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639. (1880) Une maladie morale : le mal du siècle pp. 7-419

Il paraît qu’en effet la situation était bien la même que celle attribuée à Ellénore. […] Il paraît qu’à cet égard, du moins, on y rencontrait un même esprit. […] Mais il paraît que cet essai fut au-dessus de ses forces. […] C’est ce dernier qui paraît avoir le plus attiré Boulay-Paty. […] Je veux parler du roman de Lélia qui parut en cette année.

640. (1896) Les idées en marche pp. 1-385

C’est là que la science paraît petite à côté de l’art. […] Deschanel me paraît, à cet égard, démonstratif. […] Elle me paraît vraie cependant. […] La prose même majestueuse nous paraît sans repères. […] Celui qui tombe par terre nous paraît narguer la pesanteur.

641. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Jean-Jacques Ampère »

Casimir Delavigne, favorisé dès ses débuts et qui parut à un moment près d’exceller, ne se soutint bientôt qu’à l’aide de concessions multipliées et de sacrifices qu’il semblait faire à un goût contraire au sien. […] Cousin, Villemain et Guizot, qui de loin pouvaient paraître présider au Globe ou y être mêlés mais qui de fait n’en étaient pas. […] Leroux, cet esprit des plus idéalistes, si on se le figure à Weimar, eût paru par trop porter, comme on dit, l’eau à la rivière, le fleuve à la mer, porter l’Allemagne dans l’Allemagne même. […] Le cicerone en lui me paraît charmant, mais peu sûr. […] Ampère père, une telle alliance lui paraissait tout réunir, et il ne pouvait comprendre les hésitations de son fils.

642. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre cinquième. Le réalisme. — Le trivialisme et les moyens d’y échapper. »

Spencer constate, sans en donner d’explication, que tout objet d’abord utile aux hommes qui a maintenant cessé de l’être paraît beau ; il y a de ce fait, selon nous, diverses raisons. […] Le « genre » de La Fontaine, nous l’avons dit, avait paru peu « noble ». […] Il sentait, mais il amplifia, jusqu’à paraître parfois ne plus sentir. […] Cette scène parut au salon de Mme Necker aussi réaliste, assurément, que le parut il y a trente ans la scène du fiacre de Mme Bovary ou celle de Salammbô et du python. […] Le poète, en animant jusqu’aux êtres qui nous paraissent le plus dénués de vie, ne fait que revenir à des idées plus philosophiques sur l’univers.

643. (1895) Impressions de théâtre. Huitième série

Corneille y comparait Montauron à l’empereur Auguste ; cela parut un peu fort. […] Désempanachée, la littérature lui parut avilie. […] Guérin dont le début m’a paru distingué et intéressant. […] Lui-même paraît savoir mieux ce qu’il a fait ou voulu faire. […] Ce Napoléon en caleçon me paraît fort plausible.

644. (1929) Critique et conférences (Œuvres posthumes III)

Vallès quittait Émile de Girardin, après lui avoir remis de la copie, et il paraissait enchanté de sa démarche. […] « L’organisation disciplinée et méthodique en attendant que l’autre soit possible ce qui me paraît un rêve. […] Sa morale lui en paraissait rehaussée. […] Cet article parut dans La Lorraine Artiste du 10 janvier 1892. […] Il a paru dans la Nouvelle Revue.

645. (1910) Propos de théâtre. Cinquième série

Michaut me paraît la raison même. […] A moi il m’a toujours paru un peu sonner faux. […] En 1833 parut, ou voulut paraître, et enfin parut en effet, contre vents et marées, la tragédie des Enfants d’Edouard. […] Don Carlos dans le cabinet leur paraît un peu suranné. […] Lélia avait paru une œuvre satanique.

646. (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Théâtre » pp. 83-168

La confiance d’un grand succès était dans tout le théâtre ; et le succès paraissait éclater déjà aux dernières répétitions, devant l’admirable jeu des scènes d’amour. […] … — Voilà trois points d’interrogation auxquels il paraît difficile de répondre. […] Je n’avais pas vu la pièce, et, à ce qu’il paraît, elle commence par une dispute et un soufflet donné dans la salle. […] , notre premier roman qui paraissait le jour du coup d’État, et dont les affiches étaient interdites, comme pouvant être prises par le public pour une allusion au 18 brumaire. […] Depuis, j’ai pu juger que cette mort n’était pas aussi invraisemblable qu’elle le paraissait à mes auditeurs.

647. (1856) Cours familier de littérature. I « VIe entretien. Suite du poème et du drame de Sacountala » pp. 401-474

Sacountala, avertie par les nourrices des interrogations de l’étranger et des transports du héros qui presse son fils dans ses bras, paraît. […] D’abord paraît la fleur, et ensuite vient le fruit ; ce n’est qu’après la formation des nuages que la pluie descend en rosée sur la terre : mais, par la plus flatteuse exception, avant même le plus léger indice, je me suis senti comblé de vos faveurs. […] XVIII Rama lui-même paraît sur son char céleste pour séparer les combattants. […] Il sait que, quand le soleil lance ses rayons de feu, la pierre solaire les renvoie encore plus brûlants. » Son second fils, Cousa, paraît à son tour, revenant des lieux consacrés. […] » Sita paraît soulevée et portée par les eaux du Gange, tout entourée de ses divinités protectrices !

648. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXIIe entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff (suite) » pp. 317-378

Un paysan paraît, marchant à côté de son petit cheval : « Frère, combien y a-t-il d’ici à Sviatoïé ? […] — Il me paraît bien hardi. […] Ce n’est pas assez pour elle, à ce qu’il paraît, d’en chuchoter avec son fils de prêtre ; non, cela ne lui suffit pas. […] — Il paraît lui plaire. […] Il paraît que l’affaire est en bon train.

649. (1891) Esquisses contemporaines

Il ne le paraît guère. […] Toutes les avenues se fermaient qui avaient paru indéfiniment prolongées. […] Le fait n’est pas aussi nouveau qu’il paraît d’abord. […] Elle avait paru d’abord dans la Revue suisse. […] Paru dans la Revue des Deux Mondes.

650. (1874) Premiers lundis. Tome I « Bonaparte et les Grecs, par Madame Louise SW.-Belloc. »

Il paraît qu’alors Bonaparte méditait quelque coup d’éclat, qui l’élevât encore plus haut dans l’opinion des Français à mesure que le Directoire y perdait davantage. […] Mais déjà il en avait changé ; l’Égypte paraissait à son ambition une plus belle arène. […] La pièce suivante nous a paru l’une des plus heureusement reproduites ; c’est le Tombeau du Klephte : Le soleil se couchait ; Dimas parle, il ordonne : — « Enfants, apportez l’eau pour le repas du soir.

651. (1875) Premiers lundis. Tome III « Émile Augier : Un Homme de bien »

Les générations toutes fraîches tiennent à ne pas se confondre dans ce qui les a précédées, à ne point paraître venir à la suite ; elles veulent à leur tour commencer quelque chose, marcher en tête de leurs propres nouveautés, avec musique et fanfares, et guidées par les princes de leur jeunesse. […] On a beau s’autoriser de ces anciens exemples si célèbres dans l’histoire de la comédie de caractère, le Méchant, le Métromane, le Glorieux ; il y a toujours eu quelque à-propos de circonstance et de société, plus ou moins fugitif, dans ces grands succès d’autrefois qui nous paraissent de loin avoir porté sur des caractères un peu abstraits. […] Celui-ci est un triste caractère aussi ; il a beau se dire : Déployons un aplomb au-dessus de mon âge ; il a vingt-cinq ans, si je ne me trompe, et, à moins d’être bien peu avancé, on l’a été de tout temps à cet âge beaucoup plus qu’il ne le paraît.

652. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre VI. Recherche des effets produits par une œuvre littéraire » pp. 76-80

Qui n’a vu d’interminables discussions provoquées par un livre paru de la veille ? […] Les historiens qui ont vu dans Rousseau et les philosophes, ses contemporains, les précurseurs et, pour mieux dire, les préparateurs de la Révolution française ; les moralistes qui attaquent ou recommandent un livre, parce qu’il leur paraît susceptible de corrompre ou d’améliorer les mœurs ; les législateurs qui punissent les provocations au crime commises et propagées par le journal ; tous ces hommes ont reconnu implicitement la répercussion que les âmes ont sur d’autres âmes, l’espèce de suggestion qui s’opère par l’intermédiaire de la parole ou de l’écriture. […] Il y a étudié les écrivains qui lui paraissent avoir fait passer le plus de leurs pensées et de leurs sentiments dans la jeunesse dont il faisait partie lui-même.

653. (1887) La vérité sur l’école décadente pp. 1-16

Il a fait paraître successivement : Les Poèmes saturniens, les Fêtes galantes, La Bonne Chanson, Romances sans paroles, Sagesse, Jadis et naguère. […] La Revue Indépendante vient de publier une édition auto-lithographique de ses poésies, éparses jusqu’ici en maintes revues ; le poète avait fait paraître en 1876 une idylle : L’Après-midi d’un Faune. […] Charles Vignier Auteur d’une plaquette, Centon, fut aussi une des cinq premières victimes ; son livre dénote quelque délicatesse, mais paraît trop impersonnel et se ressent trop de l’imitation de Paul Verlaine pour que nous en puissions arguer de l’avenir de ce poète.

654. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite et fin.) »

Cette séance de la plus morale et de la plus honnête des Académies, consacrant de son approbation, de son suffrage unanime, le moins scrupuleux des hommes d’État, à la considérer sous un certain jour, ne me paraît autre qu’une scène du roman de Renart au dix-neuvième siècle. […] Il avait même là-dessus une théorie : il considérait ce manque de la sixième pulsation comme un temps d’arrêt, un repos de nature, et il paraissait croire que ces pulsations en moins et qui lui étaient dues devaient se retrouver en fin de compte et s’ajouter à la somme totale de celles de toute sa vie : ce qui lui promettait de la longévité. […] Sainte-Beuve qui peut paraître la plus importante, au point de vue de l’appréciation du caractère et de l’esprit en M. de Talleyrand. […] Ce ne sont pas des articles, ce n’est pas un Essai qu’il faudrait faire sur Talleyrand, — c’est tout un livre, un ouvrage, et on attendra, pour l’écrire, que ses Mémoires, base essentielle bien que nécessairement contestable, aient paru. » De son côté, sir Henry Bulwer, dans une lettre de remerciaient à M.  […] L’Amateur d’Autographes en avait publié, à ce qu’il paraît, des extraits

655. (1902) Le culte des idoles pp. 9-94

Tel est l’esprit de la science, paraît-il ; c’est de n’en point avoir. […] Lorsqu’on allait demander à M. de Goncourt, après son étude sur Outamaro, des renseignements sur telles ou telles japonaiseries, il paraissait fort embarrassé. […] Le sens de la composition en art est une qualité, paraît-il, inférieure, comme le jugement et l’ordre. […] L’extravagance et la bizarrerie paraissent, en ce temps de profonde ignorance et de complète inculture, les signes d’un haut esprit. […] Pour mieux dire, les mots ne sont que des serviteurs et l’art de l’écrivain est de deviner les services spéciaux qu’ils doivent rendre, comment ils doivent s’effacer ou paraître, jouer leur rôle avec arrogance ou avec humilité.

656. (1707) Discours sur la poésie pp. 13-60

Enjoüé dans sa morale, il instruit d’ordinaire sans paroître y penser ; et hors quelques occasions où il s’emporte contre les vices des romains avec la véhémence d’un censeur, ses préceptes sont toujours accompagnés d’un agrément qui ne contribue pas peu à les faire goûter. […] J’ai pris encore en quelqu’autre endroit la liberté de changer le tour et la pensée d’Horace, pour un sens qui m’a paru plus agréable. […] Une bonne chose ne le paroît presque pas après une meilleure : au lieu qu’en changeant d’ordre, elles font l’une et l’autre leur impression ; et l’esprit parvenu ainsi par degrés à un sens complet et digne de son attention, se repose naturellement, avant que de passer à un autre. […] Il paroît même assez siasi de cet enthousiasme qui entraînoit Pindare ; et le mauvais succès de l’imitateur vient moins d’avoir mal suivi son modéle, que de n’avoir pas connu le génie de la langue françoise. […] Peut-être même jugera-t-on sur ces ouvrages, que j’ai eu moins à combatre la crainte de paroître vain, que celle d’être effacé par ceux qui me loüent.

657. (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Division dramatique. » pp. 64-109

Dans l’ancien théâtre, on appelait prologue l’acteur qui récitait le prologue ; cet acteur était regardé comme un des personnages de la pièce, où il ne paraissait pourtant qu’avec ce caractère. […] L’exposition de Bajazet paraît d’un ordre infiniment supérieur. […] Nos récits sont asservis à cette règle ; mais il ne paraît pas que la plupart de nos tragiques la connaissent ou qu’ils se soucient de la pratiquer. […] Hasarderai-je là-dessus une pensée qui ne me paraît pas sans fondement ? […] Nous voyons des auditeurs ; et dès-lors le parleur ne nous paraît pas ridicule : ce n’est pas à eux qu’il s’adresse, mais c’est pour eux qu’il s’explique.

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