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1175. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Ch. de Barthélémy » pp. 359-372

C’était ma première impression quand j’ai ouvert le livre, et la dernière quand je l’ai fermé.

1176. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Mademoiselle de Condé »

Mais à l’adresse elle reconnut l’écriture, et elle laissa la lettre sans l’ouvrir… Et c’est encore plus beau peut-être que d’avoir écrit toutes les siennes, — d’avoir laissé cachetée celle-là.

1177. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXXII. L’Internelle Consolacion »

Seulement, si nous n’entrons pas plus avant dans ce point de vue pratique, qu’il est impossible de ne pas ouvrir quand il s’agit d’un livre chrétien, il nous reste à connaître le côté littéraire de l’Imitation comme œuvre humaine, et nous allons l’examiner.

1178. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Caro. Le Pessimisme au XIXe siècle » pp. 297-311

Pour être lu, il a caché tout d’abord la face de ces deux sinistres Pierrots philosophiques, — sinistres, mais amusants pour ceux-là qui se paient de tout avec le ridicule dont ils rient, — prévoyant bien que pour nous amener à ces deux gaillards, inouïs d’extravagance, qui sont, au fond, le but de son livre, il était nécessaire de faire un détour, et il a ouvert son crochet jusqu’aux premiers jours de la création.

1179. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Le Docteur Favrot »

Beaucoup d’érudition sans pédantisme, un style clair, mais nul point de vue ouvert, en profondeur ou en largeur, même sur le faux, et nulle chaleur d’âme (les matérialistes en ont quelquefois malgré eux) dans un sujet qui en demandait une immense.

1180. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Henri Cantel »

Sommeil, ouvre-moi tes bras, et prends ma vie !

1181. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Charles Baudelaire. Les Fleurs du mal. »

Sensualiste, mais le plus profond des sensualistes, et enragé de n’être que cela, l’auteur des Fleurs du mal va, dans la sensation, jusqu’à l’extrême limite, jusqu’à cette mystérieuse porte de l’infini à laquelle il se heurte, mais qu’il ne sait pas ouvrir, et de rage il se replie sur la langue et passe ses fureurs sur elle.

1182. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Théophile Gautier. » pp. 295-308

C’est la disposition des âmes qui l’ouvrent bien plus que la création de l’écrivain qui en fait l’immoralité et la contagion… Or, s’il en était ainsi pour M. 

1183. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Edgar Poe » pp. 339-351

— La curiosité de l’incertain qui veut savoir et qui rôde toujours sur la limite de deux mondes, le naturel et le surnaturel, s’éloignant de l’un pour frapper incessamment à la porte de l’autre, qu’elle n’ouvrira jamais, car elle n’en a pas la clef ; et la peur, terreur blême de ce surnaturel qui attire, et qui effraye autant qu’il attire ; car, depuis Pascal peut-être, il n’y eut jamais de génie plus épouvanté, plus livré aux affres de l’effroi et à ses mortelles agonies, que le génie panique d’Edgar Poe !

1184. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « L’Abbé *** »

Le roman du Maudit s’ouvre par une scène grossière du confessionnal et par le détroussement d’un pauvre neveu et d’une charmante nièce de toute la fortune de leur tante, que les jésuites se font donner selon l’immémorial usage de ces captateurs éternels.

1185. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre xi‌ »

Tous les partis et toutes les classes de la nation accomplissent leur devoir ; tous auront payé leur tribut à la mort ; en maintenant à ceux qui tombent pour la défense de la patrie leur droit de vote, nous évitons l’injustice sans ouvrir la porte à aucune surprise.‌

1186. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre IX. Suite des éloges chez les Grecs. De Xénophon, de Plutarque et de Lucien. »

Il s’était ouvert une école où la grâce adoucissait les beautés sévères que la correction sublime de Phidias avait données à ses dessins.

1187. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XII. »

Quelles merveilles suivirent, quel monde nouveau s’ouvrit à l’imagination des Hellènes, quelle gloire consola leur défaite intérieure et leur asservissement, quel simulacre de liberté leur resta, par l’absence chaque jour plus lointaine de leur puissant vainqueur, qui semblait leur général délégué dans l’Asie, il n’appartient pas à notre sujet de multiplier ici ces grands souvenirs d’une prodigieuse fortune.

1188. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome II pp. 5-461

C’est par ce trait qu’il ouvre son livre. […] — Elle n’aura rien d’obscur ; car les masques de chacun de mes oiseaux, le tour de leurs yeux et de leur bec ouvert ou fermé, leurs ailes courtes ou longues en guise de manteaux, leurs brodequins en forme de pattes à griffes, signaleront au mieux les gens dont ils seront les portraits, et le caractère de leur avidité, de leur babil ou de leur imprudence. […] Arnolphe est jaloux par passion et par système ; mais du reste, homme honnête et libéral qui ne rencontre pas le fils d’un ancien ami sans l’aider de ses services, et lui ouvrir sa bourse généreusement. […] Que ne laisse-t-il en repos nos maris, sans leur ouvrir les yeux, et leur faire prendre garde à des choses dont ils ne s’avisent pas ? […] Strépsiade, trop vieux pour être un bon disciple, n’a ni l’entendement mieux ouvert, ni la mémoire plus sûre que M. 

1189. (1853) Portraits littéraires. Tome II (3e éd.) pp. 59-300

Nous voyons l’ouvrir devant nous l’intérieur de la cour. […] C’est donc, et nous ne voulons pas le cacher, avec une curiosité mêlée de crainte, que nous avons ouvert les nouveaux volumes de M. de Chateaubriand. […] Assurément, l’Histoire de la Civilisation ne devait pas ouvrir à l’auteur les portes de l’Académie française. […] Guizot, toutefois, n’a pas la même excuse qu’un homme du monde ; car il n’est pas même forcé d’ouvrir un livre pour s’éclairer sur une question, quelle qu’elle soit. […] Habitué dès longtemps à ne consulter que lui-même, le poète a marché sans se troubler dans la voie qu’il venait d’ouvrir.

1190. (1902) Le problème du style. Questions d’art, de littérature et de grammaire

Albalat ne venait obligeamment m’ouvrir la porte de la prison. […] Que l’on ouvre sa correspondance : « … Depuis Œdipe, il (Saint-Hyacinthe) m’a toujours suivi comme un roquet qui aboie après un homme qui passé sans le regarder. […] J’ai ouvert, au bon endroit, « l’excellent livre » de M.  […] Ce sont des proverbes, des manières de fausses elefs avec quoi on ouvre mille difficultés de raisonnement, toutes les serrures embrouillées par des maladroits. […] On ouvrait les musées aux pièces anciennes ; on fermait les salons aux pièces nouvelles.

1191. (1880) Une maladie morale : le mal du siècle pp. 7-419

Mézières, que ces morts tragiques soient les seules qu’il faille inscrire au martyrologe ouvert par Werther. […] Cependant c’est la vaine beauté d’une rose devant l’œil qui ne s’ouvre plus. […] Au commencement de 1806, il séjourna à Dôle, et y ouvrit un cours de littérature. […] M. de Lamartine nous a ouvert un jour intéressant sur le collège de Belley où il fut élevé, et où il se trouvait avec Raymond de Virieu et Louis de Vignet. […] La Révolution de 1830 leur a ouvert diverses voies, et ils n’ont plus parlé de leurs souffrances.

1192. (1920) Essais de psychologie contemporaine. Tome I

Les fleurs s’ouvrent sous la fenêtre, amoureusement. […] La démocratie semble, au premier regard, un milieu très favorable au talent, puisqu’elle ouvre toutes les places à tous les efforts. […] Elles s’ouvrent au moment où Renan avait vingt-cinq ans. […] S’ils ouvrent la voie aux historiens de l’heure présente et à la vaste enquête de nos psychologues, c’est d’une façon naïve et involontaire. […] L’arc à fermer sera plus ouvert et le rayon de la circonférence devra être plus grand.

1193. (1846) Études de littérature ancienne et étrangère

Le meurtre de César, en paraissant d’abord tout changer, ouvrit à l’orateur une carrière nouvelle. […] Le sénat leur fut ouvert. […] On peut supposer que la rencontre et l’appui de ses compatriotes ouvrirent promptement à Shakspeare la carrière où l’appelait son génie. […] Terre, ouvre-toi ! […] Sans doute les livres saints ouvraient à Milton une source abondante et facile.

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