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836. (1861) La Fontaine et ses fables « Première partie — Chapitre II. L’homme »

Il trouve le loisir de lancer en passant des traits contre les nobles « mangeurs de gens », contre les « volereaux » qui font les voleurs, contre les seigneurs « qui ont belle tête, mais point de cervelle », ou « qui n’ont que l’habit pour tout talent. » S’il porte quelquefois l’habit d’un valet, il n’en a point l’âme ; cette livrée n’a revêtu en lui que l’homme extérieur, le maladroit que ses amis prêchaient et menaient, le sujet fidèle, l’humble bourgeois qu’assujettissaient les convenances. […] Au défaut, je fus longtemps à considérer la porte… Sans la nuit, on n’eût jamais pu m’arracher de cet endroit. » Son attachement pour Mme de La Sablière fut si délicat, qu’en vérité il payait tous les services.

837. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre III. La commedia dell’arte en France » pp. 31-58

Ils ferment la porte et me cherchent. […] De ce livre imprimé du temps de Henri IV, j’ai pris le dessin de l’habit d’Arlequin. » Ce costume, comme on le voit, est bien différent de celui qu’Arlequin adopta par la suite : il porte ici une jaquette ouverte par devant et attachée par de mauvais rubans ; un pantalon étroit, collant, couvert de morceaux d’étoffes placés au hasard, et sans doute de diverses couleurs.

838. (1842) Essai sur Adolphe

« Chaque fois que je verrai se fermer devant moi les portes d’une maison joyeuse, loin de pleurer sur mon isolement, je m’applaudirai, dans le silence de ma pensée, du choix glorieux de mon cœur ; et, comparant le mensonge de cette fête à la fête perpétuelle de mon amour, je les plaindrai sincèrement de n’avoir pas comme moi le vrai bonheur. […] Elle aspire librement l’air qui l’environne, elle s’épanouit sous la chaude haleine que ride l’eau en passant, et lui porte une vapeur féconde.

839. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XXI. Dernier voyage de Jésus à Jérusalem. »

Son doux et pénétrant génie lui inspirait, quand il était seul avec ses disciples, des accents pleins de charme : « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n’entre pas par la porte dans la bergerie est un voleur. Celui qui entre par la porte est le vrai berger.

840. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Les Confidences, par M. de Lamartine. (1 vol. in-8º.) » pp. 20-34

La seule conséquence que je veuille tirer de cette date récente, est toute littéraire ; elle porte sur un défaut qui affecte désormais la manière de M. de Lamartine, même à ses meilleurs moments. […] Cette préoccupation du présent qu’il porte dans le passé, deviendrait piquante à l’étudier de près.

841. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — I. La Poësie en elle-même. » pp. 234-256

Pourquoi flétrir un art émané du ciel, & qui porte tous les caractères d’une inspiration divine ? […] Ce prince, remarquant des caractères tracés au-dessus de la principale porte de son palais à Berlin, demande à ses courtisans ce que c’est.

842. (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « De la tragédie chez les Anciens. » pp. 2-20

On a beau dire, la vue des misérables ne nous console point de l’être : sans compter que l’homme se porte avec soin à éviter, autant qu’il le peut, une si triste vue, pour jouir plus tranquillement des douceurs de la vie ; ou qu’il se rend dur et insensible sur les misères de ses pareils, oubliant qu’il est homme comme eux, et qu’il paiera chèrement de courtes joies par de longues douleurs. […] Car lorsqu’on s’apprivoise avec l’idée des maux, on se fortifie soi-même contre eux, et on se porte plus vivement à les soulager en autrui, par l’espoir du retour.

843. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Jules Janin » pp. 137-154

J’attendis l’épuisement de tous ces compliments mortuaires… Platon mettait, avec une couronne, tous les poètes à la porte de sa république, ne croyant pas payer trop cher, au prix d’une couronne, l’avantage d’en être débarrassé. […] Il se mit parmi les mendiants de la porte de ce palais.

844. (1915) La philosophie française « I »

Sa thèse sur le fondement de l’induction restera classique, comme tout ce qui porte la marque de la perfection. […] Conduit à la philosophie, lui aussi, par l’étude des sciences, et en particulier par les mathématiques, Cournot 37 institua une critique d’un genre nouveau, qui, à la différence de la critique kantienne, porte à la fois sur la forme et sur la matière de notre connaissance, sur les méthodes et sur les résultats.

845. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XVII » pp. 70-73

— Il est difficile, à propos des grands hommes mal entourés, que je n’aie pas songé à Lamartine, qui rallie sous ses étendards de soie tout ce qui se présente… Vous pourriez ainsi courir avec plus ou moins de doute et de conjecture, et passer un peu en revue les masques en donnant pourtant l’éloge à côté ; c’est ainsi que la critique porte.

846. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Appendice — Une discussion dans les bureaux du Constitutionnel »

Sainte-Beuve allait tous les dimanches au Constitutionnel, dans l’après-midi, relire les épreuves de son article sur la mise en pages, avant le tirage définitif : il s’isolait, pour être plus tranquille, derrière un des grillages des bureaux de l’administration, qui sont à la porte en entrant, et il lui arriva plus d’une fois d’être dérangé par un passant qui, oubliant que les employés ne sont pas à leur bureau le dimanche, venait lui demander un renseignement relatif aux abonnements ou à la vente au numéro.

847. (1874) Premiers lundis. Tome II « Le poète Fontaney »

Il n’eut jamais d’autres fonctions ; mais depuis, chargé de correspondance pour certains journaux, il revit l’Espagne, il visita l’Angleterre ; il savait à merveille ces deux pays, parlait leur langue dans toutes les propriétés de l’idiome, chérissait leurs portes, leurs peintres : il était intéressant à entendre là-dessus.

848. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — Q — Quillard, Pierre (1864-1912) »

Pierre Quillard porte d’ailleurs la marque d’une haute et noble ambition d’art.

849. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 192-197

Le Temps, d’un insensible cours, Nous porte au terme de nos jours : C’est à notre sage conduite, Sans murmurer de ce défaut, De nous consoler de sa fuite, En le ménageant comme il faut.

850. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 190-194

C’est le cœur qui contre eux doit livrer des combats : L’homme porte par-tout ces monstres dans lui-même : Il faut, pour les dompter, une vertu suprême, C’est-là l’unique gloire ; un Prince généreux Doit, par de tels combats, rendre son Peuple heureux.

851. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre premier. Beaux-arts. — Chapitre VIII. Des Églises gothiques. »

Ces voûtes ciselées en feuillages, ces jambages qui appuient les murs, et finissent brusquement comme des troncs brisés, la fraîcheur des voûtes, les ténèbres du sanctuaire, les ailes obscures, les passages secrets, les portes abaissées, tout retrace les labyrinthes des bois dans l’église gothique ; tout en fait sentir la religieuse horreur, les mystères et la Divinité.

852. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 6, de la nature des sujets que les peintres et les poëtes traitent. Qu’ils ne sçauroient les choisir trop interressans par eux-mêmes » pp. 51-56

C’est ainsi qu’en ont usé le Poussin, Rubens et d’autres grands maîtres qui ne se sont pas contentez de mettre dans leurs païsages un homme qui passe son chemin, ou bien une femme qui porte des fruits au marché.

853. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Contes — V. L’avare et l’étranger »

Si tu ne me fais pas rendre ce qu’on m’a pris, je vais mourir ici-même devant ta porte ».

854. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Pierre Mancel de Bacilly »

Le livre que Pierre Mancel de Bacilly a récemment publié porte sur sa première page ces deux mots mystérieux et terribles : Du Pouvoir et de la Liberté 17, dont l’alliance renferme toute la politique de ces derniers temps.

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