Autant vaudrait prétendre que la partie égale le tout, que l’effet peut résorber en lui sa cause, ou que le galet laissé sur la plage dessine la forme de la vague qui l’apporta. […] Une quatrième et dernière partie est destinée à montrer comment notre entendement lui-même, en se soumettant à une certaine discipline, pourrait préparer une philosophie qui le dépasse. […] Un des principaux objets de cet Essai était en effet de montrer que la vie psychologique n’est ai unité ni multiplicité, qu’elle transcende et le mécanique et l’intelligent, mécanisme et finalisme n’ayant de sens que là où il y a « multiplicité distincte », « spatialité », et par conséquent assemblage de parties préexistantes : « durée réelle » signifie à la fois continuité indivisée et création.
La première partie : La Maison du passé indique, par une certaine attitude lassée et pessimiste, l’état des esprits à l’époque où furent écrites les pièces qui la composent. […] Pierre Quillard Dans le présent recueil, la partie la plus récente et qui donne le mieux l’idée de son talent délicat et grave, le Parc enchanté, est composée sur le plan d’une allégorie mentale à qui s’appliquerait fort exactement la parole ancienne de Stanislas de Guaita.
L’individu que nous opposons à la société est l’individu tel qu’il nous est donné en fait au sein de la société, informé en partie par elle. — Mais à côté de la partie qui, dans l’individu, est façonnée par les influences sociales passées ou présentes, il y a un fond physiologique et psychologique qui lui est propre et qui apparaît comme un résidu irréductible aux influences sociales.
En offrant aux Curieux & aux honnêtes Gens les monumens du zele & des lumieres consignées dans ces Lettres écrites par des Missionnaires de presque toutes les parties du Monde, on peut dire qu’il a fourni à la piété de quoi la consoler & l’instruire, & aux Sciences tout ce qui peut les éclaiter & les étendre. Outre le tableau touchant des conquêtes du Christianisme, on y voit la plus grande partie des connoissances humaines, la Physique, l’Histoire Naturelle, la Géographie, l’Astronomie, &c. enrichies par des détails, des observations & des découvertes auxquelles l’Europe savante a applaudi, & dont elle a beaucoup profité.
Il se bornera seulement à faire remarquer que la partie pittoresque de son roman a été l’objet d’un soin particulier ; qu’on y rencontre fréquemment des K, des Y, des H et des W, quoiqu’il n’ait jamais employé ces caractères romantiques qu’avec une extrême sobriété, témoin le nom historique de Guldenlew, que plusieurs chroniqueurs écrivent Guldenloëwe, ce qu’il n’a pas osé se permettre ; qu’on y trouve également de nombreuses diphtongues variées avec beaucoup de goût et d’élégance ; et qu’enfin tous les chapitres sont précédés d’épigraphes étranges et mystérieuses, qui ajoutent singulièrement à l’intérêt et donnent plus de physionomie à chaque partie de la composition.
Il s’approprie une partie de l’espace, dans une part à lui destinée par la mesure de ses membres qui le remplissent, et qui lui appartient, en s’agrandissant, à la mesure de ses bras, de ses pas, de ses mouvements dans le nid ; et, s’il en est dépossédé, il périt étouffé, faute de place au soleil. […] Il s’approprie la chaleur du sein maternel ou du soleil qui vivifie tout ce qu’il éclaire, ou du feu qui sort de l’arbre pour suppléer le soleil absent, et il meurt s’il est dépossédé de tout calorique, partie obligée de son existence. […] Sans l’hérédité la propriété n’est plus qu’un court égoïsme, un usufruit qui laisse périr la meilleure partie de l’homme, l’avenir ! Ces philosophes à rebours qui proclament que la propriété, c’est le vol, et l’hérédité un privilège, volent en même temps à l’homme la meilleure partie de l’homme, la perpétuité de son existence, et constituent au profit de leur viagèreté jalouse et personnelle le privilège du néant. […] On se demande si les fils nés après l’aîné du lit paternel, doivent être déshérités de tout ou d’une partie par le droit d’aînesse qui les prime dans la vie.
Tous les grands hommes de cette époque se sont comme distribué le domaine de la vérité universelle ; ils en font valoir toutes les parties. […] L’impatience même du mieux, qui lui ôta sitôt la faveur publique, avait été en partie son ouvrage. […] On y disputait de la nouvelle philosophie, à la suite d’une partie d’hombre et de reversi. […] Discours de la méthode, deuxième partie, § I. […] Partie philosophique des Lettres de Descartes, édition d’Adolphe Garnier.
La foi étant un compromis entre l’intelligence et la sensibilité, l’une des deux parties s’y est reconnue lésée, et aujourd’hui toutes les deux se défient excessivement l’une de l’autre. […] Ces deux parties ont été composées à deux époques distinctes de la vie de l’auteur et sous des impressions différentes. […] au lieu d’adopter le grand vers de haut vol et de libre allure, seul capable de suivre dans son essor l’idée philosophique, comme s’il était amoureux de l’obstacle, il a adopté, dans la plus grande partie de son poème, la forme du sonnet. […] Il semble bien que, dans la première partie, le premier rôle est au Chercheur qui, au nom de la science positive, déclare la liberté et la justice de pures illusions devant l’écrasante réalité des lois éternelles. Tout change dans la seconde partie ; le cœur se réveille, la liberté se proclame, la justice retrouve ses titres, la sympathie s’éveille, et le progrès devient le terme idéal de la science unie à l’amour. — Pourquoi cela ?
— Mais, si la partie est plus petite que le tout, c’est donc que le tout est plus grand que la partie ? […] — Et si le tout est plus grand que la partie, c’est donc que la partie est plus petite que le tout ? […] Concevrais-tu une partie qui contiendrait le tout ? […] Ils n’ont, à la vérité, aucune influence sur l’élite, qui en partie ne croit à rien, en partie ne croit qu’à la divinité du beau, en partie croit secrètement, et avec des allures de conspirateurs, aux mystères, assez purs et assez obscurs aussi, d’Éleusis ou des Orphistes. […] Elles sont une partie de lui-même.
Du Pin, cousin de Racine, trouvait le moyen d’être le matin un savant homme, et l’après-dînée un abbé fort coquet ; il faisait sa partie de cartes avec les dames, et ce n’était déjà plus un docteur de la vieille roche. […] Il n’y avait qu’un point sur lequel dom Rivet se faisait illusion : le tableau qu’il avait conçu, et qui a été en bonne partie exécuté, qui forme toute une suite si bien établie, existe, mais il ne vit pas. […] Nous connaissons tout cela ; eh bien, le Roman de Renart dans ses parties diverses nous rend tour à tour ces divers types : aux bons endroits, il a des touches très fines, gracieuses et légères ; aux mauvais endroits, il en a de grossières ou même d’immondes. […] Il me reste à le prouver, et à ne pas dissimuler non plus le côté grave, audacieux, profondément agressif, qui se décèle dans quelques parties du Roman de Renart, dans les parties les plus allégoriques et les moins aimables.
Notre langue avait fait la conquête de l’Europe du nord et même d’une partie du Midi. […] Pourquoi n’avoir point placé en tête de ces deux volumes un court abrégé de la constitution, de l’histoire politique de Genève au xviiie siècle, un petit tableau résumé des luttes, des querelles et guerres civiles entre les différentes classes, entre les citoyens et bourgeois, membres de l’État, parties du souverain, et les natifs exclus, tenus en dehors et revendiquant des droits ; querelles du haut et du bas, de patriciens et de plébéiens, renouvelées des Grecs et des Romains, inhérentes à la nature des choses, qui se sont reproduites plus tard, sous une forme un peu différente, dans la moderne Genève, et qui ont été finalement tranchées à l’avantage du grand nombre. […] On en était resté, avec lui, sous le coup de la fameuse note de la cinquième partie de La Nouvelle Héloïse : « Non, ce siècle de la philosophie ne passera point sans avoir produit un vrai philosophe. […] Il est plus aisé, en effet, à un Suisse homme d’esprit, de la partie allemande, tel que Bezenval, Bonstetten, Meister ou M. de Muralt, de prendre, quand il s’y met, le tour français tout net en écrivant, qu’à des Genevois déjà Français de langage, mais qui ont leur forme à eux et leur pli contracté dès l’enfance. […] Sayous, qui a autrefois extrait et publié, des Voyages de ce savant, les parties pittoresques et descriptives, propres à être goûtées de tous les lecteurs.
Pendant ces travaux où il faisait preuve d’habileté pratique et de connaissance des détails, il avait l’œil aux grands événements qui se déroulaient et qu’il considérait de haut et d’ensemble comme d’un belvédère, ou mieux encore comme du centre d’une fournaise ; car la Suisse, en ces années d’occupation et de déchirement, devenue un champ de bataille dans toute sa partie orientale, offrait « l’aspect d’une mer enflammée. » Jomini y suivit de près les fluctuations de la lutte, les habiles manœuvres de Masséna pendant les sept mois d’activité de cette campagne couronnée par la victoire de Zurich, les efforts combinés de ses dignes compagnons d’armes, les Dessolle, les Soult, les Loison, les Lecourbe : ce dernier surtout « qui avait porté l’art de la guerre de montagne à un degré de perfection qu’on n’avait point atteint avant lui. » Mais, s’il estimait à leur valeur les opérations militaires, il ne jugeait pas moins les fautes politiques, et ce qu’il y avait de souverainement malhabile et coupable au Directoire à avoir voulu forcer la nature des choses, à avoir prétendu imposer par décret une unité factice à treize républiques fédérées, à s’être aliéné une nation amie, à avoir fait d’un pays neutre, et voué par sa configuration à la neutralité, une place d’armes, une base d’opérations agressives, une grande route ouverte aux invasions. […] Le corps de Ney ayant été détaché dans le Tyrol pendant que s’accomplissait ailleurs la seconde partie de la campagne, Jomini fut envoyé d’hispruck avec des dépêches du maréchal, et il ne rejoignit l’état-major de Napoléon qu’à Austerlitz, le lendemain de la bataille. […] Maurice de Saxe, un guerrier par nature et par génie, se mettant à dicter ses Rêveries, pouvait dire : « La guerre est une science couverte de ténèbres, dans l’obscurité desquelles on ne marche pas d’un pas assuré : la routine et les préjugés en font la base, suite naturelle de l’ignorance. — Toutes les sciences ont des principes et des règles, la guerre seule n’en a point… La guerre a des règles dans les parties de détail, mais elle n’en a point dans les sublimes… Les grands capitaines qui en ont écrit ne nous en donnent point. […] Puis, en 1807, parut une troisième partie du Traité, mais avec un changement avoué de plan, et il s’intitula dès lors Traité de grandes opérations militaires : une quatrième partie, sous ce même titre, parut en 1809.
La valeur diverse de chaque chose dans chaque partie du monde est en proportion, vous le savez, de la quantité de la demande. […] Pourtant, en fait de musique comme en tout, il est évident que Franklin n’aime que la partie simple ; il veut une musique toute conforme au sens des mots et du sentiment exprimé, et avec le moins de frais possible. […] Franklin, là aussi, a essayé d’appliquer sa méthode : prenant le livre des Prières communes à l’usage des protestants, il a voulu le rendre plus raisonnable selon lui, et de plus en plus moral ; et pour cela il en a retranché et corrigé plus d’une partie ; il a touché aux Psaumes, il a abrégé David. […] Leurs obscurités le gênent ; leur parole, qui éclate en partie dans le nuage, l’offusque ; il veut que tout se comprenne, et il aplanit de son mieux le Sinaï. […] Une partie du moins de ses prédictions quant au monde matériel est en train de se réaliser.
Sa description, dont je ne cite qu’une partie et que les curieux peuvent chercher en entier (chap. […] Au xvie siècle, au lendemain de la Renaissance et, dans l’ivresse qui la suivit, nos poètes français imitèrent les Grecs sans sobriété et sans goût ; ils manquèrent les grandes parties par l’excès de leur imitation même ; ils ne réussirent à bien rendre que les petits auteurs, les odes gracieuses, anacréontiques, quelques idylles tombées du trésor de l’Anthologie. […] Si l’abbé Barthélemy avait eu plus de cette originalité naturelle et de cette inspiration vive, on lui pardonnerait dans l’exécution quelques infidélités ; malgré tous ses soins en effet, malgré son application à ne point cheminer sans ses notes érudites, son livre peut se considérer, dans certaines parties, comme une production moderne et personnelle. […] lxi), distribuant de la sorte, avec intention, ces chères parties de son âme dans les endroits principaux du monument. […] Il reste trop aisément entre la réalité et la poésie, à mi-chemin de l’une et de l’autre, c’est-à-dire en partie dans le roman.
Or, l’œuvre d’un artiste nous donne directement une partie notable de ces phénomènes ; de plus elle est l’expression non seulement de ces apparences, mais de leurs conditions profondes, des facultés et des désirs qui en forment le fond. […] Une composition parfaite, de celle des parties à celle de toute l’œuvre, permettra de penser que chez l’artiste qui la pratique, la cohésion des idées est étroite et suivie, c’est-à-dire qu’entre les phénomènes de sa vie mentale, le jeu des lois de similarité et de contiguïté est parfait. […] Ce caractère constant peut s’expliquer par le plaisir qu’il procurait à l’écrivain, par une disposition organique qui lui faisait ressentir vivement les émotions de grandeur et qui a influé sur toutes les parties de son œuvre. […] On sait aujourd’hui, grâce aux belles systématisations de Spencer, Wundt, Taine, Bain, Maudsley, ce qu’est un esprit humain, quelles sont ses parties et de quelle façon elles coopèrent. […] Grâce à ces progrès des sciences morales, notre travail d’interprétation et d’explication doit aboutir à la connaissance complète de l’esprit dont on aura analysé les manifestations et pénétré les parties.
La première partie de votre phrase m’exprime par un mot abréviatif ce que la seconde partie m’exprime par une locution développée. […] La première est une vérité, la seconde une commodité ; la première est une partie de la science, la seconde un expédient du langage. […] Le corps de nos vérités n’a point une âme différente de lui-même, qui lui communique la vie ; il subsiste par l’harmonie de toutes ses parties prises ensemble et par la vitalité de chacune de ses parties prises à part. […] « Apparemment, parce qu’il y a moins de constance dans la couleur des animaux que dans la structure générale de leurs parties anatomiques. […] On ne passe pas, en les découvrant, d’une donnée à une donnée différente, mais de la même à la même, du tout à la partie, du composé aux composants.
Une partie de l’Europe cherche à s’en passer violemment et superbement. […] Les écrits critiques de Fénelon sont demeurés une des parties classiques de son œuvre. […] Hugo avait écrit en partie sur ce thème Notre-Dame de Paris. […] En critique, ayez le goût, et une partie au moins du reste vous sera donnée par surcroît. […] Je considère Taine comme une belle intelligence, comme un admirable écrivain, et qui eut des parties d’homme de génie.
Puis remontant de l’œuvre à l’ouvrier, nous nous proposions, en une seconde partie, de détailler les différents modes d’observation technique par lesquels un littérateur soucieux du vrai et désireux de science scrupuleuse, pouvait en acquérir les exactes notions. Nous n’avons, de ce plan total et complexe, retenu, pour thèse inaugurale, que cette seconde partie, comme plus susceptible, par sa documentation restreinte, et ses limites arrêtées de cadrer avec les formules universitaires courantes, sans préjudice, d’ailleurs, de l’étude primitive que nous espérons sous peu rétablir en son intégralité.
Non ; il reste une dernière partie du travail, non la moins nécessaire et la moins délicate, mais dont on se dispense souvent, parce qu’elle est moins matériellement indispensable, parce qu’on est las de l’activité dépensée, parce que ce travail est minutieux, ennuyeux, parce que l’on n’est plus soutenu par le plaisir d’inventer, de créer, et qu’enfin l’œuvre étant si avancée, vivant par elle-même, l’auteur s’en détache et n’y prend plus le même intérêt. […] Si nette ou si puissante que soit l’intelligence, on ne peut si bien concevoir son plan, qu’il n’y ait quelque chose à rectifier, quand l’œuvre sera construite, un peu plus de justesse à donner aux proportions, une partie à resserrer, une autre à faire saillir, une qu’on avait crue nécessaire, à retrancher comme une superfétation, un intervalle parfois à combler, un trou à boucher.