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2434. (1911) Études pp. 9-261

Son vers est ce rythme, le plus naturel, le plus essentiel qui soit ; il se soulève et s’abaisse avec la poitrine dont les mouvements reproduisent à leur tour les pulsations intérieures de l’être. […] Elle croule ainsi qu’une bande d’oiseaux, elle dévide son clair bercement et les danseuses en sa déroulée sont si bien confiées, si bien perdues qu’elles rythment doucement son absence, lorsqu’un instant, comme un souvenir qu’on prend le temps de posséder, elle se tait évanouie. — Cependant les hommes bondissent à leur tour, frappés de rêve. […] C’est simplement que Gide est attaché à tout ce qu’il ressent ; il aime ses goûts, il prend le parti de ses préférences, il insiste un peu sur ses penchants ; tant il les trouve agréables, il ne peut s’empêcher de les conseiller aux autres ; il les voit par mille délices récompensés, et se félicite de les éprouver, et invite le lecteur à les essayer à son tour.

2435. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177

Il y a pour Hegel deux principes destructeurs tours de l’art : l’humour, et l’imitation servile de la réalité.

2436. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CIIIe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (1re partie) » pp. 5-96

. — Cela ne me surprend pas », dis-je à mon tour : « il y a du grec dans cette intelligence, et de la philosophie dans ce courage. » III Nous nous perdîmes de vue pendant quelque temps ; je m’informai avec anxiété de lui ; j’appris que, retiré dans un petit jardin de légumes au milieu d’un faubourg de la banlieue de Meaux, résidence de Bossuet, Barthélemy Saint-Hilaire, après avoir refusé ce qu’on le conjurait d’accepter comme gage de son silence, vivait à Meaux du travail de ses mains dans une hutte de son jardin, et nourrissait sa vieille tante de quatre-vingt-six ans des carottes et des pommes de terre cultivées par lui.

2437. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXXXIXe entretien. Littérature germanique. Les Nibelungen »

Le palais et les tours retentirent des coups qu’ils assénaient sur leurs bons casques avec leurs terribles épées.

2438. (1899) Les industriels du roman populaire, suivi de : L’état actuel du roman populaire (enquête) [articles de la Revue des Revues] pp. 1-403

Frédéric Loliée, qui s’est chargé d’approfondir l’état actuel du mal, des penseurs romanciers et journalistes éminents ont bien voulu à leur tour éclaircir, à différents points de vue, ce problème des plus importants pour notre grandeur morale.

2439. (1893) Du sens religieux de la poésie pp. -104

Toutefois, comme il est difficile que des hommes sortent paisiblement, en bon ordre, chacun à son tour d’une maison qui va s’écrouler, ils se sont enfuis des églises ruineuses avec la triste unanimité d’un sauve-qui-peut.

2440. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1890 » pp. 115-193

Samedi 3 mai Je ne connais rien de bête, comme ces reconstitutions d’un monument historique dans un lieu autre, que celui où il a été élevé jadis, et cette Tour du Temple, refaite au bas de Passy, pour la grande Exposition de l’année dernière, jette un complet désarroi dans ma cervelle d’historien de la Révolution, quand un peu somnolent, je l’aperçois à travers la buée de la vitre du fiacre qui me ramène, le soir, chez moi.

2441. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 13, qu’il est probable que les causes physiques ont aussi leur part aux progrès surprenans des arts et des lettres » pp. 145-236

Après avoir fait refléxion sur toutes les choses que je viens d’alleguer, et sur plusieurs autres connuës generalement et qui prouvent notre proposition, on ne sçauroit s’empêcher d’être de l’opinion de Monsieur De Fontenelle, qui dit en parlant des lumieres et du tour d’esprit des orientaux : en verité, je crois toujours de plus en plus… etc. .

2442. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Shakespeare »

N’y est-il pas sacrifié souvent au tour et à la périphrase, ce brut mot à mot qui n’en va pas chercher si long et qui nous en dit tout de suite bien plus ?

2443. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Bossuet et la France moderne »

Il est édifiant de recueillir l’aveu d’un de leurs plus farouches persécuteurs, l’intendant du Languedoc, Basville, à qui échappera plus tard, en 1699, cet aveu : « Généralement parlant, les nouveaux convertis (c’est-à-dire les protestants contraints par la force de simuler une abjuration) sont plus à leur aise, plus laborieux et plus industrieux que les anciens catholiques de la province. » L’historien de Sismondi l’affirme : « La meilleure partie du commerce et des manufactures de France était entre les mains des protestants71 » « Ils représentaient la substance morale de la France72 » a-t-on dit. « Élément sain, calme et fort, écrit à son tour Michelet… Nos protestants… étaient les meilleurs Français de France… Ils ne demandaient rien qu’à travailler là tranquilles, y vivre et y mourir ».‌

2444. (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre premier. » pp. 15-203

Que le censeur soit bon ou méchant, je gagerais bien qu’il s’accommodera de ce tour d’esprit : il convient et à l’homme vertueux qui cherche son semblable, et à l’hypocrite qui cherche une dupe. […] Néron, spectateur du haut de la tour de Mécène, en habit de théâtre, chante l’embrasement de Troie. […] Grimm, dans sa Correspondance, disait (mars 1782)  : « La liberté a été portée fort loin dans plusieurs endroits de cette réédition, comme dans le parallèle du caractère de Claude et de celui d’un roi qu’il n’est pas difficile de reconnaître, puisqu’on cite de lui des mots connus de tout le monde. » La Correspondance secrète (4 août 1782) prétend que Louis XVI, averti par le garde des sceaux, qui parlait de Bastille, aurait répondu : « Grondez beaucoup l’auteur, mais ne lui faites point de mal », et plus loin (1er décembre 1784) qu’il aurait engagé les dénonciateurs à lire l’ouvrage entier : « Vous y trouverez d’excellentes choses qui rachètent bien le délit de l’auteur, et je lui pardonne bien volontiers. » Quelques années plus tard Louis XVI disait à son tour : « On m’a fait rappeler Necker, je ne le voulais pas.

2445. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96

Ier, p. 299), l’absence d’intérêt (73, 304), l’absence de vraisemblance (303, 350, 364) et l’absence d’unité (303, 307, 351), pour venir ensuite dire, comme un critique ordinaire, que « le plan des Fourberies de Scapin est extrêmement négligé », que « les tours de Scapin ne sont pas assez intéressants pour occuper dans cette comédie la place essentielle », qu’« il est tout à fait invraisemblable que Zerbinette qui, en sa qualité de bohémienne, doit bien savoir cacher une friponnerie, s’en aille courir dans la rue et raconter au premier venu, c’est-à-dire à Géronte lui-même, comment Scapin a attrapé Géronte » ; enfin, que « la farce du sac n’est qu’un hors-d’œuvre déplacé » (t. 

2446. (1879) À propos de « l’Assommoir »

… Lorilleux arrivant à son tour.

2447. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1893 » pp. 97-181

Lundi 24 avril Dès huit heures du matin, je suis dans le bateau, pour aller prendre la description du pastel de La Tour, représentant la danseuse Sallé, et provenant de la récente vente de Mlle Denain, puis des courses d’affaires, arriérées par ma dernière maladie, puis des visites aux marchands de bibelots, et après un déjeuner composé d’une pauvre tasse de thé, jusqu’à quatre heures, à la bibliothèque de l’Opéra, à travailler à la Camargo.

2448. (1925) La fin de l’art

Mais son tour est enfin venu de connaître la mode, de recevoir et peut être de garder les visiteurs.

2449. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre XI : Distribution géographique »

Et si l’une ou l’autre de ces stations est ensuite mise en communication avec d’autres régions, l’une ou l’autre de ces variétés nouvelles pourra y émigrer et y produire à son tour d’autres variétés et d’autres espèces qui se répandront de proche en proche jusqu’aux contrées les plus éloignées.

2450. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIIe entretien. Sur le caractère et les œuvres de Béranger » pp. 253-364

Béranger les chanta, dit-on, à M. de Fontanes, son patron ; celui-ci les lut à son tour à l’empereur.

2451. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Troisième partie. Dictionnaire » pp. 243-306

. — Revue de Paris, Ermitage, etc…   Miomandre (Francis de), né à Tours en 1880.

2452. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre VI : Difficultés de la théorie »

La postérité de ce premier groupe, ainsi modifiée à différents degrés et en différents sens, dut multiplier rapidement ses variétés et ses espèces ; chaque variété et chaque espèce avantageusement modifiée ayant chance de se multiplier et de former d’autres variétés et espèces à leur tour avantageusement modifiables, de manière à former une série de groupes qui se supplantèrent l’un l’autre en se substituant complétement à la souche mère.

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