Tristan et Iseult est une peinture admirable de l’amour-passion ; mais c’est un amour qui aspire à l’anéantissement plus qu’à la renaissance. — La tétralogie des Nibelungen est un essai de cosmogonie ; mais ce qu’il y a de caractéristique, c’est que le dieu Wotan, qui a conçu le monde, abdique de guerre lasse et que le génie de l’Amour, représenté par Brünehilde, meurt trahi et sans espoir.
Également critique de peinture, il s’en prit avec virulence aux symbolistes pendant les expositions de 1876 et 1879.
Les âmes sensibles étaient conquises et pour prolonger leur enivrement on mettait Atala en musique et en romances, et on reproduisait par la gravure et la peinture ses scènes principales.
Je sentis ce que sent un élève en peinture qui jette l’écume de la palette de son maître contre la muraille de l’atelier, et qui se trouve à son insu avoir fait de ces taches quelque chose qui ressemble à un tableau.
Mais, pensai-je alors, tant de délicatesse, tant de grâces, cette peinture si attachante de mœurs qui nous donnent l’idée du peuple le plus poli, le plus moral et le plus spirituel de la terre, et qui nous inspirent l’envie d’aller chercher le bonheur près de lui ; tout cela, pensai-je, est-il bien dans l’original indien ?
Heureusement, le temps est loin où le père maudissait son fils quand il se destinait à la littérature ou à la peinture.
. — Ainsi, qu’il soit peinture, sculpture, poésie ou musique, l’art n’a d’autre objet que d’écarter les symboles pratiquement utiles, les généralités conventionnellement et socialement acceptées, enfin tout ce qui nous masque la réalité, pour nous mettre face à face avec la réalité même.
Il est vrai que quelques-uns de nos poëtes et surtout de nos romanciers ont abordé en maîtres la grande psychologie, la haute analyse des passions, des mœurs et des caractères ; mais en y regardant de près, on s’aperçoit que, dans ces brillantes et fortes peintures, l’éloquence, la logique, le sentiment de l’idéal ont encore plus de part que la représentation exacte et minutieuse de la réalité.
Il cultive les arts, la peinture. […] Les chapitres des causes finales et de l’union de la religion et de la science renferment sur l’ordre et la proportion de l’univers, sur l’art, sur la peinture chrétienne, sur le beau, quelques-unes, certes, des plus belles pages qui aient jamais été écrites dans une langue humaine.
Notre organisme ne perçoit plus les sensations trop souvent répétées ; de là la nécessité d’aggraver l’expression poétique ou musicale ; de là, en musique, les accords de neuvième, en poésie, les dièzes verlainiens, en peinture, l’impressionnisme. […] La poésie, comme la peinture, a pour but de fixer des impressions fugitives, arrêtées, figées dans leur mouvement.
Naturellement, ce passé de Paris est d’une jovialité médiocre : aussi l’amertume d’une grande âme offusquée perce-t-elle par endroit l’apparente impartialité de la prestigieuse peinture. […] Et tout d’abord, en des pages éloquentes, d’une élégante et captivante précision, il rend hommage à la forme, pour ainsi parler, donnée par les architectes aux diverses parties de l’immense construction, véritable ville, brillante comme de féerie et presque comme d’histoire, destinée à contenir ces trésors d’art, d’invention, d’ingénieux et infatigable travail en tout genre, qui sont, plus encore et plus généralement que la seule peinture visée par le poète : … le meilleur témoignage Que nous puissions donner de notre dignité.
« Tantôt, dit-elle, il presse tendrement les marmites sur son sein, tantôt il embrasse des chaudrons et des poèles à frire et leur donne d’amoureux baisers… Déjà son visage, ses mains, ses vêtements sont tellement salis et noircis qu’il ressemble tout à fait à un Éthiopien. » C’est là sans doute une peinture des passions que les religieuses de Gandersheim pouvaient contempler sans danger. […] Selon l’usage des saints de l’Égypte, il se retira dans le désert et vécut cinq ans dans un de ces tombeaux anciens taillés dans le roc et formés de vastes salles, parfois couvertes de peintures. […] Il gravait alors de nombreuses planches dans la manière de Rembrandt et même il fut reçu de l’Académie de peinture sur l’envoi d’une Adoration de bergers, qu’on dit médiocre. […] La musique, par exemple, s’efforcera de se faire descriptive, concrète, exacte dans l’expression, impossible pour elle, des formes et des attitudes, tandis que la peinture ou la statuaire, suivant des errements semblables, se laisseront dévier de leur destination primitive et abandonneront le simple culte de la ligne pour se tourner vers les études de mœurs ou les symboles philosophiques.
., il commençait à donner ses premiers vers à « Lutèce » : laissant là la peinture qui l’avait premièrement séduit, à laquelle il reviendra pourtant de temps à autre pour son plaisir, ainsi qu’à de vieilles amours. Je ne rappelle pas vraiment des dons très sûrs pour la peinture et le modelé : c’est, les rappelant, noter une constante caractéristique de la grande Œuvre qu’allaient constituer les poèmes dramatiques, d’Ancoeus aux poèmes d’Ionie… musicale certes, mais plus visuelle qu’auditive, son inspiration. […] Les adeptes se pressent autour de lui, et naît l’Ordre de la Rose-Croix (qui aura même son Salon de peinture).
Nous nous garderions bien, quand nous le pourrions, de chercher à suivre le réel biographique dans ce qui est surtout vrai comme impression et comme peinture, et d’y décolorer à plaisir ce que le charmant auteur a si richement fondu et déployé.
Voyez aussi dans le Tartufe la peinture que Dorine fait d’une petite ville
qui les poursuit dans les ténèbres ; la peinture du champ de carnage ; l’entrevue humiliée de l’empereur d’Autriche avec Napoléon, le lendemain, pour traiter d’une suspension d’armes, ce sont là des récits qui dureront autant que l’histoire.
Tibur valait pour toi la cour de l’empereur ; Tibur, dont tu nous fais l’agréable peinture, Surpassa les jardins vantés par Épicure.
La peinture de leurs amours doit être aussi vive, car le chanoine avait mis le sinet sur cinq ou six stances.
II Eugénie Grandet est la peinture d’un vice, d’un vice froid, personnel, implacable, qui, sans présenter au dehors ces férocités dramatiques dont le scélérat passionne ses actes, lui fait commettre dans son intérieur ces cruautés lentes et silencieuses qui lui méritent à bon droit le titre de scélérat.