Tels sont une Analyse de l’Histoire Universelle, un Spectacle de l’Histoire Romaine, un Essai de Géographie, des Tablettes Géographiques pour l’intelligence des Historiens & des Poëtes Latins.
Il a cru entendre distinctement la voix indifférente de la nature… Mais voici que le cœur irrité du poète s’apaise, et qu’une vision soudaine de la vie universelle où s’entrecroise éternellement l’échange des souffles, des formes et des âmes, vient calmer son esprit, prêt désormais à accepter, à bénir presque l’inévitable loi qui enchaîne les effets et les causes… — Ce premier essai paraît annoncer un poète visionnaire et philosophe.
L’Histoire Universelle est ce qu’il a fait de mieux ; mais on pourroit en faire une meilleure, pour remplir les vûes qu’il s’étoit proposées.
L’Histoire universelle, supérieurement envisagée, vient à l’appui de ces raisons, & ne laisse rien à désirer dans sa démonstration.
Ses Mémoires chronologiques & dogmatiques, & ses Mémoires pour servir à l’Histoire universelle de l’Europe, depuis 1600 jusqu’à 1716, sont des Ouvrages propres à mériter l’approbation de leur siecle & celle de la postérité.
Il fut exclu de l’Académie, parce qu’on l’accusa d’avoir profité du travail de ses Confreres, pour composer le Dictionnaire Universel qui porte son nom.
En fait, la matière y vient surajouter son vide et décroche du même coup le devenir universel. […] Chaque état successif, chaque qualité, chaque Forme enfin lui apparaîtra comme une simple coupe pratiquée par la pensée dans le devenir universel. […] Son immutabilité est donc bien la cause de l’universel devenir. […] On aboutissait, en un mot, au mécanisme universel. […] Sa doctrine portait bien le nom d’évolutionnisme ; elle prétendait remonter et redescendre le cours de l’universel devenir.
Rabelais, outre la poésie, où il passait pour exceller, s’occupait aussi de théologie, mais, à ce qu’on peut croire, sans vocation particulière, et seulement comme d’une des branches de la science universelle. […] » C’est la Renaissance qui dicte à Rabelais, encore tout ému de la lecture de Platon, ces belles paroles qu’il prête à Gargantua écrivant à son fils59, les premières peut-être qui aient été exprimées dans le grand style français, les premières beautés universelles de notre littérature : « Non doncques sans juste et équitable cause je rendz grâces à Dieu, mon conservateur, de ce qu’il m’ha donné pouvoir veoir mon anticquité chenue refleurir en ta jeunesse. […] Tant de savoir dans des ordres d’idées si divers, tant de langues mêlées ensemble, tout cet amalgame de l’ancien et du moderne, de la matière et de l’esprit, de l’universel et du particulier, produisit dans cette tête vaste et active une sorte de fermentation d’où naquit cet ouvrage extraordinaire, dans lequel l’érudition est une ivresse, et le génie une débauche d’esprit. […] Pantagruel et Panurge ne représentent pas seulement le caractère général de l’homme, mais celui qu’il reçoit des deux conditions sociales les plus universelles, la grandeur et la petitesse, la richesse et la pauvreté.
Ayons en nous l’émotion complète de la Chose vivante, et, dans nos œuvres spéciales de littérature ou de musique, il se trouvera que nous la mettrons ; ayant vu tous les reflets, notre unique langage en gardera la marque ; ayant connu toute l’impression, notre poème ou notre tableau en sera imprégné ; la Chose sera exprimée, très fortement ; et notre œuvre, tout particulière, aura de très mystérieux palpitements d’universelle Clairvoyance. […] La Cité, qui donna à cette expérience sacrée un théâtre, imprime à la terre le Sceau universel. […] — Il avait compris que l’œuvre d’art doit être complète et vraie, c’est à dire le drame, mais un drame d’art complet, non de musique seule, et un drame d’action vraie, non de virtuosité conventionnelle ; il avait compris, encore, que cette œuvre d’art, complète et vraie, n’est point une frivole distraction, qu’elle est la création suprême de l’esprit, et que cette création, faite, d’abord, par l’auteur, et devant être, en suite, refaite, entièrement, par les auditeurs, peut par eux être connue, seulement dans l’oubli des soucis temporels et dans la paix, non troublée, de la contemplation intérieure, aux jours, très rares, de la sérénité ; enfin, il avait compris que l’art, demeurant complet et vrai, doit, aussi, donner à l’homme une révélation religieuse de la Réalité transcendante, être un culte offert à l’intelligence du Peuple, — de ce peuple idéal, qui est la Communion universelle des Voyants. […] Alors, heureux ne pouvait pas être, à Siegfried et Brünnhilde, l’accomplissement de la Mission : la Libération devait être, cruellement, achetée ; et les derniers souillés, Siegfried, possesseur de l’Anneau, Brünnhilde, incarnation révoltée de la Divinité, Siegfried et Brünnhilde, pécheurs chargés du Péché universel, étaient condamnés à expier, par leurs morts, la Souillure.
Il sera intéressant de rechercher quelles peuvent être les causes, de cette universelle popularité. […] Et Richard Wagner, le génie mâle, a, dans cette œuvre féminine, exprimé ces sentiments si universels, — et son propre désespoir, et son « doute de lui-même », qui faisaient qu’à ce moment il approchait du niveau commun de l’humanité, — dans une musique si humaine, si mélodieuse ! […] L’Association Wagnérienne Universelle vient de publier (en allemand) son Bayreuther Taschen-Kalender fur 1886, sous la direction du comte Ferdinand de Sporck et d’Oskar Merz ; ainsi que le calendrier de l’année dernière (1885, Ière année), c’est un petit volume de poche in-16, contenant des renseignements et des études Wagnériennes : on y a joint cette fois un plan de la salle du théâtre de Bayreuth, avec les numéros des places. […] Sch. (1 page) ; 6° l’Association Wagnérienne Universelle : comité central ; complément à la liste de 1885 ; leçons ; table générale de la Revue de Bayreuth (Bayreuther Blaetter) ; 7° la Fondation Richard Wagner pour le maintien des Représentations de Fête : statuts et éclaircissements ; 8° bibliographie ; 9° table des matières de la première année du calendrier ; agenda, insertions.
On démêle en même temps les motifs secrets qui, dans chaque individu, modifient son dévouement ; les craintes, les soupçons, les calculs particuliers, qui viennent croiser l’impulsion universelle. […] Ce tableau, qu’il serait impossible de transporter sur la scène française, fait toujours éprouver aux spectateurs un frémissement universel ; ils se sentent frappés à la fois, et de la proscription qui poursuit, jusque dans les lieux les plus reculés, la libératrice d’un grand empire, et de la disposition des esprits, qui rend cette proscription plus inévitable et plus cruelle. […] Ce caractère excite en Allemagne un enthousiasme universel ; et il est difficile de lire l’ouvrage de Schiller, dans sa langue originale, sans partager cet enthousiasme. […] Nous pouvons, par le talent du poëte, être entraînés à sympathiser avec l’individu particulier qui l’éprouve ; mais il ne peut jamais servir de base à un système général, et nous n’aimons en France que ce qui peut être d’une application universelle.
Il nous a dénombré en Virgile une foule de qualités d’un ordre élevé, mais littérairement secondaires : l’amour de la campagne et le talent spécial de décrire les choses de la nature, l’érudition, même celle des livres, cette triste poussière dont l’abeille romaine sut faire un miel d’or, le patriotisme tempéré par un esprit déjà moderne d’humanité universelle, etc., s’attachant avec raison à ces nuances qu’on ne pouvait pas oublier, mais n’allant pas plus loin que ces détails, extérieurs au génie, qui le parent, mais qui ne le constituent pas. […] Dans le vide universel qui se fait, je ne vois plus que cela à l’horizon. […] Les éditeurs patentés, les légataires universels, les nièces ou les parentes quelconques, se mettent à l’ouvrage et vident exaspérément les vieux tiroirs. […] Ici, ce n’est pas un valet de chambre qui publie ces Lettres à la Princesse, qu’il fallait supprimer comme la Princesse a supprimé ses réponses, c’est un légataire universel qui n’a d’existence au soleil que parce que Sainte-Beuve lui a légué son parapluie.
L’histoire contemporaine récrit à toutes ses pages, et cet événement, plus perceptible maintenant que mystérieux, auquel tout concourt et tout marche, c’est le retour à l’unité, c’est la convergence universelle vers le principe d’universalité qui est le principe même du catholicisme. […] Voyez ce qui sépare encore ce qu’on appelle l’anglo-catholicisme du véritable catholicisme, du catholicisme universel ! […] qui prouvait seulement, comme l’a remarqué un historien, la différence d’agir du protestantisme au xvie siècle et du protestantisme au xixe , et surtout le besoin retrouvé de l’union après la séparation consommée, c’est-à-dire, dans une donnée étroite encore mais qui finira par s’élargir, l’influence de cette idée d’unité qui tourmente la pensée universelle, et que Dieu a répartie dans tous les vents qui soufflent actuellement sur le monde, comme une semence de l’avenir. […] Alzog, Histoire de l’Église universelle.
Ce fait, c’est l’âme de l’homme et de toutes les créatures, l’âme universelle, le lien spirituel et religieux de tout ce qui existe. […] J’entends par là qu’il se contente trop souvent d’un réalisme de superficie, qu’il n’atteint pas la réalité dans sa racine, dans l’être de son être, que celle qu’il nous présente n’est pas toujours assez large pour être vraie, assez profonde pour être universelle. […] S’il y a une excuse possible à de tels écarts, c’est que nous avons rêvé d’élargir l’humanité et que nous l’avons mise jusque dans les pierres des chemins. » Je n’ai jamais pu croire que la griserie du grand air eût diminué un écrivain, ni que donner une voix aux choses de la nature fût une petitesse pour un romancier : je crois même que cette communion avec la vie universelle est la condition des grandes œuvres. […] Aussi a-t-il été le partisan acclamé d’un mouvement, plutôt que l’interprète direct et universel du monde.
Est-ce un hasard si la ville où se forgeait pour le monde la notion du Droit universel et personnel était aussi le rendez-vous des races ? […] L’universel croisement a pour résultat d’augmenter les différences individuelles. […] L’imitation universelle qui, comme le croisement universel, fait la loi à notre civilisation, a comme lui pour résultat d’y propager, par-dessus les groupements fermés et exclusifs, les ressemblances, en même temps qu’elle y raffine, à l’intérieur des groupements, les différences individuelles.
Le groupe est localisé, relatif ; le principe est universel et fragment d’un absolu. […] La raison universelle reporte sur la terre le but de la vie qu’on avait mis dans l’au-delà ; l’humanité retrouve en elle-même sa raison d’être ; c’est une renaissance, une nouvelle délivrance ; ici encore, le principe universel et absolu ne peut se réaliser que dans la relativité des groupes de contiguïté ; en politique, c’est la royauté absolue, qui donne à la nation française sa forme solide et précise. — Ce travail étant fait, l’autorité passe du monarque au peuple ; autre étape vers la liberté ; la démocratie est à la fois un achèvement de la nationalité, par un acte de volonté et par la participation de chaque citoyen, et déjà une préparation à une unité plus grande, par la solidarité sociale, conséquence directe de la démocratie. […] Pendant plusieurs années, j’ai renoncé à l’angoisse du pourquoi essentiel, me contentant du comment extérieur ; jusqu’au jour où j’ai dû me rendre à l’évidence : simplifier ainsi le problème, c’est en fausser les données ; c’est scinder violemment en deux le mystère de la nature universelle ; et c’est ravaler notre pensée que de renoncer à ce mystère.
Les autres Ouvrages de Dom Vaissette font une Géographie universelle, peu recherchée, & un Abrégé de l'Histoire de Languedoc, en six vol.
L’universel. […] Dangers du suffrage universel avec des barbares.
C’est que la Révolution, qui descend toujours, cette Révolution appelée momentanément la Révolution Française, en attendant qu’elle se nomme la Révolution européenne ou la Révolution universelle, était déjà là-haut, — au cœur même de la Royauté. […] Le déchirement était universel.