Bailly, sont en train de se répandre, de semer leurs primeurs de poésie en maint journal ; ils n’ont pas jusqu’ici recueilli leurs gerbes ; d’autres, qui les avaient rassemblées et accumulées en silence, nous les versent à nos pieds pêle-mêle, sous ce titre même : Les Gerbes déliées, par Louis Goujon (1865).
Louis Legouis a réunis sous le titre de : Les Sept Branches du candélabre, doivent être, à cause de leur égale et constante perfection, le résultat d’un choix judicieux et éclairé dans un plus grand nombre.
Anonyme Mac-Nab a publié un très joli et très coquet volume pour lequel Coquelin cadet a écrit six pages de préface, et qui porte ce titre étrange : Poèmes mobiles.
Paul Mariéton Une âme charmante, ingénieuse aussi, palpite dans les vers pleins de franchise et de simplicité qui composent ce livre (Au bord de la vie) portant un titre donné à l’auteur par Joséphin Soulary, dont le nom est inscrit au premier feuillet comme une invocation tutélaire au fronton d’un petit temple grec.
Le mouvement des planetes est très-bien expliqué dans l’Ouvrage qu’il publia sous le titre d’Astronomia Philolaïca.
Auteur d’une infinité de petits Drames très-intéressans & très-moraux, recueillis les uns sous le nom de Proverbes dramatiques, les autres sous le titre de Théatre de campagne.
Son Histoire de Bresse & de Bugey, dont on a donné une nouvelle Edition en 1770, son Histoire généalogique de la Maison de Savoie, fourniront toujours un Recueil de titres, de chartres, d’observations, d’éclaircissemens propres à débrouiller le chaos de l’Histoire, dont on ne sauroit trop constater les monumens.
Les plus connus sont des Homélies imprimées sous le titre d’Année Evangélique ; des Conférences, intitulées Discours sur la vie ecclésiastique, des Instructions courtes & familieres pour tous les Dimanches & principales Fêtes de l’année.
On a imprimé sous le titre de Longueruana, un Recueil de pensées & de prétendus bons mots, qui, s’ils sont véritablement de lui, donneroient une idée peu favorable de ses mœurs & de sa Religion.
On avait plusieurs fois puisé à ce dépôt et on en avait donné des extraits, un avant-goût ; aujourd’hui on va tout avoir, tout ce qui est essentiel du moins et digne d’être mis au jour ; on n’a négligé que les lettres qui ne se recommandaient à aucun titre. […] Quiret de Margency, ainsi appelé parce qu’il possédait le château de ce nom, ayant titre et qualité gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, était un ami de Rousseau ; il avait été du monde de d’Holbach et des philosophes, et en était sorti ; on voit que, vers la fin, il avait même passé à une dévotion extrême. […] Mme de Verdelin était donc, malgré son titre et avec ses vingt mille livres de rente, de la classe moyenne élevée, mais moyenne véritablement. […] J’ai réuni sous ce titre, qui est le vrai, deux articles qui avaient paru dans le Constitutionnel et que j’ai légèrement retouchés. […] Il avait titre et qualité, « ancien colonel d’infanterie, ancien maréchal général des logis des camps et armées du Roi, chevalier de l’Ordre royal et militaire de Saint-Louis ».
L’inconstante fortune a voulu qu’un peu plus de vingt ans après je visse à Paris, dans l’Hôtel-de-Ville, un autre roi Louis recevoir avec beaucoup plus de bonté un compliment bien différent que lui adressait un autre prévôt, sous le titre de maire, le 17 juillet 1789 (Bailly) ; et alors c’était le tour des courtisans de rester embourbés sur la route de Versailles à Paris, quoique ce fût en plein été ; mais sur cette route la fange alors était en permanence. […] La responsabilité nouvelle qui pesait sur lui, ce titre de roi qu’il portait, les marques de dévouement que lui prodiguait encore son entourage, la présence et les conseils de son frère, rien ne put l’arracher à l’ivrognerie. […] On choisissait les abbesses, les supérieures, parmi les princesses des maisons souveraines, et pour mériter le titre de chanoinesse il fallait montrer dans sa famille, tant en ligne maternelle que paternelle, au moins huit générations de nobles. […] Charles-Édouard n’avait oublié aucun de ses titres ; ce vieillard, usé par l’intempérance, qui s’agenouille péniblement sur ces coussins de velours auprès de cette jeune femme aux yeux bleus, aux cheveux blonds, éblouissante de grâce et de beauté, c’est Charles III, roi d’Angleterre, de France et d’Irlande, défenseur de la foi. […] Charles-Édouard, depuis six ans, était en instance auprès de la cour de Rome pour obtenir la reconnaissance de son titre de roi, comme son père l’avait obtenue naguère du pape Clément XI.
— « Je suis un homme, disait-il, je puis avoir un jour autre chose que l’illustration littéraire : ajouter au titre de grand écrivain celui de grand citoyen, est une ambition qui peut tenter aussi ! […] disait-il en se promenant par la chambre dans sa douillette de soie puce, et la tête enfoncée dans la grosse cravate qu’il avait conservée de la mode du Directoire ; on m’appellerait encore original (ce titre le courrouçait), et il n’y aurait pas un être étiolé ni un rachitique de moins ! […] Une jeune fille en sait assez quand elle ne fricasse pas Annibal avec César, ne prend pas le Trasimène pour un général d’armée, et Pharsale pour une dame romaine ; lis Plutarque et deux ou trois livres de ce calibre-là, et tu seras calée pour toute ta vie, sans déroger à ton titre charmant de femme. […] « Si je suis un gaillard (c’est ce que nous ne savons pas encore, il est vrai), je puis avoir un jour autre chose que l’illustration littéraire ; et ajouter au titre de grand écrivain celui de grand citoyen, est une ambition qui peut tenter aussi ! […] Il avait eu, au milieu de beaucoup de chimères, un rare bon sens, celui de réduire son ambition politique à sa juste valeur et de renoncer de bonne heure à cet axiome faux : « J’ajouterai peut-être le titre de grand citoyen au titre d’homme littéraire. » Il avait espéré un moment que l’estime de ses compatriotes le porterait à la députation : il n’en fut rien ; on reconnut promptement que son éloquence, toute de cœur, ne convenait pas au régime parlementaire, qui vit de parti et non de vérité.
Cuvier, dont le jugement a fait loi pour les zoologistes contemporains, semble lui-même placer le mérite le plus réel de Buffon dans ses droits au titre d’auteur fondamental pour l’histoire des quadrupèdes. […] Isidore Geoffroy Saint-Hilaire voit le mérite de Buffon autre part encore : mais il me semble que Cuvier et M. de Blainville ne restreignaient point si fort ses titres à la reconnaissance de la postérité ; ils lui accordaient aussi des idées de génie soit en physiologie philosophique, soit pour les grandes distributions géographiques des êtres. […] Je demande pardon de parler littérature, cette fois encore, devant des savants : mais ce style prophétique n’est point à l’usage de Cuvier, ni, je crois, de Buffon ; et je m’étonne aussi de cette conclusion, tout à l’avantage du nouvel auteur : Voilà, dit-il en terminant son énumération des titres de Buffon, voilà où est pour moi sa gloire : car là sont les preuves de son génie.
Quelques-uns de ces caractères ne laissent pas d’étonner au premier abord : en effet Charron s’y montre plus sceptique dans l’exposé de certaines vérités naturelles qu’on ne s’y attendrait d’après son rôle public de théologien, et il nous est possible, sans trop de difficulté, de retrouver le lien qui unit ses ouvrages de religion et d’apologétique à celui qu’il composera bientôt à un point de vue tout philosophique, comme disciple de Montaigne, et sous le titre humain De la Sagesse. […] Charron était âgé de soixante ans et avait titre théologal et chantre dans l’église cathédrale de Condom, lorsqu’il publia à Bordeaux, en 1601, son célèbre ouvrage intitulé De la sagesse, qui n’est guère qu’une rédaction plus méthodique et une ordonnance régulière de tout ce qu’on trouve dans les Essais de Montaigne. […] Qui prendrait la peine de lire plume en main Montaigne et d’y relever tout ce qui est dit sur les divers sujets et titres qui se rencontrent dans La Sagesse de Charron, trouverait non seulement le fond et la substance de ses pensées, mais encore la forme même et le détail de son expression.
Le duc de Rohan, par un article du traité, ou plutôt de la grâce (c’est le titre qu’on y donna), obtint en ce qui le concernait l’abolition générale et l’oubli du passé : il obtint de plus qu’on lui rendît ses biens et 100000 écus pour dédommagement des pertes qu’il avait subies (il en devait plus de 80000), et il dut sortir du royaume. […] L’armée qu’on lui donnait présentement à conduire avec le titre de lieutenant général était plus considérable ; il n’en devait garder qu’une partie. […] Au sortir de là, Rohan, bien qu’il eût titre toujours de général de l’armée du roi, se retira à Genève et refusa de ramener son armée par la Franche-Comté ; il se méfiait du cardinal, dont il n’avait pas suivi les ordres, et qui le lui rendait bien : Il est donc certain, dit ce redoutable ministre, ou que ledit sieur duc, qui était habile homme et connu pour tel, avait l’esprit troublé, ou qu’il y eut trop de timidité en son fait, ou beaucoup de malice ; et ce qui le condamne, c’est de s’être retiré du service du roi, de n’être point venu commander l’armée en la Franche-Comté, et d’être demeuré à Genève ; car, s’il n’avait point failli, et qu’il n’eût pu mieux faire ainsi qu’il disait, pourquoi feindre d’être malade à Genève, puis dire que l’armée qu’on lui donnait à commander était trop faible ?
Mais bientôt son dessein paraît s’interrompre et s’oublier dans plusieurs chapitres mêlés, et qui ont pour titre : Des Jugements, De la Mode, De quelques Usages : on va à droite ou à gauche, à l’aventure, on revient en arrière. […] Reçu dans la même séance que l’abbé Bignon, qui n’avait d’autre titre que son nom et sa naissance, La Bruyère, se levant après lui et prenant la parole, montra qu’il pouvait à la fois rester peintre de caractères et devenir orateur. […] Le vote pour les élections était alors à haute voix et motivé, et supposait une sorte de discussion des titres.
En attendant la réponse de l’Espagnol pour Charlemont, une garnison française occupait Dinant à titre provisoire. […] La Diète de Ratisbonne, prise à tout instant pour juge et harcelée de réclamations, ne savait qu’opposer un veto impuissant, réserver les droits, se plaindre et demander, que la France voulût bien produire une bonne fois toutes ses prétentions : c’était, disait-elle, le seul moyen pour elle de couper court d’un seul coup à « ce chancre de prétentions que la France proposait sans cesse, et qui ne pourrait être qu’irrémédiablement contagieux pour l’Empire. » On en vint même, dans cette guerre de chicane, jusqu’à soupçonner que, parmi les titres qu’on produisait à l’appui du droit de la France, tous les parchemins n’étaient pas aussi vieux qu’on le disait. […] Le commandant du roi à Besançon les recevait à ce titre : « Je vous envoie, lui écrivait Louvois à la date du 23 août 1681, six ballots remplis d’armes curieuses, plombés par la douane, lesquelles vous mettrez dans votre chambre et garderez soigneusement jusqu’à ce que je vous mande ce que vous aurez à en faire.
Ernest Desjardins, qui a pour titre Le grand Corneille historien 49 ; je le regrette. […] Il est bien vrai que, plus d’un siècle après, dans le recueil de Pièces intéressantes, donné par La Place, on lit les Stances de Corneille tronquées et sous ce titre : La comtesse de … à la marquise de … Mais qu’est-ce que cela prouve, et la publication d’un éditeur de la fin du xviiie siècle peut-elle prévaloir contre celle qui fut faite du temps de Corneille et de son aveu ? […] Ainsi sur Corneille : certes il mérite pour nous le nom de grand ; mais, lorsqu’il arrive, couronné de ce titre, aux yeux des Allemands, par exemple, lorsqu’un éminent critique, Lessing, s’attendant à trouver en lui, sur la foi de sa renommée, quelqu’un de rude, mais de sublime et de simple, vient à l’ouvrir à une page d’avance indiquée, que trouve-t-il ?
Aussi ce groupe ou ce petit noyau, dont M. de Girardin était le principal moteur, avait titre et nom « les conservateurs progressistes. » Combattu, raillé par toutes les nuances de l’opposition, par toutes les fractions de la gauche et par les journaux qui la représentaient, négligé et passé dédaigneusement sous silence par le gros des conservateurs et par l’organe important du centre ministériel, le Journal des Débats, M. de Girardin sentit le besoin de se défendre lui-même, de dessiner sa situation, son idée, de la définir sans cesse, et c’est à ce moment qu’il devint décidément journaliste et rédacteur de premiers-Paris ; jusqu’alors il avait plutôt dirigé. Mais, vers 1844-1846, il devint une plume active, — cette plume nette, vive, courte et fréquente, qu’on a sans cesse rencontrée depuis, — avec des titres d’articles qui saisissent l’attention, des formules qui piquent et qu’on retient : Les Faiseurs. — Les hommes et les choses. — Changer les choses sans changer les hommes. — Pas de concessions, des convictions., etc. […] On se souviendra toujours que le 25 février 1848, sous ce titre de « Confiance !