Et puisque toutes ces comédies se ressemblent, pourquoi en jouer plus d’une ? […] Décoré ressemble bien fort à un chef-d’œuvre. […] Moi, je garde quelque méfiance à l’endroit d’une psychologie qui ressemble tant à de l’horlogerie. […] Ce panthéon ressemble à une morgue. […] Ces illustres et ces glorieux ressemblent à la fois à des cadavres de noyés et à des Guignols.
Rien ne ressemblait moins au moyen âge pendule et troubadour qui florissait vers 1825. […] Nos écritures étaient sœurs comme nos cœurs étaient frères, et elles se ressemblaient à s’y méprendre parfois. […] De ce petit salon on entre dans la chambre à coucher du poète, qui ressemble un peu à la chambre de la Tisbé. […] On trouvait que Delacroix ressemblait à lord Byron, et pour faire mieux sentir cette ressemblance, Devéria, dans une même médaille, dessinait leurs profils accolés. […] Jamais œuvre ne ressembla moins à l’idéal de l’artiste qui l’exécuta que celui d’Eugène Delacroix.
Par plus d’un aspect elle ressemble à celle du Consulat et des commencements de l’Empire, 1800-1810. […] L’Amour peintre ressemble assez sensiblement au Barbier de Séville de Beaumarchais et c’est-à-dire que le Barbier de Séville lui ressemble. […] Mais encore Harpagon est celui de ses enfants qui ressemble le plus à un personnage abstrait. […] Elle dit sa volonté à son père avec des révérences respectueuses qui ressemblent à des actes respectueux et elle se montre peu pourvue de piété filiale. […] Harpagon encore est complexe quoiqu’il soit le personnage de Molière qui ressemble le plus à une abstraction.
Cela ne ressemble en rien à la bonne pièce comique à laquelle s’appliquaient les règles. […] Leur langage cesserait de ressembler à la vérité. […] Il n’en est pas un qui ressemble à l’autre pour le philosophe qui les sait contempler. […] L’athée ressemblerait-il à l’effréné dom Juan ? […] Au lieu qu’un fat peint à Paris ne ressemblera point du tout à un fat de Londres.
C’est uniquement de cette passion que j’ai voulu parler ; j’ai rejeté toute autre manière de considérer l’amour ; j’ai recueilli, pour composer les chapitres précédents, ce que j’ai remarqué dans l’histoire ou dans le monde ; en écrivant celui-ci, je me suis laissée aller à mes seules impressions ; j’ai rêvé plutôt qu’observé, que ceux qui se ressemblent se comprennent.
Mais il est rare que de semblables dissertations ne ressemblent pas plus ou moins à des apologies.
L’univers ressemble plus à un poëme qu’à une machine ; et s’il fallait choisir, pour le concevoir, de l’imagination ou de l’esprit mathématique, l’imagination approcherait davantage de la vérité. » LI Ses dédains contre la doctrine de la soi-disant vertu, fondée sur l’intérêt personnel, et sa flétrissure de l’égoïsme, s’élèvent jusqu’à la sublimité de l’invective. « Non, certes, la vie n’est pas si aride que l’égoïsme nous l’a faite : tout n’y est pas prudence, tout n’y est pas calcul, et quand une action sublime ébranle toutes les puissances de notre être, nous ne pensons pas que l’homme généreux qui se sacrifie a bien connu, bien combiné son intérêt personnel ; nous pensons qu’il immole tous les plaisirs, tous les avantages de ce monde, mais qu’un rayon divin descend dans son cœur pour lui causer un genre de félicité qui ne ressemble pas plus à tout ce que nous revêtons de ce nom, que l’immortalité à la vie. […] Cet exil, volontaire cette fois, dans la délicieuse demeure de Coppet, loin du bruit des armes, qui décidaient du sort du monde sans altérer sa félicité domestique, ressemblait au recueillement de Cicéron dans son Tusculum pendant que César l’invitait à venir à Rome pour y partager l’amitié du maître du monde. […] Je serais resté confondu et muet, car, pétrifié doublement par la beauté de l’une et par la gloire de l’autre, je ressemblais à un dieu terme qui voit passer sans parole le bruit et l’éclat du temps.
« S’il est vrai, dit-il dans la préface de Don Sanche, que la crainte ne s’excite en nous par la représentation de la tragédie que quand nous voyons souffrir nos semblables, et que leurs infortunes nous en font appréhender de pareilles, n’est-il pas vrai aussi qu’elle pourrait être excitée plus fortement en nous par la vue des malheurs arrivés aux personnes de notre condition, à qui nous ressemblons tout à fait, que par l’image de ceux qui font trébucher de leurs trônes les grands monarques, avec qui nous n’avons aucun rapport qu’autant que nous sommes susceptibles des passions qui les ont jetés dans ce précipice, ce qui ne se rencontre pas toujours ? […] Corneille, dans ce chef-d’œuvre, n’a rien conçu d’absolu, ni la passion sans quelques remontrances secrètes du devoir, qui la troublent lors même qu’elle est la plus forte, et qui la contraignent à se voiler ; ni le devoir sans que la passion s’insinue jusque dans ses protestations les plus exaltées, et qu’il ne ressemble par moments à la passion elle-même se donnant le change. […] Il a fait, en un mot, toutes les choses autrement que son devancier, non pour rendre sa pièce plus vraie, mais pour ne pas ressembler à Mairet ; tant il est vrai qu’il voyait dans le sujet, non pas un événement vrai ou vraisemblable qui s’accomplit par un enchaînement de circonstances invincibles, mais une matière à pétrir, à laquelle le poète est libre de donner toutes les formes, pourvu qu’on y voie la marque de l’inventeur. […] Dans la tragédie de caractère l’action est si forte, l’événement marche d’un pas si rapide, que les personnages ne peuvent s’en arracher un moment, et qu’ils ressemblent à des coureurs emportés vers le but.
Nous nous communiquions sur Salluste sur Tive-Live, des réflexions qui devaient fort ressembler à celles qu’échangeaient entre eux les disciples de saint Gall ou de saint Colomban apprenant le latin. […] Mon christianisme de Bretagne ne ressemblait pas plus à celui que je trouvais ici qu’une vieille toile, dure comme une planche, ne ressemble à de la percale. […] Il y a quelques années, un de nos anciens condisciples me dit qu’il avait cru reconnaître parmi les noms des fusillés de la Commune un nom qui ressemblait au sien.
Mauvais pli de la nature ou contracture de la volonté, le vice ressemble souvent à une courbure de l’âme. […] Analysez votre impression en face de deux visages qui se ressemblent trop : vous verrez que vous pensez à deux exemplaires obtenus avec un même moule, ou à deux empreintes du même cachet, ou à deux reproductions du même cliché, enfin à un procédé de fabrication industrielle. […] Nous voulons dire que la déduction doit s’arrêter de loin en loin à quelques effets dominateurs, et que ces effets apparaissent chacun comme des modèles autour desquels se disposent, en cercle, de nouveaux effets qui leur ressemblent. […] Une logique de moins en moins serrée, qui ressemble de plus en plus à la logique des songes, transporte la même relation dans des sphères de plus en plus hautes, entre des termes de plus en plus immatériels, un règlement administratif finissant par être à une loi naturelle ou morale, par exemple, ce que le vêtement confectionné est au corps qui vit.
Tout cela ressemble bien plus qu’on ne croirait d’abord à un jeu d’enfant. […] Le comique est ce côté de la personne par lequel elle ressemble à une chose, cet aspect des événements humains qui imite, par sa raideur d’un genre tout particulier, le mécanisme pur et simple, l’automatisme, enfin le mouvement sans la vie. […] Alors des scènes nouvelles, qui ne sont pas comiques en droit, pourront nous amuser en fait si elles ressemblent à celle-là par quelque côté. […] Mais nous devons d’abord analyser un certain genre de comique qui ressemble par bien des côtés à celui du vaudeville, le comique de mots.
On ne sait rien de la personne à laquelle il s’adressait alors, sinon qu’elle était bien plus jeune que lui ; il l’appelle une enfant : La vivacité de vos sentiments, des manières simples et naturelles, et un air de vérité, m’avaient fait croire que vous ne ressembliez point aux autres femmes, et je me flattais de retrouver en vous cette personne que j’ai tant aimée, et qui, toute morte qu’elle est depuis longtemps, n’a rien à me reprocher que la passion que j’ai eue pour vous ; je vois que je me suis trompé. […] Élevée à Maubuisson, placée ensuite à l’Abbaye-aux-Bois où elle s’ennuyait, Mlle de Châteaubriant, dès ses premiers pas dans le monde de Chantilly, y sentit se développer des instincts de dissipation, de bel esprit et de coquetterie qui désolèrent Lassay avant même qu’il en fût victime : On est trop heureux, lui disait-il, de trouver une seule personne sur qui l’on puisse compter, et vous l’avez trouvée ; vous devez du moins en faire cas par la rareté ; il me semble pourtant que vos lettres commencent à être bien courtes, et qu’elles ressemblent à celles que vous m’écrivez quand vous êtes désaccoutumée de moi ; vous avez un défaut effroyable, c’est que, dès qu’on vous perd de vue, vous oubliez comme une épingle un pauvre homme qui tout le jour n’est occupé que de vous. […] Esclave des gens qui sont en faveur, tyran de ceux qui dépendent de lui, il tremble devant les premiers et persécute sans cesse les autres… Souvent il est agité par une espèce de fureur qui tient fort de la folie : ce ne sont quasi jamais les choses qui en valent la peine, mais les plus petites, qui lui causent cette fureur : cela dépend de la situation où se trouve son esprit ; et cela vient aussi de ce qu’il n’est point louché de ce qui est véritablement mal ; si bien qu’il ne regarde jamais les choses, mais simplement les personnes qui les ont faites ; et, si c’est quelqu’un qui lui déplaise, il grossit des bagatelles et en fait une affaire importante : cependant il est si faible et si léger que tout cela s’évanouit, et il ressemble assez aux enfants qui font des huiles de savon.
C’est trop de condescendance que de se résigner à la vulgarité bourgeoise, parce qu’en poursuivant un type élevé, on risque de ressembler aux grands hommes manqués et aux aspirants malheureux du génie. […] Combien d’âmes timides et pudiques la crainte de leur ressembler a reculées du beau ! […] La vérité complète serait si quintessenciée, si pondérée qu’elle n’exciterait pas assez les passions et ressemblerait au scepticisme.
La réputation ressemble à nos locomotives, qui vont longtemps encore après qu’on a suspendu l’action de la vapeur. […] Nous ressemblons à un enfant qui, nourri sur les bords d’une étroite rivière, ne comprendrait pas l’océan. […] S’il est bon, sincère, affectueux, il trouvera, chez les gens de lettres qui lui ressemblent, de tendres et délicieuses amitiés.
Comme on le voit, tout ceci ne ressemble pas à la littérature actuelle et aux mœurs des femmes à qui la clameur des badauds octroie présentement du génie. […] Quoiqu’elle ne ressemblât guère à un sphinx, cette aimable fille au long sourire, elle en avait peut-être, quand on regarde à sa vie placide et réglée, l’immobilité. […] Byron raconte, en ses Mémoires, qu’il fut témoin de l’introduction, dans les salons de Londres, de miss Edgeworth, et qu’elle ressemblait à l’idée qu’on peut se faire de Jeannie Deans.
Dans ces diverses et confuses attaques dont la Revue a l’honneur d’être l’objet, et qui la feraient ressembler (Dieu me pardonne), si cela durait, à une place de sûreté assiégée par une jacquerie, les adversaires s’attachent à confondre les dates et à brouiller pêle-mêle les choses et les temps. […] Les politiques, restés plus avisés, le savent bien pour leur compte, et, dans leur politesse, qui ressemble un peu à celle de Platon éconduisant les poëtes, ils renvoient d’ordinaire ces gens d’esprit, qui ne sont que cela, à la littérature.
Partout, à la cour, à l’armée, Règne un dédain de renommée Qui fait la chute des États ; soit qu’il prélude à ses hymnes républicains dans les soirées du ministère Calonne ; soit même qu’en des temps horribles, auxquels ses chants furent trop mêlés38, et dont il n’eut pas le courage de se séparer hautement, il exhale dans le silence cette ode touchante, dont le début, imité d’un psaume, ressemble à quelque chanson de Béranger : Prends les ailes de la colombe, Prends, disais-je à mon âme, et fuis dans les déserts39. […] De religion à proprement parler, et de rien qui y ressemble, Le Brun en avait même moins qu’il ne convenait à son temps.
Il ressemble à la vive et matinale alouette « qui chante encore, quoique près du tombeau. » Il s’amuse de tout, même de ses misères, même des nôtres. […] On l’appelle « le bonhomme. » En conversation, il ne sait pas de quoi on parle autour de lui, « rêve à toute autre chose, sans pouvoir dire à quoi il rêve. » Il paraît « lourd, stupide. » Il ressemble à « un idiot », ne sait raconter ce qu’il vient de voir, et, « de sa vie, n’a fait à propos une démarche pour lui-même. »14 Sa sincérité est naïve ; il pense tout haut, montre aux gens qu’ils l’ennuient.
tout ce que les hommes se disent entre eux se ressemble : les idées qu’ils échangent sont presque toujours les mêmes dans toutes leurs conversations ; mais dans l’intérieur de toutes ces machines isolées quels replis, quels compartiments secrets ! […] Il ressemble à un plumet de mousquetaire.