Le désordre de Pascal est le fait de la mort : Pascal était un grand esprit scientifique, seulement un peu malade. […] Seulement le déraciné ou le citadin, qui a naturellement perdu un instinct qui lui était inutile. […] Seulement leur préparation fut inconsciente du but esthétique qu’ils ont atteint par surcroît. […] Ce n’est point seulement par association d’idées que j’ai laissé M. […] L’Académie a donc voulu, en 1740, non point réformer l’orthographe, mais seulement sanctionner un usage très ancien.
Ont-ils inventé seulement le téléphone, ou trouvé le vaccin du croup ? […] Supposé d’ailleurs que le progrès social fût au prix d’un sacrifice passager, qui ne coûterait rien à notre indépendance non plus qu’à notre dignité, mais seulement quelque chose à notre vanité, l’hésitation ne serait pas permise. […] Veuillent seulement les dieux qu’à l’heure solennelle des toasts, entre le champagne et le cigare, ils aient le bon goût de tenir leur langue, et de se contenter d’écouter ! […] Et voilà pourquoi, les « promesses » qu’ils ont faites en son nom, la science nous en est aujourd’hui comptable, parce qu’un honnête homme ne répond pas seulement des traites qu’il a tirées, mais encore de celles qu’il a endossées ! […] C’est lui qui l’affirme, doctoralement, c’est le cas de le dire, sans en donner un commencement de preuve, ni l’essayer seulement, et parce qu’il lui semble, — tant est large sa tolérance !
Harel n’a ni perdu ni gagné à l’Odéon, seulement il a fait pendant quatre ans de l’Odéon le premier théâtre français. […] J’acceptai donc avec grand plaisir, demandant seulement à M. […] Il n’y a que les athées qui ne prient pas ; seulement, il ne faut pas maudire ce qu’on a adoré, car alors on est pis qu’un athée ; on est un renégat. […] Je ne vois pas le moindre démenti dans les trois lignes dont elle se compose, j’y vois seulement la transaction de l’honnête homme avec l’homme honnête. […] Nous avons attaqué seulement sa capacité, sa courtoisie, son intelligence.
C’est, je crois, seulement de nos jours qu’on a su voir la Révolution toute nue et sans prestige. […] Il n’y a pas de quoi « se frapper » ; il s’agit seulement d’en tirer des leçons s’il est possible. […] Là seulement il sera libre. […] » Seulement ce qu’il éprouve, il ne le dit pas. […] (Seulement, dit Joubert, quand il s’apercevait qu’il était bon garçon, il continuait en « faisant » le bon garçon.)
Il est d’ailleurs écrit d’un style pur & souvent élégant ; on désireroit seulement qu’il fût un peu plus varié.
Il tient en tout à observer les degrés ; il ordonne volontiers la littérature et l’art comme Raphaël ordonne l’École d’Athènes, et comme Ingres son plafond ; chaque génie, chaque talent y est à son plan et selon sa mesure ; Gil Blas n’y est pas mis de niveau avec le Don Quichotte : rien de plus vrai ni de mieux senti ; mais il n’y a pas seulement des degrés, il y a des exclusions, il y a des anathèmes : c’était à peu près inévitable. […] Nous avons un gage, mais un gage seulement ; nous ne le tenons pas quitte du reste.
Ce n’est plus seulement une femme que je désire, une femme belle et jeune, comme toutes celles que j’ai précédemment désirées. […] Elle n’a pas seulement cette primeur de beauté ; si je me presse pour dire tout mon vœu, ses sentiments par leur naïveté répondent à la modestie et à la rougeur de l’apparence.
Quelque chose d’enthousiaste comme elle, des pensées qui, comme elle aussi, dominent l’imagination, servent de recours aux esprits qui n’ont pas eu la force de soutenir ce qu’ils avaient de passionné dans le caractère : cette dévotion se sent toujours de son origine ; on voit, comme dit Fontenelle, que l’amour a passé par là ; c’est encore aimer sous des formes différentes, et toutes les inventions de la faiblesse pour moins souffrir, ne peuvent ni mériter le blâme, ni servir de règle générale ; mais la dévotion exaltée qui fait partie du caractère au lieu d’en être seulement la ressource, cette dévotion, considérée comme le but auquel tous doivent tendre, et comme la base de la vie, a un tout autre effet sur les hommes. […] Que serait-ce, si, quittant les idées nuancées, je parlais des exemples qu’il reste encore, d’intolérance superstitieuse, de piétisme, d’illumination, etc. de tous ces malheureux effets du vide de l’existence, de la lutte de l’homme contre le temps, de l’insuffisance de la vie ; les moralistes doivent seulement signaler la route qui conduit au dernier terme de l’erreur : tout le monde est frappé des inconvénients de l’excès, et personne ne pouvant se persuader qu’on en deviendra capable, l’on se regarde toujours comme étranger aux tableaux qu’on en pourrait lire.
La théologie mise à part, ce n’est plus seulement avant Pascal, avant Bossuet qu’on le rencontre : mais avant Montaigne, avant les Morales d’Amyot. […] Ces prédicateurs protestants, et non seulement Viret, mais Calvin même qu’on croit si austère, sont tout près de Menot et de Baulin, ils y touchent non par le temps seulement, mais par le goût.
Seulement le désir de me nuire auprès de ces messieurs (chose impossible, je l’en préviens) l’entraîne un peu plus loin à de regrettables inadvertances. […] Peut-être, seulement, eût-il fallu écrire : « un silence qui pourrait être attribué par quelques-uns… » et non : « qui pourrait être attribué aux yeux de quelques-uns ».
Ce n’est pas seulement que les Parnassiens aient peur de cette jeunesse dont les manifestes violents respirent, comme ils disent, des mœurs de Caraïbes et qu’ils l’estiment capable de les étrangler, mais c’est qu’ils cèdent à un retour de conscience. […] Il y a ceux qu’inquiète le problème redoutable de la Destinée ; ceux qui, méprisant les succès faciles, les satisfactions grossières et les lauriers monnayés, tentent l’escalade des sommets inaccessibles et cherchent seulement, en s’élevant, à s’abstraire Du vacarme que font les fantômes entre eux.
Or l’humanité cultivée n’est pas seulement morale ; elle est encore savante, curieuse, poétique, passionnée. […] Mais ce qui pourra devenir possible dans une forme plus avancée de la culture intellectuelle, c’est que le sentiment qui donne la vie à la composition de l’artiste ou du poète, la pénétration du savant et du philosophe, le sens moral du grand caractère, se réunissent pour former une seule âme, sympathique à toutes les choses belles, bonnes et vraies, et pour constituer un type moral de l’humanité complète, un idéal qui, sans se réaliser dans tel ou tel, soit pour l’avenir ce que le Christ a été depuis dix-huit cents ans un Christ qui ne représenterait plus seulement le côté moral à sa plus haute puissance, mais encore le côté esthétique et scientifique de l’humanité.
Qu’on nous passe, seulement pour rendre claire notre idée, une comparaison infiniment trop ambitieuse : le mont Blanc, vu de la Croix-de-Fléchères, ne ressemble pas au mont Blanc vu de Sallenches. […] Seulement, dans Hernani, comme la royauté absolue n’est pas faite, la noblesse lutte encore contre le roi, ici avec l’orgueil, là avec l’épée ; à demi féodale, à demi rebelle.
J’appelle ici causes morales, celles qui operent en faveur des arts, sans donner réellement plus d’esprit aux artisans, et en un mot sans faire dans la nature aucun changement physique, mais qui sont seulement pour les artisans une occasion de perfectionner leur génie, parce que ces causes leur rendent le travail plus facile, et parce qu’elles les excitent par l’émulation et par les recompenses, à l’étude et à l’application. […] Les romains ne commencerent d’aimer les vers et les tableaux qu’après avoir transporté le siege de leurs guerres en Grece, en Afrique, en Asie et en Espagne, et quand les batailles que donnoient leurs generaux ne décidoient plus du salut de la republique, mais seulement de sa gloire et de l’étenduë de sa domination.
Elle ne pouvait pas descendre jusqu’à la philosophie, et si elle allait seulement à mi-chemin, elle devait remonter sous l’invisible pression de dix générations d’ancêtres. […] Seulement, ce que nous avons perdu, nous l’avons gagné.
Seulement, étiolés par cette diplomatie dans laquelle on avait déporté leur énergie, ils assistent, l’âme assombrie et l’esprit désarmé, aux événements qui passent devant eux et dont ils mesurent la portée avec la tristesse de l’impuissance ; et comme si ce n’était pas assez de les voir diminués par la diplomatie, cette rogneuse d’hommes, il faut qu’un autre diplomate comme eux, — et s’il ne l’est pas, il est digne de l’être, — le comte Adhémar d’Antioche, intervienne à chaque instant dans leur Correspondance et la coupe où bon lui semble, pour obéir, affaiblissement sur affaiblissement ! […] Seulement, ce genre de livres, — qui n’ont pour se recommander que la fonction diplomatique de ceux-là qui les écrivirent, et qui n’ajoutent à ce qu’on sait aucune grande vue nouvelle ou aucun fait important de nature à modifier ou à éclairer puissamment l’histoire, — heureusement !
Il a écrit sur diverses matières d’économie et de commerce, et même il a laissé un poème épique, sur la chute de Constantin Paléologue, qui aura le tort de tous les poèmes épiques et français ; mais ce qu’il a fait de mieux, ou plutôt ce qu’il a fait seulement, c’est de l’histoire. […] Seulement il était l’homme d’action et de caractère de ce groupe dont ils étaient, eux !
Nul, dans l’histoire de la pensée de ces cent cinquante dernières années, ne saurait être comparé à ces deux hommes, de Maistre et Bonald, pas même Burke, le bouillonnant et vaste Burke, qui eut un jour quelque chose de leur esprit prophétique quand il jugea, seul de toute l’Angleterre, un instant affolée de la Révolution française, les délirants débuts de cette Révolution… Philosophes chez qui, heureusement pour elle, l’Histoire dominait la Philosophie, le comte de Maistre et le vicomte de Bonald, ces observateurs qui avaient des griffes dans le regard et appréhendaient le fond des choses, quand ils en regardaient seulement la surface, de Maistre et Bonald, ces Dioscures du même ciel et du même religieux génie, sont d’une supériorité si haute et si éclatante qu’aucun esprit ne peut être placé à leur niveau, ni pour l’élévation, ni pour la lumière ! […] La Monarchie et son principe sont pris ici dans une profondeur d’histoire inaccoutumée et qui étonnerait, si on ne savait pas que toute la vie cérébrale d’un homme s’est absorbée dans cette question de Monarchie, que la Révolution a résolue par la mort de cette France que la Monarchie avait créée. — Seulement, sous ces ruines entassées et remuées avec tant de puissance, on n’aperçoit pas la moindre espérance de la voir un jour ressusciter !
Seulement, a-t-il compris au même degré que ce sujet demandait bien plus que des facultés littéraires et des connaissances bibliographiques ? […] Hatin aurait dû examiner tout d’abord s’il avait eu seulement en lui velléité d’homme d’État, cette question n’a pas même été abordée, et rien n’a pu l’y faire penser dans les circonstances du récit qu’il a commencé et qu’il va poursuivre.