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1994. (1761) Salon de 1761 « Gravure —  Cochin  »

Cela me semble de grand goût.

1995. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — chapitre VI. Les romanciers. » pp. 83-171

La jouissance en semble absente ; l’idée du beau n’y a point d’accès. […] Il semble que celui-ci ait fait tous les travaux de son Robinson, tant il les décrit exactement, avec les nombres, les quantités, les dimensions, comme un charpentier, un potier ou un matelot émérite. […] Enfin, ce qui est plus terrible, son cœur est contre elle : elle l’aime tout bas ; bien plus, ses vertus lui nuisent ; elle n’ose mentir quand elle en aurait tant besoin1041, et la piété la retient au bord du suicide quand le suicide semble sa seule ressource. […] Religieux, affectueux, raisonneur, il concilie des dispositions qui semblaient s’exclure ; ecclésiastique, cultivateur, père de famille, il relève des caractères qui ne semblaient propres qu’à fournir des comiques et des bourgeois. […] Aux quatre murs, sous les vitres transparentes et reluisantes, les torses se soulèvent, les chairs palpitent, la tiède rosée du sang court sous la peau veinée, les visages parlants se détachent dans la lumière ; il semble que le laid, le vulgaire et l’odieux aient disparu du monde.

1996. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre V. La philosophie. Stuart Mill. »

Il me semblait entendre des contre-maîtres occupés à se communiquer leurs procédés pour le tannage du cuir ou la teinture du coton : les idées générales étaient absentes. […] S’il y a des définitions comme celles de la géométrie, qui semblent capables d’engendrer de longues suites de vérités neuves1480, c’est qu’outre l’explication d’un mot, elles contiennent l’affirmation d’une chose. […] Il me semble que le plus souvent ces deux dispositions se rencontrent dans une tête anglaise. […] Reprenons votre idée primitive ; je tâcherai de dire en quoi je la trouve incomplète, et en quoi il me semble que vous mutilez l’esprit humain. […] Par exemple, les physiciens, ayant calculé, d’après les lois de la propagation des ondes sonores, quelle doit être la vitesse du son, trouvèrent qu’en fait les sons vont plus vite que le calcul ne semble l’indiquer.

1997. (1841) Discours aux philosophes. De la situation actuelle de l’esprit humain pp. 6-57

Je ne sais si je me trompe, et si, n’ayant pas le tableau sous les yeux, je ne prête pas au peintre des idées qu’il n’a pas eues ; mais il me semble que la nature particulière de la femme et sa condition particulière sur la terre pendant la loi du Christianisme sont exprimées là avec un art sublime. […] Encore une fois, où voulez-vous qu’elle trouve Dieu à aimer, quand votre athéisme social semble donner raison à l’athéisme ? […] Il est évident qu’en un siècle et demi le mal a été sans cesse croissant ; il semble aujourd’hui envahir la nation tout entière. […] Il me semble que je vois la main du physiologiste passer sur la tête de tout homme pour faire une horrible expérimentation. « Va, lui dit-il, tu te crois un agent libre, mais j’ai découvert dans les plis de ton cerveau les motifs de tes actions. […] Aux grandes époques de rénovation, lorsqu’un ordre social tombe et qu’un monde nouveau va naître, le génie du mal semble se déchaîner sur la terre.

1998. (1864) Le positivisme anglais. Étude sur Stuart Mill

Il me semblait entendre des contremaîtres occupés à se communiquer leurs procédés pour le tannage du cuir ou la teinture du coton : les idées générales étaient absentes. […] S’il y a des définitions, comme celles de la géométrie, qui semblent capables d’engendrer de longues suites de vérités neuves9, c’est qu’outre l’explication d’un mot, elles contiennent l’affirmation d’une chose. […] Il me semble que le plus souvent ces deux dispositions se rencontrent dans une tête anglaise. […] Reprenons votre idée primitive ; je tâcherai de dire en quoi je la trouve incomplète, et en quoi il me semble que vous mutilez l’esprit humain. […] Par exemple, les physiciens, ayant calculé, d’après les lois de la propagation des ondes sonores, quelle doit être la vitesse du son, trouvèrent qu’en fait les sons vont plus vite que le calcul ne semble l’indiquer.

1999. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Darzens, Rodolphe (1865-1938) »

Le Baudelaire qu’il me semble préférer est précisément le Baudelaire que, pour ma part, j’aime le moins, celui de l’Ex-voto espagnol.

2000. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — J — Jeantet, Félix (1855-1932) »

Et c’est encore en ces pages, nous semble-t-il, que le poète rend son plus profond hommage à la Beauté.

2001. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 192

Nous avons aujourd’hui un grand nombre d’Esprits agréables, qui semblent n’accumuler Poésies sur Poésies, que pour offrir davantage à la poussiere de tombeau.

2002. (1865) Introduction à l’étude de la médecine expérimentale

D’où il semblerait résulter que la médecine, à l’encontre des autres sciences, doive se constituer en particularisant de plus en plus. […] L’anatomie de l’homme semblait donc devoir être la base de la physiologie et de la médecine humaines. […] Je ne partage pas ces vues, parce que c’est, ce me semble, établir une confusion dans les sciences et amener l’obscurité au lieu de la clarté. […] Les médecins en général semblent croire qu’en médecine il y a des lois élastiques et indéterminées. […] Il semblait pourtant difficile de comprendre comment tout cela pouvait être la cause de la mort.

2003. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — T — Trolliet, Émile (1856-1903) »

Trolliet, semblent plutôt désireux de se rattacher à la tradition classique), nous n’avons peut-être pas lu de vers témoignant d’une inspiration aussi élevée et d’une âme aussi généreuse.

2004. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 207

Cet homme étoit si enivré de l’excellence de son art (de Comédien), qu’il ne craignoit pas de dire, qu’il falloit qu’un Acteur fût élevé sur les genoux des Reines ; extravagance que ses confreres ne répetent point, mais que la sottise publique semble autoriser par la maniere dont elle les idolâtre.

2005. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 208-209

Il semble que le jugement de l’Auteur tienne moins aux regles qu’à ses inclinations.

2006. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » p. 6

Malgré l’envie que nous aurions de les louer, ses Tragédies d’Astarbé & de Caliste, son Héroïde d’Armide à Renaud, sa Traduction ou son Imitation en vers de quelques Nuits d’Young & du Temple de Gnide, semblent être d’un autre Auteur, par la froideur & la foiblesse du style, dont les accessoires font presque toujours perdre de vue l’objet principal.

2007. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 271

Deux mauvais Romans, dont l’un est intitulé Histoire de Madame d’Erneville, l’autre Nitophar, Anecdote Babylonienne, ne sembloient pas devoir lui mériter les éloges qu’on lui donne dans le Nécrologe.

2008. (1763) Salon de 1763 « Peintures — Casanove »

Le pouce de Loutherbourg y manque ; je veux dire cette manière de faire longue, pénible, forte et hardie qui consiste à placer des épaisseurs de couleurs sur d’autres qui semblent percer à travers, et qui leur servaient comme de réserves.

2009. (1890) Impressions de théâtre. Quatrième série

Et alors il nous semble qu’ils commettent je ne sais quel inceste moral. […] Dumas semble lui accorder, voilà tout. […] Il semble que l’œuvre de Goncourt n’ait été révélée au public que par le succès inouï des romans de MM.  […] Les circonstances, non seulement le servent, mais le sollicitent, le provoquent, semblent le tenter. […] Elle semblait être là pour servir de lien entre l’âme russe et notre âme parisienne.

2010. (1907) L’évolution créatrice « Chapitre IV. Le mécanisme cinématographique de la pensée  et l’illusion mécanistique. »

Car telle est la nature d’une existence purement logique qu’elle semble se suffire à elle-même, et se poser par le seul effet de la force immanente à la vérité. […] Mais qu’un principe logique tel que A = A ait la vertu de se créer lui-même, triomphant du néant dans l’éternité, cela me semble naturel. […] Chacune de ces qualités, prise à part, est un état qui semble persister tel quel, immobile, en attendant qu’un autre le remplace. […] Sa synthèse ne comprend, semble-t-il, qu’une fraction de la réalité. […] Relative semblait donc être l’intuition sensible.

2011. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Werther. Correspondance de Goethe et de Kestner, traduite par M. L. Poley » pp. 289-315

Quant à nous, aujourd’hui, qui venons de lire la correspondance de Goethe avec la vraie Charlotte et avec Kestner son époux, et qui avons en même temps relu Werther, il nous semble (pour emprunter aussi une image à la Grèce) que nous pourrions dessiner la ligne sinueuse qui unit l’épaule d’ivoire de Pélops au reste du corps vivant, c’est-à-dire séparer les parties artificielles et factices d’avec celles qui étaient la vérité même. […] On a entendu la plainte profonde du talent ; et lorsque ce talent réussit à se faire jour et à trouver des sujets tout préparés qui se détachent au milieu de ces exubérantes images, l’ivresse est complète, et il semble qu’il ne manque rien à la jouissance du promeneur. […] … je t’enverrai prochainement un livre, appelle-le comme tu voudras, des prières ou un trésor, pour te rappeler matin et soir les bons souvenirs de l’amitié et de l’amour. » Que ce soit à Lotte qu’il parle ainsi et qu’il semble adresser particulièrement son livre, on le conçoit : il espère plus d’indulgence et de grâce auprès d’elle qu’auprès de Kestner. […] Il me semble cette fois que l’ombre de Kestner lui-même y a souri, et qu’il a pardonné enfin sans aucune réserve à ce glorieux ami dont il devient, bon gré mal gré, le compagnon dans l’immortalité.

2012. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Ducis épistolaire (suite et fin). »

Talma, qui avait si bien joué Farhan, jouait Polynice dans Œdipe à Colone, un peu moins bien d’abord, ce semble ; mais Ducis, s’approchant de lui après la première représentation et lui écartant de la main les cheveux qui lui couvraient le front, lui avait dit : « Courage ! […] Cet ami l’avait averti un peu trop charitablement, ce semble, de méchants propos qu’il vaut mieux laisser ignorer à ceux qui vivent solitaires : « Vous avez bien raison, il m’est fort indifférent que les hommes du jour me fassent passer pour un imbécile. […] J’ai souvent marché seul dans la route à côté de M. de Saint-Pierre ; j’ai admiré avec lui la lune qui près de l’horizon nous envoyait une lumière rougeâtre à cause des vapeurs qui l’entouraient, et dont le reflet dans la Seine semblait une pyramide de feu élargie vers la base, et rétrécie vers le sommet… M. de Saint-Pierre nous exprimait durant la promenade son regret de n’avoir pas vingt ans de moins pour exécuter le voyage des Alpes avec nous… » « (10 pluviôse an IX, 30 janvier 1801). […] Elle est très attentive à tout ce qui peut faire plaisir à son mari, et semble toujours chercher à lire dans ses yeux ce qu’elle doit faire… M. de Saint-Pierre nous a accueillis de la manière la plus honnête et la plus affectueuse.

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