Platon dit quelque part aux Grecs : « La terre est petite. » « Platon laisse voir un sentiment profond de la grandeur du monde, lorsqu’il indique en ces termes, dans le Phédon, les bornes étroites de la mer Méditerranée. […] M. de Humboldt décerne à cette région le nom de forêt vierge dans la plus précise acception du terme. […] Nous préférons conserver au terme le sens simple et usuel d’une forêt que l’industrie de l’homme n’a point aménagée. […] Cette façon de parler manque de justesse, et le terme de population serait plus à sa place que celui de civilisation. […] Ils poussent de bas en haut à des intervalles à peu près réguliers, et de la sorte, quand l’étrangleur arrive au terme de sa croissance, la victime est étroitement garrottée par une quantité de chaînons rigides.
Le terme d’ode ne signifie même que chanson. […] Comme ils ne font point parler des poëtes, mais des hommes ordinaires, ils ne doivent qu’exprimer les sentimens qui conviennent à leurs acteurs ; et prendre pour cela les tours et les termes que la passion offre le plus naturellement. […] On est choqué de voir un homme accablé de douleur, si recherché dans ses termes, et si attentif à sa description. […] On sçait qu’enthousiasme ne signifie autre chose qu’inspiration ; et c’est un terme qu’on applique aux poëtes, par comparaison de leur imagination échauffée avec la fureur des prêtres, lorsque leur dieu les agitoit, et qu’ils prononçoient les oracles. […] Dans ce sens, il faut convenir que le désordre est un effet de l’art : mais aussi il faut prendre garde de donner trop d’étendue à ce terme.
Cela reste probable encore ; pourtant, cela l’est moins, et la question posée en ces termes commence à pouvoir faire hésiter la réponse. […] Mais il serait très injuste d’oublier qu’il y a plusieurs façons différentes d’aspirer à la vie, j’entends toujours à celle qui dure et que le terme d’une existence d’homme ne tranche pas. […] Non ; car il règne sur les termes synonymes matière, fond, substance, une équivoque qui contribue beaucoup à éterniser le débat. […] Pollion, à la fois, poète, orateur et historien, fréquemment loué ou, pour mieux dire, chanté par Virgile et par Horace en termes émus et respectueux, était un des hommes les plus célèbres de son temps. […] On prétend que la destinée de tous les théâtres est de devenir, tôt ou tard, la proie des flammes ; la destruction par le feu pourrait bien être, de même, le terme fatal — ou providentiel — de toutes, les bibliothèques.
Je l’appellerai, faute d’un meilleur terme, le tour d’esprit cosmique. […] Ce sont les deux termes entre lesquels oscille notre intelligence. […] Il est ainsi des phénomènes initiaux, des génératrices, c’est le terme même de M. […] Taine, pour emprunter un terme qui lui est familier à lui-même, est assurément l’esprit philosophique. […] Il n’y a pas de mots dans les langues antiques pour traduire ces deux termes, parce que ces deux idées n’existaient pas.
Ce n’est ni par dilettantisme ni par curiosité que La Fontaine rajeunit des termes abolis. […] Vous ne supposez point qu’il va renoncer à cette besogne avant de l’avoir poussée jusqu’à son terme, et pour se rapprocher de ce terme, vous n’attendez point qu’il respecte les obstacles anciens. […] De là dérive leur souci de l’épithète rare, leur scrupule sur là délicatesse et sur la sonorité des termes. […] Un terme me Semble marquer la différence. […] Ce terme de Critique s’est profondément modifié en effet depuis ces cinquante dernières années.
Aux maîtresses elle recommande aussi de n’employer que des mots qui soient bien compris des jeunes intelligences, de ne pas emprunter aux livres qu’on lit les termes qui sont bons surtout pour ces livres, et qui sont de trop grands mots pour le discours commun. Elle applique cela même à la lecture de l’écriture sainte : « Nous ne devons en savoir les termes, disait-elle à une des maîtresses, qu’aufant qu’il le faut pour l’entendre. […] Il y a certainement dans le style de Mme de Maintenon, ainsi reproduit avec fidélité, de l’abondance, de la récidive, une aisance libre et un cours heureux ; mais ce qui me paraît toujours y dominer plus que tout, c’est la justesse, la netteté et une parfaite exactitude, quelque chose que le terme d’ampleur enveloppe et dépasse.
J’insisterai peu sur les mérites de détail de l’édition, le choix des meilleurs textes, des meilleures leçons (car, chez Vauvenargues, les mêmes pensées souvent sont reproduites plus d’une fois et dans des termes presque identiques) ; j’en viendrai d’abord à ce qui fait l’intérêt réel de la publication de M. […] Il est encore venu dans mon esprit qu’il a des filles, et que je pourrais m’engager à en épouser une, dans deux ans, avec une dot raisonnable, s’il voulait me prêter l’argent dont j’ai besoin, et que je ne le rendisse point au bout du terme que je prends. […] On sent dans cette lettre qu’il aurait pu, ce jour-là même, tracer le caractère de Sénèque ou l’orateur chagrin, l’orateur de la vertu, qui commence en ces termes : Celui qui n’est connu que par les lettres, n’est pas infatué de sa réputation, s’il est vraiment ambitieux ; bien loin de vouloir faire entrer les jeunes gens dans sa propre carrière, il leur montre lui-même une route plus noble, s’ils osent la suivre : Ô mes amis, leur dit-il, pendant que des hommes médiocres exécutent de grandes choses, ou par un instinct particulier, ou par la faveur des occasions, voulez-vous vous réduire à les écrire ?
On avait à décerner ce prix pour la première fois ; plusieurs académiciens soutenaient avec beaucoup de vivacité que la disposition, dans les termes du décret, était inexécutable, qu’il n’y avait aucune comparaison possible à établir entre des œuvres littéraires par exemple, et des découvertes de science ou d’érudition. […] Lui, comme la plupart de ceux qui se piquent de métaphysique, il se paye de mots, il raisonne sur des termes spécieux, vides ou vagues. […] Il prétend qu’entre eux il n’y a pas seulement différence de degré, mais de nature ; c’est une pure question de mots, et qui dépend de ce qu’on entend par l’un et l’autre de ces termes.
Puisque, à propos de femmes, j’ai prononcé ce mot de siècle (terme bien injurieux), on me passera encore d’insister sur quelques distinctions que je crois nécessaires, et sur le classement, autre vilain terme, mais que je ne puis éviter. […] Elle poussa même l’amitié, dans une violente crise de passion qui le bouleversa, jusqu’à l’assister à titre de médecin-moraliste , je ne trouve pas de terme plus approprié : les lettres qu’elle lui écrit tiennent à la fois du directeur et du médecin.
Le terme de douze années m’a toujours paru un peu long, et je crois qu’il pourrait être abrégé considérablement. […] Il en est d’autres encore qu’on appelle stipendia ; car, en tout, on a cherché à décorer l’éducation publique et littéraire de termes militaires : ce sont des pensions plus ou moins fortes qu’on paye aux étudiants pendant les années de l’université, afin de les aider à subvenir aux frais de leur séjour et de leurs études. […] Chaque faculté a des titres d’honneur qu’elle accorde avec solennité à ceux qui ont suivi ses différentes leçons pendant trois ou quatre années, et qui, au bout de ce terme, sont en état de soutenir les examens qu’on fait subir à ceux qui se présentent pour obtenir ces honneurs académiques.
Les langues, en conséquence de cette diversité, doivent avoir les unes sur les autres des avantages réciproques ; mais leurs avantages seront en général d’autant plus grands, qu’elles auront plus de variété dans les tours, de brièveté dans la construction, de licences et de richesse : cette richesse ne consiste pas à pouvoir exprimer une même idée par une abondance stérile de synonymes, mais chaque nuance d’idées par des termes différents. […] ce n’est pas un mot nouveau, dicté par la singularité ou par la paresse ; c’est la réunion nécessaire et adroite de quelques termes connus, pour rendre avec énergie une idée nouvelle. […] On se trouve quelquefois avec des étrangers de beaucoup d’esprit, qui parlent facilement et hardiment notre langue ; en conversant, ils pensent dans leur langue et traduisent dans la nôtre, et nous regrettons souvent que les termes énergiques et singuliers qu’ils emploient, ne soient point autorisés par l’usage.
Mais que signifie ce terme ? […] Cette ressemblance s’exprime souvent par le terme d’Unité de type. […] Cependant il y a tant d’apparence que de semblables modifications se sont opérées, que les naturalistes peuvent difficilement éviter d’employer des termes qui en expriment l’idée. […] Il ne faut pas confondre ce terme avec celui de cinquième génération ; car, dans la théorie de l’auteur, un degré généalogique ne représente pas un individu et la durée de sa vie, mais une espèce et la durée de son existence géologique. […] Darwin emploie-t-il le terme de fifth stage of descent, cinquième étage de descendance.
Joyeuse ; mais sa passion s’exprime par des symboles et non pas directement, en termes abstraits, et dans sa vérité nue ; cette expression détournée du sentiment, voilà son originalité : il est surtout un imaginatif. […] Nous conservons provisoirement l’expression consacrée ; elle ne rend pas exactement […], littéralement le divin, seul terme employé (avec […], un dieu, comme synonyme) par Xénophon et Platon. […] ne se rencontre pas, dans les écrits sur ce sujet, avant Plutarque (Fouillée, La philosophie de Socrate, t. […] Le récit d’Hermogène se trouve en termes à peu près identiques dans le dernier chapitre des Mémorables et dans le premier de l’Apologie ; nous avons traduit d’après l’Apologie ; les mots « deux fois », « lui-même » et la phrase de conclusion manquent dans les Mémorables. […] Dans l’Apologie de Platon, Socrate invoque successivement l’ordre d’Apollon et les défenses du demonium, mais en termes tels qu’on voit bien qu’il les distingue. […] Brière de Boismont exprimait la même opposition en bien meilleurs termes quand il disait : hallucinations physiologiques (c’est-à-dire non morbides), et non pas pathologiques (c’est-à-dire morbides).
C’est surtout en combinant, en développant des idées abstraites, en portant son esprit chaque jour au-delà du terme de la veille, que la conscience de son existence morale devient un sentiment heureux et vif ; et quand une sorte de lassitude succéderait à cette exertion de soi-même, ce serait aux plaisirs simples, au sommeil de la pensée, au repos enfin, mais non aux peines du cœur, que la fatigue du travail nous livrerait. […] Tout, hors la pensée, parle de destruction ; l’existence, le bonheur, les passions sont soumises aux trois grandes époques de la nature, naître, croître et mourir ; mais la pensée, au contraire, avance par une sorte de progression dont on ne voit pas le terme ; et, pour elle, l’éternité semble avoir déjà commencé.
Dans la région de l’Inde au Caucase, le zend, avec ses mots longs et compliqués, son manque de prépositions et sa manière d’y suppléer au moyen de cas formés par flexion, le perse des inscriptions cunéiformes, si parfait de structure, sont remplacés par le persan moderne, presque aussi décrépit que l’anglais, arrivé au dernier terme de l’érosion. […] Elle devient en un mot classique, sacrée, liturgique, termes corrélatifs suivant les divers pays où le fait se vérifie et désignant des emplois qui ne vont pas d’ordinaire l’un sans l’autre.
II Cependant, lorsque les Maîtres et les Aînés vous prêchent, selon une Science suffisante et en des termes gros de discipulat, résumés par ce vers qui doit être de Boileau, que : Pour savoir son métier, il faut l’avoir appris, lorsqu’ils vous engagent à piocher les auteurs, écoutez-les — sous bénéfice d’inventaire. […] Autour de cette maison, ils plantent un petit jardin, et ils jettent les hauts cris si quelqu’un, y avisant des fleurs qui lui plaisent pour leurs nuances et leur parfum, mais à son goût mal disposées, les loue en peu de termes tout en faisant ses réserves sur le style décoratif du jardin.
Il a donné les Entretiens et il a publié le Civilisateur : « Déjà presque au terme de ma longue carrière, a-t-il écrit dans la préface de cet ouvrage, avant d’avoir perdu une seule note de ma voix, mon ambition serait de recevoir en bas, dans les rangs obscurs mais honorables du peuple, la naturalisation littéraire et poétique que j’ai reçue autrefois en haut, dans les rangs supérieurs et élégants de la société. […] Je vois là le terme d’une œuvre et le commencement d’une autre.
Eh bien, quand Gœthe composait Faust, il était également obligé d’attendre la résolution intérieure d’une équation qui avait pour termes des images et des idées : son attention et son « aperception » réagissaient pour éliminer ce qui ne convenait pas au dessein choisi ; elles établissaient un intérêt dans le développement du spectacle interne, un nœud dramatique. […] La « production d’énergie intellectuelle » n’est point illimitée89 ; l’attention n’est libre que d’une liberté toute relative ; « l’aperception » est une certaine quantité de force donnée à une image, à une idée, elle est une des conditions de ce que nous appelons l’idée-force, mais, encore une fois, la réaction intellectuelle qui la constitue est elle-même causée par l’état général de la sensibilité, par l’intérêt que nous prenons à la chose, — intérêt déterminé, fini, en rapport avec les deux termes subjectif et objectif, et qui, en somme, est un désir.
V À s’efforcer en quelques traits de marquer le centre du point de vue que toutes les considérations précédentes avaient pour objet de créer, on pense devoir mettre en évidence ce fait : l’incompatibilité absolue qu’il a fallu constater — entre l’existence d’une vérité objective fixant un terme au mouvement, — et une réalité située dans le devenir et dont l’essence est le mouvement. […] À défaut de cette vérité objective qui eût pu être prise comme but, comme principe directeur et comme terme de comparaison, l’intelligence ne saurait rencontrer en effet aucun motif rationnel d’élire et de réaliser quelque état de la substance phénoménale de préférence à un autre : elle assisterait impassible à son écoulement indéfini, et rien ne saurait la déterminer à faire jamais le geste qui, modérant la vitesse du flux phénoménal, rend perceptible quelqu’un de ses aspects.