Sans doute, quand il en est aux premières pages de son histoire, ou plus tard, quand il touche à cette phase historique où le génie, désintéressé de tout ce qui n’est pas l’effet esthétique, apparaît dans sa plus pure splendeur, sous Élisabeth, par exemple, — car le despotisme des rois n’a jamais empêché le génie de croître et il l’a quelquefois fait fleurir, — Odysse Barot ne peut point ne pas signaler les beautés des œuvres qu’il rencontre, surtout quand ces œuvres sont celles d’hommes comme Chaucer, Marlowe, Shakespeare, Et il les signale, et je crois même qu’il les sent avec énergie ; mais l’intérêt supérieur pour lui n’est pas là.
Il ne fallut rien moins que la mort de son favori La Chasteigneraie, tué par Jarnac dans un combat auquel Henri II et toute sa cour avaient solennellement assisté, pour que ce prince — tué lui-même plus tard dans un tournoi — défendît expressément le duel… Défense bientôt foulée aux pieds !
Plus tard, sans doute, la Postérité aux yeux secs ne se gêne pas infiniment avec les faire part de gloire qu’on lui adresse, et tranquillement elle les déchire ; mais la postérité ne commence pas le lendemain de la mort d’un homme, et c’est ce lendemain — ce bienheureux lendemain d’une épitaphe neuve — dont il semble que l’on puisse toujours profiter.
La Révolution, qui cassa tant de choses précieuses, épargna celle-ci, et plus tard, la guerre.
Et le mal fut si grand et si invétéré que plus tard, au xviie siècle, il avait infecté Fénelon, le pur et saint Fénelon !
Nul Pozzo di Borgo italique ne leur donnait le salutaire conseil qui fut donné, deux mille ans plus tard, contre la Révolution française : Laissez la cuire dans son jus !
Mais rien peut-il étonner de l’écrivain qui, plus tard, n’a pas craint d’insulter Marie-Antoinette, l’archange majestueux de la royauté et de l’échafaud ?
Quoiqu’il n’aborde presque jamais les choses comme nous voudrions les lui voir aborder, quoiqu’il se perde, lui et ses aptitudes, dans les feux de file de ces faits multiples et semblables qu’il fallait étreindre, résumer et généraliser dans de vigoureuses conclusions, on sent cependant au milieu de tout cela l’historien à la grande tendance, et on démêle, sous l’entassement un peu confus des documents, l’esprit recteur qui, plus tard, saura les organiser.
Il y montra, pour ne pas réussir, ce que Henri IV a plus tard montré dans son royaume de France quand il eut à le conquérir sur ses sujets.
et il a si bien réussi qu’il trouvera bon de l’être encore et que, plus tard, il reviendra à cette profondeur qu’on n’aurait pas, certes !
« Ce qui était vrai, dit-il, c’est que, sans se séparer de l’Église orthodoxe à laquelle il restait soumis, Carranza s’était rapproché de la doctrine des novateurs et s’était servi de leurprocédé de démonstration en introduisant dans ses ouvrages le principe de la justification par la foi dans le sauveur Jésus-Christ et en recourant à l’autorité incontestable des livres saints, au lieu d’employer uniquement l’autorité traditionnelle de l’Église. » Si Charles-Quint entra plus tard en défiance contre Carranza et voulut sévir contre les doctrines nouvelles, ce fut à l’instigation du grand inquisiteur Valdez.
Il chouanna pour la monarchie légitime contre la monarchie de Juillet, comme, plus tard, contre l’Empire, infatigable de talent, de verve, d’impétuosité joyeuse et meurtrière.
Sous sa soutane de petit abbé de village comme sous cette plate redingote de philosophe qu’il endossa plus tard, il avait cette grâce de l’esprit qui triomphe de toutes les surfaces, il avait l’étincelle !
Il y eut plus tard Madame de Maintenon, — comme la raison après la fantaisie, comme la maturité après la jeunesse.
Et, quitte à se moquer, plus tard, d’un livre qui doit faire mal aux nerfs de leurs esprits positifs et légers, ils ont poussé au succès de ce livre, en disant bien haut qu’il le méritait !
Il se tient si loin de la forge aux réputations, il fait si peu antichambre dans les boutiques où nous brassons la renommée ; moitié aigle et moitié colombe, c’est un esprit si haut et si chaste dans la solitude de sa province, qu’on est obligé de rappeler qu’à vingt-trois ans il achevait son ouvrage de L’Unité spirituelle, trois volumes, étonnants d’aperçus, malgré leurs erreurs, et qui donnaient du moins la puissance de jet et le plein cintre de cet esprit qui s’élançait, et que plus tard il s’élevait d’un adorable Traité de la douleur, jusqu’à cette Restauration française, l’ouvrage le plus fort d’idées qu’on ait écrit sur notre époque.
— au sortir de leurs rêveries, gardèrent en eux ce grand et précoce amour du Dieu qui les fit plus tard des Saints l’un et l’autre.
qui, pendant la Révolution française, firent à Dieu, par l’organe de Robespierre, cette politesse de « la fête de l’Être suprême », et plus tard ce furent eux encore qui offrirent, sur l’autel idyllique de la Réveillère-Lépeaux, des fleurs au Dieu de la nature.
Il n’ambitionnait que d’être un Théocrite ou un Tibulle, et Archiloque dormait dans sa poitrine, le terrible Archiloque qui devait s’éveiller plus tard, en criant à Dieu, comme je l’ai dit, et à la Justice outragée !