En un mot, il n’y a point encore là de vraie tragédie ; il peut au plus y en avoir un léger crayon ; car, outre que le sujet des récits de l’acteur était une action suivie, l’accessoire l’emporta peu à peu sur le principal. […] Aussi les passions principales que touche Homère, sont-elles conformes à la durée de son poème et à la nature de l’homme, considéré comme lecteur ; c’est la joie, la curiosité et l’admiration, passions douces, qui peuvent attacher longtemps le cœur sans le fatiguer : au lieu que la terreur, l’indignation, la haine, la compassion, et quantité d’autres dont la vivacité peut épuiser l’âme, ne sont traitées dans l’Iliade qu’en passant, et toujours avec subordination aux passions modérées qu’on y voit régner. […] Les parties principales de toute tragédie sont l’exposition, le nœud ou intrigue, et le dénouement ou catastrophe : mais ces mêmes parties, qu’Aristote appelle les parties d’extension ou de quantité, en supposent plusieurs autres qui font corps avec elles, et que le même poète nomme parties intégrantes.
À Descartes remontent donc les principales doctrines de la philosophie moderne. […] Disons un mot des théories les plus importantes et citons les principaux noms. […] D’autre part, il est tout pénétré de la pensée des anciens maîtres : avec Spinoza il croit à l’universelle nécessité ; sur la puissance en quelque sorte magique de l’abstraction, sur les « qualités principales » et les « facultés maîtresses », il a des vues qui le rapprochent d’Aristote et de Platon.
Le but principal de cette leçon est moins de vous dire ce que c’est que la métaphysique, d’en déterminer l’idée que de vous prémunir contre cette habitude universelle de questionner, contre cette impatience de voir défini ce qu’il n’est pas encore temps de définir. […] Ces ornements employés avec tant de mesure et placés avec tant de goût ne sont point le principal charme de son style. […] Le point principal est la distinction de la sensation passive et de l’attention active que Condillac réunissait toutes deux sous le nom unique de sensation.
Plusieurs de ses principaux ouvrages n’ont été rendus publics qu’après sa mort. […] Avec ce sermon en projet, il montait en chaire et remplissait ce cadre de mouvements, d’images, de fortes peintures, liées entre elles par les idées principales plutôt que par l’artifice des transitions. […] Il écrivit sur ce modèle la Défense de l’Histoire des Variations et ces six Avertissements aux protestants, qui en complètent, éclaircissent ou fortifient les points principaux. […] Ayant manqué son principal objet, cet ouvrage a perdu ce qui fait surtout la vie des écrits. […] Il enseignait un amour de Dieu si absolument pur de tout désir du salut, si vide de tout motif et de tout intérêt, qu’il rendait inutiles les deux principaux dogmes du christianisme, la médiation du Christ et les actes.
C’est une tentative fort habile pour mettre sur la scène les principaux faits de la mythologie allemande, et pour condenser tout cet amas de vieilles légendes dans une histoire simple et intéressante. […] Œuvres contemporaines Je vais rapidement énumérer les principales ouvres de Wagner qui d’une façon ou d’une autre se rattachent à cette époque de trente ans, soit qu’elles aient été conçues et exécutées en entier entre 1844 et 1874, soit qu’elles aient été terminées après 1844 ou commencées avant 1874. […] Voici d’abord les deux principaux écrits théoriques que le maître nous ait laissés : l’Œuvre d’art de l’avenir (1849-1850), et Opéra et drame (1850-1851). […] Dujardin, le fondateur de cette Revue, et envers M. de Wyzewa, son principal collaborateur durant la première année. […] Il reste encore selon Wyzewa à traduire les principaux écrits que sont la Lettre sur la musique, Art et révolution, L’œuvre d’art de l’avenir, Opéra et drame et Une communication à mes amis.
La définition du romantisme n’est pas une question d’étymologie ni de doctrine, mais d’histoire ; et le mot de romantisme, n’ayant point en soi de signification principale ou première, n’est rempli que des sens différents dont les hommes et les œuvres l’ont chargé dans l’histoire, c’est-à-dire dans le temps. […] Voici donc les principaux titres et les principales dates qu’il importe de retenir : Essai sur les révolutions, Londres, 1797 ; — Atala, an IX (1801) ; — le Génie du christianisme, et René, an X (1802) ; — Les Martyrs, ou le Triomphe de la religion chrétienne, 1809 ; — Itinéraire de Paris à Jérusalem, 1811 ; — De Buonaparte et des Bourbons, 1814 ; — Les Natchez, 1826 ; — Voyage en Amérique, 1827 ; — Études historiques, 1831. […] 2º Les Œuvres politiques ou polémiques, dont les principales sont : Des Jésuites, 1843 ; — Le Prêtre, la femme et la famille, 1845 ; — Le Peuple, 1846 ; — le Cours professé au Collège de France, 1848. […] Enfin quelques écrits posthumes, dont les principaux sont : Ma jeunesse, 1884 ; — Mon journal, 1888 ; — Sur les chemins de l’Europe, 1893. […] 3º Les Œuvres. — Nous avons énuméré, chemin faisant, les principaux romans de George Sand.
. — Il est plus agréable de se reporter sur ses grandes qualités de capitaine, et lui-même il est le premier à nous y convier et à nous avertir que c’est là le côté principal par lequel il convient de considérer surtout un homme de son métier, lorsqu’écrivant à l’un de ses amis pendant cette campagne du Danube, il dit avec une vive justesse : Mais à propos (il venait de citer le nom de M. de Feuquières), pourquoi ne s’en sert-on pas, de ce Feuquières ? […] Par un mélange de fermeté, de vigueur et de tolérance, d’adresse à manier les esprits et de discours appropriés, « offrant la grâce à ceux qui se soumettaient, ne faisant point quartier à ceux qui résistaient, et surtout ne leur manquant jamais de parole », Villars réussit, de concert avec M. de Basville, à tout éteindre, du moins à éteindre le mal dans ses principaux foyers. […] Cinq des principaux officiers du chef camisard Roland ayant été pris, on les exécuta avec tout l’appareil effrayant de la justice d’alors. […] Un principe m’a guidé en l’étudiant : sous peine de rapetisser son objet et de voir d’une vue basse, il faut avant tout chercher dans chaque homme distingué, et à plus forte raison dans un personnage historique, la qualité principale, surtout quand elle a rencontré les circonstances et l’heure propice où elle a eu toute son application et tout son jeu.
La principale modification qu’on apporta à cette voûte romaine transplantée fut de la rendre plus hardie, plus légère, et de la soutenir plus élégamment. […] Viollet-Le-Duc la marche de l’architecture en ses moments principaux, nous dirons que l’art byzantin ne doit nullement être considéré comme « une suite de la décadence des arts romains » ; c’est un nouveau temps, c’est « l’art romain renouvelé par l’esprit grec, un art, non point à son déclin, mais au contraire rajeuni, pouvant fournir une longue carrière et donner jour à des principes jusqu’alors inconnus ». […] Elle eut chez nous, pour constructeurs principaux dans la France centrale, des moines, notamment ceux de l’Ordre de Cluny, le plus puissant d’alors. […] L’architecture, sans caractère propre, a cessé d’être ce qu’elle était au Moyen-Âge et jusqu’à la Renaissance inclusivement, l’enveloppe de la société, le vêtement qui se prêtait aux formes et aux mouvements du corps : « Ce vêtement est devenu la chose principale ; il a gêné le corps, parlant l’esprit.
Poirson, son collaborateur en plusieurs circonstances, l’avait apprécié, et pressentait de quelle fortune ce serait pour un théâtre de l’avoir pour auteur principal et chef de pièces. […] Il excelle à décomposer le ressort principal, la situation qui, plus ou moins déguisée, revient presque toujours dans chaque talent. […] La physionomie des principales pièces de lui, données aux Français, diffère notablement de l’air de ses pièces du Gymnase. […] Trois scènes principales, et qui font nœud, me paraissent excellentes et d’un comique très-net, très-vigoureux : ce sont celles de Bolingbroke avec la duchesse, au premier, au second et au quatrième acte, lorsque, maître de son secret, il se fait fort, par trois fois, de la contraindre à le servir.
Tite-Live, le parrain le plus brillant de cette histoire demi-fabuleuse de Rome au berceau, a été aussi le principal auteur du doute, lorsqu’en commençant son vie livre, il a dit : « Jusqu’ici notre histoire est assez obscure. […] Le Clerc, auraient été l’objet principal de ces journaux, environ soixante-huit ans avant les actes du sénat, lesquels (on le sait positivement) ne commencèrent à être publiés qu’en l’an de Rome 694, sous le premier consulat de César : ce fut un tour que cet ennemi de l’aristocratie joua au sénat, un peu comme lorsque notre révolution de Juillet introduisit la publicité dans notre Chambre des pairs. […] Malgré tout le soin possible, il faudrait se résigner dans un tel travail à bien des ignorances, à bien des inexactitudes : on saura de moins en moins les vrais auteurs, je ne dis pas des articles principaux, mais même des recueils. […] Cet Esprit des Journaux était une espèce de journal (disons-le sans injure) voleur et compilateur, qui prenait leurs bons articles aux divers journaux français, qui en traduisait à son tour des principaux journaux anglais et allemands, et qui en donnait aussi quelques-uns de son cru, de sa rédaction propre.
Il suffit pour la vérité historique relative que le pont soit, autant que possible, dans quelqu’une des directions principales, et porte sur quelqu’un des grands courants. […] Le choix de quelques-uns des sujets secondaires qu’il traverse, et qu’il enserre dans le principal, pouvant sembler arbitraire, c’est avoir fait preuve déjà de beaucoup d’esprit que d’avoir su les grouper de la sorte et les établir. […] Et, par exemple, il importe de bien dégager l’idée principale, l’idée monarchique, de la séparer des nombreux accessoires où elle se mêle et qui peuvent parfois la faire perdre de vue. […] Enfin, et pour ramasser ici les principales contradictions que notre auteur élève contre les autorités célèbres, il ne pense pas qu’on puisse rien conclure de positif des noms plus ou moins romains ou franks par rapport à la race directe des personnages, puisqu’on voit des Gaulois mariés à des Germaines avoir des enfants nommés d’un nom gallo-romain ou germain, à peu près au hasard et très-arbitrairement.
Un trait manque encore à la physionomie de Villehardouin, et c’est peut-être le principal. […] S’agit-il d’une bataille, d’un assaut, il dit les forces des deux partis, les ordres de bataille, les dispositions principales, les incidents décisifs. […] Ces deux œuvres sont les principales qui remplissent l’intervalle de Villehardouin à Joinville. […] Le principal recueil de Miracles de Notre-Dame est celui de Gautier de Coinci, qui fut moine à Saint-Médard de Soissons, puis prieur de Vie-sur-Aisne (mort en 1236). — Édition : par l’abbé Poquet, Paris, 1837.
Ce qu’on appelle le roman de Renart 75 est une collection assez disparate de narrations versifiées qui, sans suite ni lien, se rapportent à un principal héros, Renart le goupil, dont l’identité personnelle fait la seule unité du poème. […] Ce sont questions fort disputées ; mais pour nous en tenir aux faits principaux et acquis, il suffira de dire que le roman de Renart est d’origine essentiellement traditionnelle : et les traditions dont il est sorti sont tantôt savantes et tantôt, le plus souvent, populaires. […] Si le Pèlerinage de Renart est peut-être le plus ancien morceau de la collection qui nous est parvenue, le Jugement de Renart en est le principal et le plus fameux épisode : il eut un immense succès, et fournit le thème essentiel des imitations étrangères du roman, depuis le Reineke Vos flamand jusqu’au poème bien connu de Gœthe. […] En ce monde, il ne s’agit que d’avoir un esprit subtil — avec de bons poings, si l’on peut — mais l’esprit, l’« engin », est le principal.
Leur œuvre, en 1884, était déjà, sinon achevée, du moins construite en ses parties principales. […] Une génération nouvelle venait de naître aux lettres, qui reconnaissait en ces deux poètes les devanciers de ses principaux désirs d’art. […] Tels furent donc un certain byzantinisme et un excès de subtilité, les principaux défauts des Poètes qu’on appelait Décadents, défauts plus apparents que réels et plus passagers que durables et que rachetait amplement, un ardent désir de nouveauté, l’espoir d’étendre le domaine de la poésie et de cultiver à l’ombre de la Tour d’Ivoire des fleurs singulières, rares et parfumées. […] Je crois qu’en étudiant l’histoire de ce que nous pourrions appeler les méthodes d’expressions poétiques, nous en arriverions assez aisément à conclure que la principale et la plus habituellement usitée fut à peu près celle-ci : La poésie consistait donc à ce que le poète cherchât, par les moyens en son pouvoir, à imposer au lecteur son émotion et sa pensée.
Néanmoins comme le talent d’émouvoir est le caractère principal de l’éloquence, c’est aussi sous ce point de vue que nous allons principalement la considérer. Le propre de l’éloquence est non seulement de remuer, mais d’élever l’âme ; c’est l’effet même de celle qui ne paraît destinée qu’à nous arracher des larmes ; le pathétique et le sublime se tiennent ; en se sentant attendri, on se trouve en même temps plus grand, parce qu’on se trouve meilleur ; la tristesse délicieuse et douce, que produisent en nous un discours, un tableau touchant, nous donne bonne opinion de nous-mêmes par le témoignage qu’elle nous rend de la sensibilité de notre âme ; ce témoignage est une des principales sources du plaisir qu’on goûte en aimant, et en général de celui que les sentiments tendres et profonds nous font éprouver. […] La clarté, cette loi fondamentale, aujourd’hui négligée par tant d’écrivains, qui croient être profonds et qui ne sont qu’obscurs, consiste à éviter non seulement les constructions louches, et les phrases trop chargées d’idées accessoires à l’idée principale, mais encore les tours épigrammatiques dont la multitude ne peut sentir la finesse ; car l’orateur ne doit jamais oublier que c’est à la multitude qu’il parle, que c’est elle qu’il doit émouvoir, attendrir, entraîner. […] La difficulté vaincue est le grand mérite de la poésie, et la principale source du plaisir qu’elle nous cause.
. — Nous venons d’indiquer les principales œuvres de Montesquieu. […] Les principales éditions de Montesquieu, indépendamment des éditions originales qu’il faut toujours consulter, au moins pour les Lettres persanes et pour l’Esprit des lois, sont : — l’édition Parrelle, dans la Collection des classiques français, Paris, 1826, Lefèvre ; — et l’édition Laboulaye, Paris, 1875-1879, Garnier. […] 3º Les Œuvres. — Les Œuvres de Marivaux comprennent : 1º Ses opuscules, dont nous venons d’indiquer les principaux et auxquels, pour en avoir l’énumération suffisamment complète, il suffit d’ajouter quelques articles du Mercure. […] Daire), ou presque tous, ne sont à vrai dire que des ébauches dont le principal intérêt se tire du personnage qu’a joué leur auteur. […] 3º Les Œuvres. — Nous venons de signaler les principales œuvres de Beaumarchais ; et nous pouvons nous contenter d’indiquer comme la meilleure édition de ses Œuvres complètes celle qu’en a donné son ami Gudin, Paris, 1809, Collin ; — l’édition Ledoux, Paris, 1821 ; — et Furne, Paris, 1826.
La morale de Cicéron a pour but principal l’effet que l’on doit produire sur les autres ; celle de Sénèque, le travail qu’on peut opérer sur soi : l’un cherche une honorable puissance, l’autre un asile contre la douleur ; l’un veut animer la vertu, l’autre combattre le crime ; l’un ne considère l’homme que dans ses rapports avec les intérêts de son pays ; l’autre, qui n’avait plus de patrie, s’occupe des relations privées. […] Les crimes inouïs dont l’empire romain a été le théâtre, sont l’une des principales causes de sa décadence.
Le principal personnage, celui qui occupe le milieu de la scène, et qui fixe l’attention, est un vieillard paralytique, étendu dans son fauteuil, la tête appuyée sur un traversin, et les pieds sur un tabouret. […] Tout est rapporté au principal personnage et ce qu’on fait dans le moment présent, et ce qu’on faisait dans le moment précédent.
Son principal ministre à cette époque, qui sait mieux que personne une partie de la vérité sur cette entrevue et sur les avances du roi, les a démenties récemment, dit-on, en les mettant sur le compte de mon imagination. […] Si ces témoignages de la consciencieuse minutie de mes recherches sur les moindres circonstances historiques de mon Histoire des Girondins ne suffisaient pas pour édifier l’écrivain qui m’attribue l’invention de cette prétendue fable, voici à ce sujet une lettre d’un des principaux habitants de Bessancourt, qui m’arrive aujourd’hui, avec l’autorisation de la reproduire : « Monsieur, « Je n’ai pas besoin de remonter plus loin dans mes souvenirs pour attester que le vénérable abbé Lambert a été, pendant de longues années (depuis 1816 jusqu’en 1847, année de sa mort), curé de Bessancourt (Seine-et-Oise) ; que cet ecclésiastique a toujours passé dans la commune pour avoir été l’ami des Girondins et le pieux consolateur de quelques-uns d’entre eux la veille de leur supplice, en 1793 ; et que vous êtes venu, accompagné d’un de vos amis ou collègues dont le nom m’échappe, passer de longues heures chez M. le curé Lambert dans son presbytère de Bessancourt, pour recueillir personnellement, de la bouche de ce vieillard, tous les détails que vous rapportez dans votre Histoire des Girondins. […] Le critique se trompe également en niant l’emprisonnement provisoire, mais assez long, des principaux Girondins dans la prison des Carmes de la rue de Vaugirard avant leur captivité à la Conciergerie. […] C’est ce même scrupule de véracité, quelle que fût la peine prise pour en consulter les sources par des voyages ou par des recherches parmi les familles des principaux acteurs du drame révolutionnaire, dont on retrouvera les preuves toutes les fois qu’on voudra, comme M. de Cassagnac, contester l’exactitude de telle ou telle page de l’Histoire des Girondins. […] Robespierre l’avait nommé médecin en chef et en même temps agent principal de sa confiance à cette École de Mars, corps de jeunes janissaires personnels de Robespierre, logés au Champ de Mars, qui gardaient de loin la Convention et veillaient surtout sur Robespierre lui-même, prêts à voler à son secours dans le cas où ses collègues, fatigués de sa domination, viendraient à lui livrer combat dans l’Assemblée ou dans la capitale.