un juste équilibre de la science et de la loi d’un côté, de l’autre de la science et de l’art : révélation et rationalisme, vérité et beauté, l’un ou l’autre de ces deux couples est la formule de presque tous les chefs-d’œuvre. Le rationalisme triomphe pendant le xviiie  siècle aux dépens de la foi et de l’art, et, de la substance ou de la forme des œuvres littéraires, élimine tout ce qui n’est pas nécessairement facteur ou signe de la vérité dont il analyse les éléments ou poursuit la démonstration.

865. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Chirurgie. » pp. 215-222

Songez-y bien : s’il y a quelque fond de vérité dans cette oraison, un peu cynique et vantarde, d’un de mes amis : « Seigneur, épargnez-moi la souffrance physique ; quant à la souffrance morale, j’en fais mon affaire », l’anesthésie et l’antisepsie ont peut-être plus sérieusement amélioré la misérable condition humaine que n’avaient fait soixante siècles d’inventions. […] Deux, trois, quatre pinces y suffisent. « Le temps, pour l’opéré, c’est la vie. » Simplification de la technique opératoire, suppression de toutes les manœuvres inutiles, ablation rapide et, autant que possible, sans morcellement, puis sutures minutieuses et aussi lentes qu’on voudra ; hardiesse à « tailler », soin extrême à « recoudre » : voilà la vérité.

866. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « I. Historiographes et historiens » pp. 1-8

Les gouvernements nommaient à cette fonction sacrée les hommes qu’ils croyaient le plus dignes de cette judicature de la tombe, de cette magistrature de la vérité. […] Que la Libre Pensée ait ses historiens, qui font leur histoire comme leurs romans et leurs romans comme leur histoire, mais que nous ayons, nous, un domaine public de vérité inaliénable ; que l’on puisse retrouver toujours une tradition visible et vivante, au milieu de nous, et qui puisse résister au travail dépravant et effréné de la Libre Pensée !

867. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre VI. Autres preuves tirées de la manière dont chaque forme de la société se combine avec la précédente. — Réfutation de Bodin » pp. 334-341

. — Cette vérité semble admise par les docteurs du droit moderne, lorsqu’ils disent : universitates sub rege habentur loco privatorum  ; c’est qu’en effet la plus grande partie des citoyens ne s’occupe plus du bien public. […] Le même Bodin qui veut conformément à son système, que la royauté romaine ait été monarchique, et qu’à l’expulsion des tyrans la liberté populaire ait été établie à Rome, ne voyant pas les faits répondre à ses principes, dit d’abord que Rome fut un état populaire gouverné par une aristocratie ; plus loin, vaincu par la force de la vérité, il avoue, sans chercher à pallier son inconséquence, que la constitution et le gouvernement de Rome étaient également aristocratiques.

868. (1890) Impressions de théâtre. Quatrième série

La vérité du fond, la vérité des caractères et des sentiments leur paraissait seule belle et seule intéressante. […] Enfin, la vérité des formes extérieures est ce qu’il y a de plus aisément contrôlable ; et, lorsque cette vérité apparaît vêtue de splendeur à la majorité des hommes, nous sommes sûrs du « chef-d’œuvre ». […] C’est comme la preuve empirique de la vérité d’une œuvre. […] Et celle de Germinie est d’une vérité et d’une humanité poignantes. […] La voilà, la vérité !

869. (1920) Essais de psychologie contemporaine. Tome II

C’est bien à cause de cela qu’il est dans la vérité moyenne de toute sa classe sociale et de tout son temps. […] Les vérités indiquées sur la psychologie des générations nouvelles par M.  […] Il n’est pas besoin d’une comédie pour corroborer des vérités de cette évidence. […] La vérité est que j’en sais trop long sur la nature humaine. […] Il en est des rhétoriques comme des métaphysiques : chacune a son âme de vérité que le psychologue doit reconnaître.

870. (1887) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Troisième série pp. 1-326

Mais pourquoi ne dirions-nous pas précisément tout le contraire, et peut-être avec plus de vérité ? […] À la vérité, ce ne serait déjà pas si peu de chose. […] Krantz à son principe, et tâchons de bien préciser l’élément absolu d’erreur qui s’y mêle à une part certaine de vérité. […] Et pourtant il y a dans ses apologies quelque air de vérité. […] On a dit, à la vérité, qu’à force de vouloir édifier, Richardson finissait par ennuyer.

871. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre III. La Révolution. »

Jamais société fut-elle plus curieuse de hautes vérités, plus hardie à les chercher, plus prompte à les découvrir, plus ardente à les embrasser ? […] Il est difficile de jouer un rôle et de faire le comédien longtemps, car lorsque la vérité n’est pas au fond, le naturel s’efforcera toujours de revenir, percera et se trahira un jour ou l’autre. […] La vérité ainsi appuyée sur toutes ses assises ne saurait plus être ébranlée. […] Ils se préoccupent non de la vérité, mais de la morale838. […] Elle semble un amas de priviléges, c’est-à-dire d’injustices consacrées ; la vérité est qu’elle est un corps de contrats, c’est-à-dire de droits reconnus.

872. (1899) Préfaces. — Les poètes contemporains. — Discours sur Victor Hugo pp. 215-309

Il est du reste un fonds commun à l’homme et au poète, une somme de vérités morales et d’idées dont nul ne peut s’abstraire ; l’expression seule en est multiple et diverse. […] Le Beau n’est pas le serviteur du Vrai, car il contient la vérité divine et humaine. […] Ceci est une vérité de foi, une conviction profondément enracinée, aussi inébranlable de nos jours qu’elle était intacte il y a soixante ans. […] C’est une vérité lumineuse que nul n’a jamais niée, je présume, sauf les honorables personnes qui sont intéressées à n’en rien croire. […] Le reproche de sacrifier l’étude des caractères et la vérité historique aux fantaisies de l’imagination, est-il donc juste ?

873. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXVe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (4e partie) » pp. 429-500

; il n’y a pas longtemps, dis-je, que je restai frappé d’admiration et de vérité en lisant ces belles considérations sur le principe de la vie, base et opération progressive du Cosmos. […] Qu’il pense et qu’il écrive encore : ses conjectures sont l’aurore des vérités qu’il découvrira. […] Ôter les mystères de ce Cosmos, c’est ôter Dieu du monde, c’est-à-dire la vérité et la vertu. […] La vertu est fille de la vérité ! Chaque vérité impose un devoir.

874. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Balzac » pp. 17-61

Il a — et c’est ici le point important à noter — opposé, en matière d’élégance et de high life, dans le sens que l’Angleterre donne à ce mot, le génie français au génie anglais, une littérature à une autre, et par la précision, la netteté, la vérité inattendue de sa théorie, il a, d’un seul effort et d’un seul coup, dépassé tout ce qu’avec sa littérature fashionable, classée et presque organisée, l’île aux dandys avait produit. […] Ici j’éprouve le regret d’avoir à noter une erreur dans un livre plein de vérités : « En se faisant dandy — dit Balzac — on devient un mannequin plus ou moins ingénieux, qui sait se poser sur son cheval ou sur un canapé, qui mord ou tête habituellement le bout d’une canne ; mais un être pensant ? […] Cela dit, pour l’honneur de la vérité et pour l’apaisement d’une conscience dont Balzac sentit noblement les murmures, je n’aurai plus qu’à exprimer en peu de mots le jugement du critique littéraire sur un livre inouï, de première originalité dans l’imitation, et qui enlève désormais le sens à ce mot d’inimitable que l’on voit prodigué dans les traités de littérature. […] Les historiens littéraires qui s’occuperont un jour de Balzac avec le respect et le sérieux que l’on doit à cette Majesté intellectuelle, reconnaîtront, je n’en doute pas, la vérité d’une observation que je n’ai qu’indiquée, et ne me donneront pas de démenti. […] Les détails de cette scène épouvantable sont traités avec une brutalité de vérité et une grandeur de nature physique qui rappelle les tragédies et les exploits d’un temps où les hommes envoyaient leur cœur à leurs maîtresses, où les maris le faisaient manger à leurs femmes, et où Godefroi de Bouillon partageait, d’un revers d’épée, un Sarrasin jusqu’à la ceinture, en entamant le garrot du cheval !

875. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) «  Œuvres de Chapelle et de Bachaumont  » pp. 36-55

Ces trois ou quatre points, sur lesquels il veut attirer son attention d’homme à jeun, sont précisément les divers degrés d’impression et de sensation, puis de jugement et de raisonnement, de réflexions générales ; la conception que nous avons du passé, du présent et de l’avenir ; la faculté de retour et de considération interne sur nous-mêmes ; l’invention et la découverte des hautes vérités ; tant de sublimes imaginations des beaux génies, « une infinité de pensées enfin, si grandes et si vastes, et si éloignées de la matière qu’on ne sait presque par quelle porte elles sont entrées dans notre esprit », toutes choses qui restent à jamais inexplicables pour une philosophie atomistique et tout épicurienne. […] Toutefois, il n’a pas complètement accepté non plus le soin de peindre la réalité avec détail et dans la vérité la plus rigoureuse : je n’en veux pour preuve qu’une tempête qu’il a pu déplacer dans les éditions successives de ses lettres, et qui figure tantôt avant l’entrée à Rio de Janeirod, tantôt après la sortie.  […] Ici nous sommes revenus à l’antique, à la primitive et unique manière d’observer la nature en elle-même, sans souci des livres, des beaux esprits de la capitale ni des coteries littéraires, avec vérité, application vive et présente, et, quand il y a lieu, avec grandeur. […] [NdA] Il est rare que dans un groupe, dans un parti philosophique, politique ou autre, il n’y ait pas quelque esprit sensé, parmi les adhérents mêmes, qui fasse tôt ou tard les objections : ainsi Mélanchthon parmi les luthériens, Nicole parmi les jansénistes, le président Jeannin parmi les ligueurs ; ainsi, dans le cas présent, Bernier panai les gassendistes : tous ces hommes, et d’autres que nous ignorons, savaient très bien les côtés faibles, et disaient à l’intérieur bien de bonnes raisons et des vérités à l’oreille de leurs amis.

876. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Souvenirs de soixante années, par M. Étienne-Jean Delécluze, (suite et fin) »

Je conçois qu’un homme qui laisse des ouvrages achevés, des monuments peu accueillis d’abord et peu compris de ses contemporains, mais remplis de beautés ou de vérités qui éclatent après lui, soit proclamé, homme de génie sur sa tombe, tandis qu’il ne passait de son vivant que pour un original distingué. […] Il voulait la vérité dans toute sa simplicité, non dans sa vulgarité ; ses bêtes d’aversion à lui, c’était le vulgaire et l’affecte, tandis que la bête noire de la bonne compagnie, c’est l’énergie dans tous les genres. […] Ses théories, telles que je viens de les recomposer ; forment évidemment un tissu de vérités, de taquineries et d’impertinences. […] Mais Ballanche, levant la tête et prenant un ton d’autorité : commença une diatribe fulminante en motivant, comme il l’entendait, les reproches qu’il faisait à Bossuet, et s’échauffant toujours davantage, il arriva enfin à sa péroraison en disant, comme s’il avait été hors de lui : « Qu’on ne me parle plus des vertus et des talents de Bossuet ; d’un homme qui a osé dire que Dieu n’a pas révélé le dogme de l’immortalité de l’âme aux Juifs, parce qu’ils n’étaient pas dignes de recevoir cette vérité !

877. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Charles-Quint après son abdication, au monastère de Saint-Just »

Car, quoiqu’il fût très fier de sentiments et de langage, Charles-Quint, outre qu’il aimait « la vérité dans sa simplicité », avait cela du vrai politique de ne point pousser les choses à l’extrême et de ne pas substituer avant tout l’orgueil à l’intérêt. […] Mais d’autre part, depuis qu’on a pu lire les lettres nombreuses écrites en ce même temps par les personnes de l’entourage de Charles-Quint, les consultations à lui adressées sur toutes les affaires politiques de l’Europe et les réponses, on a un double jour ouvert sur la pensée du grand solitaire ; il n’a plus été possible de dire avec Robertson : « Les pensées et les vues ambitieuses qui l’avaient si longtemps occupé et agité étaient entièrement effacées de son esprit ; loin de reprendre aucune part aux événements politiques de l’Europe, il n’avait pas même la curiosité de s’en informer. » Et sans faire de lui le moins du monde un ambitieux qui se repent, ni sans accuser les bons moines d’avoir falsifié la vérité parce qu’ils en ont ignoré la moitié, on est arrivé à voir le Charles-Quint réel, naturel, non légendaire, partagé entre les soins qu’il devait encore au monde et à sa famille, traité et considéré par elle comme une sorte d’empereur consultant, et en même temps catholique fervent, Espagnol dévot et sombre, tourné d’imagination et en esprit de pénitence aux visions de purgatoire ou d’enfer, et aux perspectives funèbres. […] Grave et piquante question, fort agitée entre les historiens, et qui pour les uns tient déjà, à la légende, tandis que pour les autres elle ne sort ni de la vraisemblance ni de la vérité ! […] Gachard penche pour admettre la vérité de cette scène des funérailles : M. 

878. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Le mariage du duc Pompée : par M. le comte d’Alton-Shée »

Après avoir été l’un des beaux du Directoire, il est encore un type d’élégance et de distinction ; exclusif dans les relations du monde, il ne fréquente guère cependant que les femmes de théâtre : aussi dans les salons a-t-il une réputation de cynisme, et les vérités hardies qu’il lance parfois dans la conversation sont traitées de paradoxes. […] Cette page est à joindre, pour l’ardeur et la vérité de l’expression, à toutes celles d’Alfred de Musset se rapportant à la même date morale. M. d’Alton-Shée, par la bouche de sa Pompéa, nous a laissé à sa manière son tableau de Couture, L’autre jour, à propos de la Vérité dans le vin, cette jolie comédie de Collé, je parlais de ces œuvres d’esprit qui sont des témoins d’un temps et qui marquent une date dans l’histoire des mœurs et des plaisirs. […] Au milieu des vérités d’observation et d’expérience dont cette pièce est semée et qui sont exprimées d’une touche ferme et sans prétention, il y a donc, contrairement à plus d’un exemple à la mode, une veine de sentiment et de bonne nature ; il s’y rencontre à tout instant, à travers les faiblesses, de bonnes fibres en jeu.

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