Il a regardé aussi, — et trop longtemps, — et avec trop d’ivresse, — dans ce siècle que Léon X a nommé de son nom.
Mais elle ne nomme point cet auteur, ne donne point son adresse, de sorte que la littérature et la philosophie eussent été bien embarrassées de lui faire parvenir une lettre. » Voilà de l’aigreur qui perce un peu vivement et sans but, nous en sommes fâché pour Mme de Charrière. […] Dans une lettre à vous, pourquoi nommer Cerbère et les Furies ?
« Ce que les hommes nomment amour est bien petit, bien restreint et bien faible, comparé à cette sainte prostitution de l’âme qui se donne tout entière, poésie et charité, à l’imprévu qui se montre, à l’inconnu qui passe. » Il a cherché dans ces foules des images de sa stérilité. […] Seulement c’est le docteur Fromentin qui lui choisit son maître, et comme il ne saurait imaginer pour son fils une peinture plus digne d’être cultivée que celle qui florissait dans sa jeunesse et où lui-même pensa exceller, il le place, en 1843, chez un peintre de paysage académique, nommé Rémond. […] Ce faible et ce doux, cet homme de l’esprit pur n’est pas exempt de ce qu’on peut nommer cum grano salis l’impérialisme genevois.
Mais, lorsqu’il a vingt-trois ans, la fatalité s’abat sur lui sous la forme d’une passion de théâtre ; il s’éprend d’une comédienne, qui faisait alors assez de bruit dans Paris, et qui vivait avec M. de Modène, auquel elle était, dit-on, unie par un mariage secret ; on la nommait Madeleine Béjart. […] Il dit cela avec fierté, avec orgueil, et ces auteurs de Paris dont il est fier d’être le confrère, je viens de vous les nommer ! […] Je crois bien qu’il le fut ; je crois qu’il laissa à son mauvais destin cette prise sur lui, de l’aigrir ; — je ne dis pas jusqu’à l’envie (car on ne peut nommer envie la colère d’un homme de génie obscur contre les succès des sots et des imbéciles) ; mais jusqu’à une colère du genre envieux.
Elle ne résista pas à des remarques pareilles à celles-ci : 1º le livre de Daniel, que toute l’orthodoxie rapporte au temps de la captivité, est un apocryphe, composé en 169 ou 170 avant Jésus-Christ ; 2º l’attribution du Pentateuque à Moïse est insoutenable ; 3º que devient ce miracle, si fort admiré de Bossuet : Cyrus nommé deux cents ans avant sa naissance ? que deviennent les soixante-dix semaines d’années, base des calculs de l’Histoire universelle, si la partie du livre d’Isaïe où Cyrus est nommé a été justement composée du temps de ce conquérant, et si le Pseudo-Daniel est contemporain d’Antiochus Épiphane ? […] Leconte de Lisle47 Dans un fragment très court, qui nous est parvenu du fond de l’antiquité grecque, et que l’on attribue à un musicien nommé Héraclite de Pont, on lit ceci : « L’harmonie dorienne a un caractère viril et magnifique ; elle n’est point relâchée ni joyeuse, mais austère et puissante, sans formes variées et recherchées. » Il semble que le poète altier des Érinnyes, le pieux traducteur d’Homère et d’Hésiode, songeait à cette définition du rythme dorien, lorsqu’il forgeait patiemment le métal rigide et sonore de ses vers.
Je groupe dans le volume actuel les esprits beaucoup plus hardis, beaucoup plus généreux, beaucoup plus chimériques peut-être, les uns du reste plus grands, les autres plus petits que les précédents, qui, plus détachés de l’esprit du xviiie siècle, auquel tous ceux que je nommais tout à l’heure, si anti-voltairiens qu’ils fussent, étaient cependant attachés encore ; allant aussi beaucoup plus au fond des choses ; comprenant le problème beaucoup mieux dans toute son étendue, ou le sentant beaucoup plus dans toute sa gravité ; ont eu cette idée que l’expansion de l’individualisme avait pour cause la disparition du pouvoir spirituel, qu’un pouvoir spirituel est nécessaire aux hommes, et qu’il fallait soit en restaurer un, soit en créer un nouveau. […] Ces deux académies en nommeront une troisième, collège scientifique suprême, qui fera la combinaison et la synthèse de leurs découvertes. — A côté de ce pouvoir spirituel un pouvoir temporel, une assemblée de banquiers, fabriquants, négociants, agriculteurs. — A côté encore de ces deux pouvoirs, ou au-dessous, les chambres politiques proprement dites, le parlement. — Quant au fonctionnement de tous ces rouages, il sera celui-ci : le pouvoir spirituel aura l’initiative. […] » Je ne vois pas ce qui l’y force, si ce n’est le nom que vous lui donnez, et qu’elle n’est pas tenue de prendre. — Jusque dans l’Esprit nouveau, avec une légèreté, cette fois incroyable, il fera tout un chapitre, et même sept ou huit, sur cette idée : la philosophie allemande moderne (Schopenhauer, Hartmann, il les nomme) est la philosophie du désespoir ; les vainqueurs sont désespérés, les vaincus joyeux, « les vaincus consolent les vainqueurs ; les Allemands devraient être enivrés de leurs triomphes, « on devrait s’attendre à rencontrer un prodigieux fantôme d’orgueil dans les créations de l’esprit allemand.
Nommez à un paysan russe le Véda ; il comprendra sans plus d’explication ; le verbe vêdat 6 est un des plus usuels de son parler. […] Opposé à l’émancipation des serfs, déjà agitée dans les conseils de l’Empereur, il se fait le champion de ce système qu’on pourrait appeler le moscovitisme, qui se nommera quarante ans plus tard le slavophilisme. […] De la masse des têtes communes, étroites et indistinctes, saillit la grosse face d’un boucher ; il examine toute l’opération de l’air d’un connaisseur, il échange ses impressions avec un armurier qu’il nomme son compère, parce que tous deux s’enivrèrent dans le même cabaret à l’une des dernières fêtes. […] » Enfin le sentiment du ridicule serait mieux nommé chez le Russe le sentiment du drôle ; il est purement national ; je veux dire qu’il s’exerce sur la tournure extérieure et sur des travers locaux, plus que sur la tournure de l’esprit ; ce n’est pas le ridicule humain de Molière. […] Comme elle prenait chaudement ma défense, quelqu’un lui dit : — Vous ignorez donc que dans cet article il nomme Gogol un grand homme ?
L’abbé Gioberti, à qui l’on doit cette justice que, chrétien et prêtre, il n’a jamais parlé de Leopardi qu’en des termes pleins de sympathie et d’une admiration compatissante142, a raconté qu’ayant connu le poëte à Florence, en 1828, et l’ayant accompagné dans un petit voyage à Recanati, il entendit chemin faisant, de sa bouche, le récit de sa conversion philosophique, c’est ainsi que Leopardi la nommait : la première impulsion lui serait venue d’un personnage qu’il admirait beaucoup, littérateur influent par son esprit et par ses ouvrages.
« Il y a bien quelques familles qui ne sont pas si nombreuses ; mais quand on me nommait les gens de ces familles-là, on me disait presque toujours : « C’est madame une telle, fille de monsieur un tel » (d’une de ces nombreuses familles), ou : « C’est monsieur un tel, beau-frère d’un tel » (aussi d’une des nombreuses familles) : de sorte qu’il me semble que tous les Neuchâtelois sont parents ; et il n’est pas bien étonnant qu’ils ne fassent pas de grandes façons les uns avec les autres, et s’habillent comme je les ai vus dans le temps des vendanges, lorsque leurs gros souliers, leurs bas de laine et leurs mouchoirs de soie autour du cou m’ont si fort frappé. » Meyer est invité à un concert, peu de jours après l’aventure de la robe, qui a bien du côté de la petite tailleuse quelques légères conséquences, reprises ou déchirures, qui de reste se retrouveront ; mais il n’y attache, pour le moment, que peu d’importance.
Un professeur Suédois, nommé Robeck, a écrit un long ouvrage sur le Suicide, et s’est tué après l’avoir composé ; il dit dans ce livre qu’il faut encourager le mépris de la vie jusqu’à l’homicide de soi-même.
je ne puis les nommer tous) aurait déjà derrière elle un bagage littéraire de plusieurs millions de lignes.
Saint-Saëns ayant cité et jugé Wagner, la bibliographie Wagnérienne doit nommer son livre.
Tel est le juste partage des vieillards… » La reconnaissance a lieu ; Ulysse se nomme ; Laërte cependant hésite encore et veut quelques preuves de plus de l’identité de son fils avec l’étranger.
On trouve dans les deux generations qui ont donné à la France les sçavans illustres que je viens de nommer, une multitude de grands hommes en toutes sortes de professions.
J’avouerai cependant, par égard pour la vérité, et non par aucun autre motif, qu’il est quelques grands seigneurs qui méritent d’être exceptés : et si je ne craignais que leur nom et leur éloge ne devînt une satire indirecte et injuste de ceux, que j’omettrais sans les connaître, j’aurais le courage de les nommer ici4.
Un philologue d’un grand talent et d’une science babelique, car elle en était peut-être un peu confuse, Edelestand du Méril, nommé et combattu dans le livre de Cassagnac, n’a jamais pu entrer aux Inscriptions.
« Le nommé John Denis est fouetté en public pour avoir chanté une chanson profane. […] Voici l’abrégé des événements : Du haut du ciel, une voix a crié vengeance contre la cité de la Destruction où vit un pécheur nommé Chrétien.
Alors le Poète fait briller le poignard ou la coupe empoisonnée : le poignard est l’attribut de la Melpomène Françoise, & elle joue de l’instrument à point nommé : le Tyran se tue ou bien il est tué, mais c’est toujours de maniere que l’on n’a jamais rien vu de tel dans le monde. […] Ce mouvement se nommé pitié.
Le premier se nommait M. […] J’en sais bien peu qui aient laissé tomber, dans la triple gueule de cette louve inassouvie qu’on nomme la presse, autant de récits de voyages, d’études critiques, d’articles actuels et piquants. — Le monstre s’est repu avidement de cette abondante nourriture, et il faut bien qu’il l’ait trouvée suffisamment délectable et savoureuse, puisqu’il s’est abstenu de toucher la chair fraîche, je veux dire de dévorer l’écrivain.