XXIII « Un peuple, au contraire, est-il à une de ces époques où il faut agir dans toute l’intensité de ses forces pour opérer en lui ou en dehors de lui une de ces transformations organiques qui sont aussi nécessaires aux peuples que le courant est nécessaire aux fleuves, ou que l’explosion est nécessaire aux forces comprimées, la république est la forme obligée et fatale d’une nation à un pareil moment.
Le vallon de Saint-Claude surtout, dont la ville se confond au fond d’une gorge avec les falaises grises de ses rochers, a une profondeur, des tourments, des anfractuosités, des abîmes, des vertiges qui fascinent les yeux du haut de ces divers plateaux qui la dominent de si haut et de si loin ; je n’ai vu de pareils effets de perspective dans les profondeurs que dans le Liban, quand au pied des cèdres on plonge de l’œil sur la petite ville industrielle de Zharklé, pleine de couvents et de fabriques d’armes, sur les deux marches d’un ravin, dans une anse, entre deux parois perpendiculaires de rochers crénelés de sapins.
Au lieu donc de me montrer touché et reconnaissant de sa bonté et de cet aveu si extraordinaire et tellement significatif sur les lèvres d’un pareil homme, aveu fait en s’accusant d’avoir eu le tort de m’écarter du ministère, je me vis dans la dure nécessité de riposter à une assertion des plus obligeantes de sa part par une phrase des plus fortes et des plus énergiques.
XVII Une autre catégorie de philosophes, Buckle, par exemple, ont voulu voir dans la végétation luxuriante de la forêt primitive la cause qui doit empêcher la civilisation d’y prendre pied : dans une pareille région on ne parvient que par une excessive dépense de travail et d’énergie à lutter contre les milliers de germes végétaux qui disputent à l’homme la jouissance du sol.
Non ; aucun homme d’État ne pouvait, de bonne foi, se faire une illusion pareille ; la guerre à mort entre l’ordre public, qui est l’intérêt et le droit de tous, et la presse libre, qui n’est que l’intérêt d’un petit nombre d’hommes de plume sans mandat et sans responsabilité, était évidemment l’état sauvage, au lieu de l’état régulier d’une nation en état légal.
À Dieu ne plaise qu’un pareil sentiment nous anime dans nos études biographiques et littéraires.
C’est qu’on ne comprend pas qu’une nation ait pu tomber assez bas pour supporter un tel misérable, ni comment des gens comme Tacite ont pu vivre sous ses pareils.
Comment un pareil spectacle laisserait-il insensibles et froids ceux qui peuvent le contempler ?
L’incurie seule des directions qui se sont succédé à la Monnaie explique, sans l’excuser, la raison d’être d’un pareil oubli.
Mais ils s’émeuvent longuement devant telle rivière « immobile et pâle », et dont la tristesse miroitante leur semble « pareille à une femme morte couronnée, par la lune, d’un diadème de perles ».
De toute l’assistance, d’Estrigaud et Navarette sont seuls capables de comprendre un pareil langage : les autres ne l’entendent pas plus qu’André ne les comprendrait lui-même, s’ils lui parlaient javanais.
Perrier, tous les rongeurs voisins du castor se creusent une habitation ; la courtilière fouit comme la taupe, elle est voisine du grillon, qui se borne à creuser un terrier ; certaines larves de fourmi-lions sont simplement fouisseuses, tandis que d’autres se creusent savamment un entonnoir ; tous les coucous, tous les molothrus ne sont pas pareils.
C’est tout simplement la règle de la chute du t médial ; avec encore un effort, on aurait un mot pareil à tant de vieux mots français138 Abba-t-ia Ini-t-iation Inia-t-ion Abba — ye Ini — iation Iniai — son Cette manifestation de l’instinct est une grande leçon.
On sent ce qu’une pareille révolution dans les esprits portait en elle de révolutions dans les philosophies, dans les civilisations et dans les institutions du globe.
Et il continue : « La science, en effet, ne valant qu’en tant qu’elle peut remplacer la religion, que devient-elle dans un pareil système ?
La douleur, le désir de faire passer cette douleur chez les autres, la juste indignation contre les auteurs du désastre dont ils viennent d’être témoins, l’envie d’exciter à les en punir, et les divers sentiments qui peuvent naître des différentes raisons de leur attachement à ceux dont ils déplorent la perte : toutes ces raisons agissent en eux, en même temps, indistinctement, sans qu’ils le sachent eux-mêmes, et les mettent dans une situation à peu près pareille à celle où Longin nous fait remarquer qu’est Sapho, qui, racontant ce qui se passe dans son âme à la vue de l’infidélité de celui qu’elle aime, présente en elle, non une passion unique, mais un concours de passions.
Certes vous ne seriez point venu lui dire qu’à la faveur de l’assoupissement de la nation il vous avait escamoté votre pièce, filouté les produits, et qu’il vous avait enfin dévalisé comme dans un bois, ou si la loi vous eût accordé la liberté de lui tenir en plein tribunal un pareil langage, vous auriez pu vous vanter de jouir de la grande chose ; et le grand homme, défendu par une nation libre, ne serait point mort à Sainte-Hélène.
Je rencontre un de mes vieux amis d’enfance dans un état, dans un équipage abominable, enfin suant la misère, et je lui dis : — Comment te trouves-tu dans un état pareil ?
Ne croit-on pas déjà lire l’Esprit des Lois, au livre des Climats, ou Montesquieu exagérant cette doctrine vit se réunir contre elle les critiques de Rousseau et de Voltaire, — de Voltaire qui, toutefois, dans maint passage de ses œuvres et de sa correspondance, exprime des idées analogues, et de Rousseau, qui en émet aussi de pareilles pour son compte dans ses fragments sur les Institutions politiques. […] Un peu pris de vin probablement, car sans cela j’imagine qu’il ne se fût pas laissé aller à une pareille témérité, au moment où je passais devant lui, il baisa le derrière de mon cou. […] Quelques années plus tard, éclatèrent en lui, comme d’elles-mêmes, cette puissance de conception et de travail, cette grandeur et cette singularité d’esprit qui semblent avoir besoin de pareils organes. » La mort tout à coup vue de près — démonta cette machine si frêle. […] Ordinairement la peinture comme la poésie reflètent les pays qui les voient naître, pareilles à des fleuves qui réfléchissent leurs rives.