Il mettait au service de son irréductible individualisme une parole incisive, nerveuse, volontiers insolente, dissolvante des idées et meurtrière aux personnes.
Il est bien vrai que l’impression d’un seul peut, par la confiance que sa personne inspire ou l’ascendant qu’elle exerce, commander et entraîner la masse des esprits qui ont avec le sien quelque ressemblance.
Peu de personnes ont lu l’Hypermnestre de Lemierre.
Mais Thémistocle ou Aristide exhaussés, de leur vivant, sur la hauteur du cothurne, divinisés par le chant tragique, absorbant en leur personne, par l’unité de l’action, les exploits de tous !
Rien ni personne ne saurait appréhender la pensée au corps.
— Tous les jours, nous voyons cette efficacité des idées latentes ; nous sentons que telle personne n’a pu agir ainsi, que telle démarche serait inopportune, que tel acte est honnête ou blâmable ; et le plus souvent nous ne saurions dire pourquoi ; néanmoins il y a en nous un pourquoi, une raison secrète ; cette raison est une idée, une idée incluse dans la conception totale que nous nous sommes faite de cette personne, de cette démarche, de cet acte ; elle existe dans la conception totale comme un segment non tracé dans un cercle, comme un gramme de plomb dans un poids de plomb ; elle y est active au même titre que ses associées ; toutes ensemble font un bloc qui, au contact d’un autre, manifeste tantôt une affinité qui aboutit à l’union, tantôt une répugnance qui aboutit à la séparation.
L’organisation d’un gouvernement libre représente mieux, selon nous, les rapports que soutiennent les signes avec les choses signifiées : le monde de nos pensées peut être comparé à un peuple qui se gouverne lui-même ; en théorie, en droit, en fait même à certain point de vue et dans certaines circonstances, tous les citoyens possèdent une part égale de souveraineté ; mais la raison qui leur est commune et le juste sentiment de l’intérêt bien entendu leur ont fait de bonne heure comprendre l’utilité d’une organisation hiérarchique ; ils ont donc détaché parmi eux un certain nombre d’hommes auxquels est exclusivement confiée l’administration des affaires publiques ; ces mandataires délégués dans l’intérêt de tous par l’autorité véritable sont seuls en évidence ; ils semblent incarner en eux la souveraineté populaire ; la louange et le blâme s’attachent exclusivement à leurs personnes ; ils n’ont pourtant, à parler rigoureusement, qu’un semblant de pouvoir ; leur démission collective ne saurait entraîner la mort du corps social, mais seulement une crise politique passagère, sans danger sérieux pour une société dont les forces vives sont restées intactes. […] Laura Bridgmann serait-elle donc toujours comme les personnes qui parlent des lèvres ou à mi-voix ?
Une telle fédération est le droit de l’Italie indépendante, constituée ; la confédération garantit l’Italie contre tous, et ne menace personne.
Il encensait jusqu’aux papes, aux cardinaux ; il semblait, avec un art habile, ranger les personnes en dehors des lois de la guerre qu’il faisait aux choses.
On a voulu trouver dans l’Astrée 271 l’histoire même de l’auteur et les personnes de la cour de Henri IV.
La nuit, tu affublais les candidats d’une peau de faon, tu leur versais du vin, tu les aspergeais d’eau lustrale, tu les frottais de son et d’argile ; après la cérémonie, tu leur faisais dire : « J’ai fait le mal et j’ai trouvé le bien. » Tu te vantais de hurler mieux que personne, et je le crois ; avec une aussi belle voix, on doit primer par l’éclat des hurlements.
Les personnes qui les ont lus, depuis la Terre qui meurt jusqu’à Donatienne et au Blé qui lève, savent quelle émotion et quel souvenir charmé elles en ont gardés.
La faculté que possèdent certaines plantes de pouvoir être greffées ou écussonnées sur d’autres est si évidemment indifférente à leur prospérité à l’état de nature, que personne ne supposera, je présume, qu’elle leur ait été donnée comme une propriété spéciale ; mais chacun admettra au contraire qu’elle doit dépendre incidemment de quelques rapports inconnus dans les lois de croissance de ces plantes.
o Personne, dans la littérature de l’Europe occidentale, n’a exprimé à la veille de la guerre, cette atmosphère spirituelle particulière dominée par des rêves religieux et mystiques, que l’écrivain anglais J.
Quand il ne travaille pas dans sa forge, il s’en va par les campagnes, la tête et les bras nus, et les campagnes flamandes lui disent des secrets qu’elles n’ont encore dit à personne. […] Il verra comme personne n’a vu, car nul n’a jamais été doué d’un regard aussi aigu, aussi vrillant, aussi net, aussi adroit à s’insinuer jusque dans les replis des visages, des rosaces et des masques.
Cependant Machiavel était moins pervers dans sa politique, car il ne trahissait personne que lui-même, dans cette entente avec Léon X.
Personne ne dira sérieusement que l’un est un multiple ou une fraction de l’autre4. » Remarquons d’abord qu’on choisit ici pour exemple des sensations où les variations d’intensité sont comme recouvertes par des variations de qualité affective, passant du plaisir ou de l’indifférence à la douleur.
En effet, dans les circonstances graves et pour ainsi dire tragiques, c’est notre personne tout entière que nous sentons enjeu : il y va de nous-mêmes.
Or, personne ne saurait établir une ligne de démarcation certaine entre les différences individuelles et les variétés peu tranchées ou entre les variétés mieux marquées, les sous-espèces et les espèces.