» J’allais oublier les lotus. Je vous prie de croire qu’ils ne les oublient jamais. […] Pauline oublie Sévère, croit l’oublier, et épouse Polyeucte. […] Pauline ne pense qu’à Polyeucte et croit avoir oublié Sévère. […] Aurait-elle oublié vos services passés ?
Le jeune homme à qui ses passions font trêve et donnent le goût de s’éprendre des douces histoires d’autrefois, la jeune femme dont ces fantômes adorés caressent les rêves, le sage dont ils reviennent charmer ou troubler les regrets, le studieux peut-être et le curieux que sa sensibilité aussi dirige, eux tous, sans oublier l’éditeur modeste, attentif à recueillir les vestiges et à réparer les moindres débris, voilà encore le cortège le plus véritable, voilà la postérité la plus assurée et non certes la moins légitime des poétiques amants. […] Son petit volume est un de ceux qui ont leurs fidèles et qu’on relit de temps en temps, même avant de l’avoir oublié. […] Le Journal inédit de Galland, publié dans la Nouvelle Revue encyclopédique (Firmin Didot, février 1847), rapporte de nouveaux détails sur la frénésie de M. de Ferriol, notamment cette particularité inimaginable : « Lundi, 6 octobre (1710). — J’avois oublié de marquer le jour ci-devant, écrit le consciencieux Galland, ce que j’avois appris de M. […] Alors je m’y arrête, je la tourne de tous les sens : j’oublie tout le reste, j’oublie que c’est une lettre que j’écris et qu’il est impertinent de faire des amplifications à tout propos. […] N’oubliez pas qu’il faut qu’elle sache la musique : c’est un talent agréable pour soi et pour les autres.
Ces impressions-là ne s’oublient point. […] Des dettes oubliées se sont réveillées au fond de ma conscience, et ma conversion n’eût-elle produit que cela, nous devrions tous la bénir. […] Vous y aimerez tout : le naturel, la simplicité des mœurs, la bonhomie, l’esprit, le comique, — ce comique invincible qui secouait sur sa base mon bon maître Sarcey, un jour que j’étais chez lui et qu’il lisait le morceau sur les douches ascendantes, à moins que ce ne fût la conversation avec le dentiste ; — et les portraits et les paysages en trois coups de plume, et mille traits spontanés d’un pittoresque intense ; et toutes les vertus que trahissent ces libres expansions, la fierté, le désintéressement, l’indépendance, l’éloignement du monde, la douceur patriarcale envers les serviteurs, et la charité, et les larges aumônes, et la libéralité (« … N’oublie jamais qu’un chrétien doit être humble, mais magnifique. » À son Frère, I, page 284) ; et la grâce partout répandue, et, — comme il ne visite guère en voyage que des chrétiens comme lui et des gens d’église ou de couvent un sentiment difficile à comprendre pour les profanes, le sentiment d’une sorte de franc-maçonnerie spirituelle, d’une sécurité sereine et très douce dans la communauté des croyances. […] Il oublie ou méconnaît les brutalités, les cruautés, les vices, l’affreuse misère ; il oublie que les hommes, même alors, ne furent que des hommes. […] La « grâce », je le vois bien, vous a fait une seconde nature, mais est-ce que vous ne l’oubliez pas quelquefois ?
Oublier un des termes de la double équation, — nécessité d’un objet et d’un sujet, nécessité d’une passerelle pour les relier, — est un mauvais calcul. […] Les deux bataillons des sages suiveurs, sous la conduite de l’élue respective, se tournèrent le dos, et, ne pouvant plus s’apercevoir, ne croyant plus sympathiser en la recherche d’un seul idéal, s’oublièrent. […] « La poésie disait Hello, domine le temps et l’espace, elle nous oblige à sentir en frissonnant le voisinage réel de l’éternité qu’on oublie. » * * * Ne nous défendons pas pourtant de l’avouer : certaines choses se sentent bien et s’énoncent mal. […] Sollicité par ce qui passe, le phénomène, il oublie l’essence, ce qui demeure. […] Qu’on veuille bien ne pas oublier que cette étude n’est que la très brève condensation de quelques idées, qui trouveront plus tard leur développement normal dans l’exposé d’une théorie métaphysique sur l’idée symbolique et la Poésie contemporaine.
Hugo, ne l’oublions pas, à cette date où déjà il se distinguait par ses merveilles juvéniles, n’avait pas cette entière originalité qu’il n’a déployée que depuis, et je ne crois pas que lui-même, dans sa générosité fraternelle, démentît cet avantage accordé à son aîné, le poète des Méditations.
Ce duel, oublié aujourd’hui, eut pour cause une polémique qui s’éleva entre le National et la presse légitimiste, à la suite de l’arrestation de la duchesse de Berri. — Relire, sur le duel d’Armand Carrel avec Laborie, la Chronique littéraire du 15 février 1833 (Premiers Lundis, t.
On a tort cependant, si l’on oublie ses contes en vers d’autrefois, qui étaient d’un tour si vif et si preste.
L’œuvre de ce poète a son prix et sa valeur, et la municipalité de Lilleboune a été bien inspirée en honorant la mémoire de son enfant qui fut pauvre et qui, dans sa vie innocente, oublia tous ses maux en chantant des chansons.
Les brochures qui les contenaient étant épuisées, on a jugé à propos de réunir ici les moins oubliées de ces paroles jetées au vent.
On a oublié d’insérer, dans le Recueil de ses Poésies, une Eglogue & une Elégie qui feroient honneur certainement à la plupart des Poëtes de nos jours.
N’oublions pas d’apprendre à ceux qui l’ignorent, que l’assaut qu’il nous a livré lui a valu de la part de M. de Voltaire, avec le présent d’un nouveau Volume de ses Œuvres, ce qui autrefois eût été d’un grand prix, un brevet d’honneur* dans la Littérature.
Lemonnier, ne font pas oublier, il est vrai, que ses détails tombent souvent dans la diffusion, à force de fécondité ; que sa simplicité, pour être trop familiere, devient quelquefois triviale & rebutante ; que sa facilité à tourner une même pensée de différentes façons, donne un air languissant à certains endroits de ses Récits, riches d’ailleurs en tournures, en images, & en sentimens.
Mon ami, si vous retournez au Salon, n’oubliez pas de comparer ce tableau de La Grenée avec l’Athénienne qui arrose des, fleurs, de Vien.
Cet ouvrage forme un tableau bien dessiné ; un ensemble où tout est lié, fondu ; son style a de la chaleur & de l’élévation, & on voit un homme qui n’a rien oublié pour trouver la vérité. […] Le lecteur oublie qu’il a douté, pour commencer à croire. […] in-12. ne l’a point fait oublier. […] in-4°., quoique plus étendue que celle de Perefixe, ne l’a point fait oublier. […] Il a oublié d’écarter le frivole, de réduire l’exageré, & de combattre la satyre, comme il avoit promis.
Elle ne s’abandonne ni à l’amour, ni même au plaisir d’être aimée, parce qu’elle ne s’oublie jamais. […] Le bon Arlequin est inconstant sans oublier ses premières amours. […] N’oublions pas les autres. […] Il en a trouvé tout à l’heure des éléments dans la démocratie et il ne les oubliera pas. […] N’oublions jamais, en parlant d’un homme, la qualité maîtresse, petite ou grande, qui fait son originalité.
Que de nations oubliées, après leurs jours glorieux, ont pu inscrire, sur leur tombeau : Les Milésiens étaient braves, jadis ! […] Entre Molière et Lulli, pour n’oublier personne, il faut placer le vrai héraut de ces amours, le jeune poète Quinault, le poète de Renaud et d’Armide. […] les rois ont oublié de fêter la naissance de Louis XIV, le patriarche des Rois, disait le grand Frédéric ; quoi donc ! […] Non, non, ce n’est pas là un marquis des petits appartements, un Lauzun aimé des princesses ; Don Juan n’est même pas un jeune homme, si jamais il a été jeune ; ce n’est pas là un homme amoureux, c’est un homme ennuyé ; pour suffire à ces conquêtes nombreuses, sitôt faites et sitôt oubliées, cet homme n’a plus qu’une seule ruse à son service, le faux mariage. […] il a tout dit ; vienne un accident qui mette quelque bâton dans la roue de ses projets, aussitôt il s’en console, et la première venue, pourvu qu’elle le veuille épouser, lui fait oublier ce malheur.
C’est dans les ruines du château qu’il lut pour la première fois Hamlet : grand souvenir, qu’il n’oubliera pas. […] Mais n’oublions pas que nous sommes en 1849. […] Son nom et sa figure se confondent dans cette turba magna d’où émane et qu’oublie une vie florissante et justifiée. « Reprenez ces papiers, jeune homme ! […] Très ponctuel dans les relations de famille, il n’oubliait jamais les anniversaires ni les fêtes. […] Et n’oublions pas le presque.
Cependant le poète suit bien sagement son calendrier et, comme Virgile oublie un instant les soins que l’on donne aux abeilles pour nous conter l’aventure d’Aristée, M. […] Dujardin ne s’oublia pas lui-même ; il écrivit des contes, des poèmes, un roman et une trilogie dramatique, la Légende d’Antonia. […] Barrès que dans la première enceinte, mais de là, le jour qu’il le voudra bien et quand le boulangisme sera tout à fait oublié, il pénétrera au cœur, dans la poudrière, ― et ne la fera pas sauter. […] Peut-être, car il ne faut pas oublier qu’un homme, même supérieur, s’il demande toujours les faveurs du peuple, finit par penser en même temps que le peuple. […] Fais cela avec moi ; et que cela ne soit pas oublié !
Il était tout à fait bonne compagnie dans le sens de bon compagnon : aucun de ceux qui l’ont vu familièrement et dans le tous-les-jours ne saurait l’oublier. — Cette modération qu’il avait au fond et qui faisait partie de son humeur autant que de sa réflexion et de sa prudence, vous l’avez eue en parlant de lui, et c’est ce que j’appelle le ton juste.