Il imite parfaitement le tour d’expression, le nombre, & l’abondance quelquefois verbeuse de Cicéron, qu’il s’étoit proposé pour modele ; mais il n’a ni la force, ni l’éloquence, ni la richesse des pensées de l’Orateur Romain.
On trouve, dans le Recueil de ses Œuvres, quatre Sermons prononcés à l’assemblée des Etats de Languedoc, deux Instructions pastorales, un grand nombre de Harangues, qui, sans égaler l’éloquence des Discours de son prédécesseur, prouvent qu’il avoit du goût & des talens pour la Littérature.
Saint-Pavin, [Denis Sanguin de] Abbé de Livri, né à Paris, mort en 1670 ; un de ces Poëtes légers, ingénieux & faciles, tels que le Siecle de Louis XIV en a produit un si grand nombre.
Il demande pardon à ses lecteurs de les entretenir de détails si peu importants ; mais il a cru que le petit nombre de personnes qui aiment à classer par rang de taille et par ordre de naissance les œuvres d’un poëte, si obscur qu’il soit, ne lui sauraient pas mauvais gré de leur donner l’âge de Bug-Jargal ; et, quant à lui, comme ces voyageurs qui se retournent au milieu de leur chemin et cherchent à découvrir encore dans les plis brumeux de l’horizon le lieu d’où ils sont partis, il a voulu donner ici un souvenir à cette époque de sérénité, d’audace et de confiance, où il abordait de front un si immense sujet, la révolte des noirs de Saint-Domingue en 1791, lutte de géants, trois mondes intéressés dans la question, l’Europe et l’Afrique pour combattants, l’Amérique pour champ de bataille.
Le bossu ne se marie pas moins facilement qu’un autre et nombre d’observateurs ont remarqué qu’il était généralement homme à bonnes fortunes. […] Un très grand nombre d’entre elles, un bien plus grand nombre que parmi les ordinaires jeunes filles, ont dû rester célibataires, et celles qui se sont mariées ne l’ont fait que très tard et n’ont eu que très peu d’enfants, quand elle en ont eu. […] Il n’y a même qu’un nombre très restreint d’êtres humains qui s’en vont à la mer ou à la montagne ou qui courent les routes. […] Enfin, la troisième cause de cette pénurie est la non progression de la natalité d’une part et la progression du nombre des emplois d’autre part. […] Il aurait pu, tout aussi bien d’ailleurs, en faire condamner cinq cents, ainsi qu’un nombre illimité de garçons de café, car tous exercent ce petit commerce au grand jour.
Au cours des débats il fait distribuer aux journalistes, par ses chanoines qui l’accompagnent, sa défense imprimée d’avance à un grand nombre d’exemplaires. […] En 1865, sur 10000 Européens il se produisait 63 suicides ; en 1883, 109, et, depuis, le nombre en a encore considérablement augmenté. […] Elle avait trois lis à la main, et les étoiles dans sa chevelure étaient au nombre de sept ». […] Ces nombres naturellement ne sont pas fortuits ; ils passent depuis les temps les plus reculés pour mystérieux et sacrés. […] Si, au contraire, Rossetti glisse les nombres « trois » et « sept » dans la description de sa « damozel », ces nombres en eux ne signifient absolument rien ; ils n’éveilleront pas la moindre émotion chez un lecteur sain d’esprit qui ne croit pas aux nombres mystiques ; mais, même chez le lecteur dégénéré et hystérique sur lequel la kabbale fait de l’impression, les émotions provoquées par les nombres sacrés ne se rapporteront pas à l’objet du poème, — l’apparition d’une morte bien-aimée, — mais évoqueront tout au plus une disposition d’esprit générale qui peut-être pourra profiter de loin à la « damozel ».
La hantise de la forme sociale, qu’on trouve dans un si grand nombre d’espèces, se révèle donc jusque dans la structure des individus. […] Lévy-Bruhl a accumulés dans ses ouvrages se groupent sous un certain nombre de rubriques. […] De ce nombre sont les grands bouleversements, un tremblement de terre, une inondation, un ouragan. […] On voit comment il y a une magie naturelle, très simple, qui se réduirait à un petit nombre de pratiques. […] Indéfinies en nombre, aussi, sont les formes de la superstition, ou plutôt de la religion statique, qui résistent à ces résistances.
Maurice Tourneux Antony Deschamps n’a produit qu’un petit nombre d’œuvres d’une inspiration mélancolique et d’une forme très personnelle.
Voilà de « simples études » très supérieures à nombre d’œuvres audacieusement proclamées irréprochables.
C’est, au contraire, le nombre des cordes qui fait la force de sa lyre.
Au reste, s’il faut juger des qualités personnelles de cet Auteur par le nombre & le mérite de ses amis, on ne peut que se former l’idée la plus avantageuse de son caractere.
La marche de cette Piece est simple & naturelle ; les principaux caracteres nous ont paru bien dessinés & bien soutenus ; le style en est agréable, facile & correct : cet Ouvrage en un mot annonce un vrai talent pour l’Art sublime de Melpomene, si défiguré par le plus grand nombre des Poëtes qui le cultivent aujourd’hui.
Sa Traduction d’Horace n’est guere estimable que par les Remarques qui l’accompagnent ; parmi un grand nombre de curieuses & d’instructives, on en trouve plusieurs d’inutiles & de diffuses, fruit ordinaire d’un savoir qui ne cherche qu’à s’étaler.
La méthode, le nombre, l’onction, & souvent la force unie à l’élégance, distinguent ses Ecrits de ceux des autres Ecrivains de Port-Royal, dont il se rapproche cependant quelquefois par la diffusion & le fond des principes défendus si opiniâtrément par cette Ecole célebre.
Quand on considere l'étendue de son travail, les difficultés qu'il avoit à vaincre, la gêne impitoyable de la rime, l'insuffisance de notre Langue, comparée à celle du Poëte dont il est l'interprete, on conçoit aisément que les beautés de sa Traduction tournent bien plus à sa gloire, que les endroits foibles, qui sont en petit nombre, ne peuvent lui faire de tort.
Il n’est que plus jeune, comme étant plus ancien ; il n’est auprès d’eux, qu’un homme moins instruit, moins expérimenté, et qui n’a pu faire qu’un moindre nombre de comparaisons. […] Quant aux obscénités littéraires de Marot, en vérité elles sont assez rares, et il ne faut en grossir ni la mesure ni le nombre. […] Rabelais n’est pas un grand créateur de types et de caractères : il est un homme qui fait des personnages de ses penchants propres, et qui n’a pas un très grand nombre de penchants différents. […] Rabelais croit à un petit nombre de choses, mais il y croit bien. […] Les catholiques n’étaient plus en nombre ; mais les « libertins » étaient encore forts.
Monté sur ce courtaud et en assez méchant équipage, Rosny chercha alors à s’orienter à travers la plaine, lorsqu’il vit venir à lui un groupe d’ennemis au nombre de sept, dont l’un portait la cornette blanche et générale de M. de Mayenne. […] Il était suivi du valet de chambre monté sur une haquenée anglaise, lequel portait sur lui la casaque de son maître, casaque de velours orangé à clinquant d’argent, et, en la main droite, des tronçons d’épées, de pistolets et armes diverses, et des lambeaux de panaches, de son maître également, le tout lié en faisceau et formant trophée : Après cela, disent les secrétaires s’adressant à Rosny, vous veniez dans votre brancard (brancard fait à la hâte de branches d’arbres, surmonté de cercles de tonneaux), couvert d’un linceul seulement ; mais par-dessus, pour parade des plus magnifiques, vos gens avaient fait étendre les quatre casaques de vos prisonniers, qui étaient de velours ras noir, toutes parsemées de croix de Lorraine sans nombre en broderie d’argent ; sur le haut d’icelles les quatre casques de vos prisonniers avec leurs grands panaches blancs et noirs, tout brisés et dépenaillés de coups ; et contre les côtés des cercles étaient pendus leurs épées et pistolets, aucuns brisés et fracassés ; après lequel brancard marchaient vos trois prisonniers, montés sur des bidets, dont l’un, à savoir le sieur d’Aufreville, était fort blessé, lesquels discouraient entre eux de leurs fortunes… Après les prisonniers venaient le surplus des domestiques, puis la compagnie des gens d’armes et les deux compagnies d’arquebusiers, ou du moins ce qui en restait, non sans plus d’un brancard encore pour les blessés, et sans bien des têtes bandées ou des bras en écharpe : toute une ambulance victorieuse. […] Bon nombre de ces conversations secrètes de Rosny, en ces années, se passèrent dans cette posture de respectueuse confidence.
Au nombre des résultats bons ou fâcheux qu’il constate, il compte celui-ci, d’avoir cessé d’être un Anglais, c’est-à-dire un insulaire marqué au coin de sa nation et jeté dans un moule indélébile : cette forme en lui s’effaça alors et ne reprit jamais qu’imparfaitement depuis. […] » Ailleurs il parle « de la tranquille administration des lois, de ces arrêts salutaires qui, sortis du cabinet d’un seul ou du conseil d’un petit nombre, vont répandre la félicité chez un peuple entier ». […] On a les Extraits raisonnés de ses lectures durant ses loisirs de camp ; bon nombre de ces Extraits sont en français.
Il a pu chaque jour étudier son nombre d’heures et remplir son nombre : de pages sans se lever pour cela plus matin. […] Il comptait bien d’ailleurs, l’épicurien et le raffiné, ne parler que pour une élite ; il a lâché son mot dans une lettre à Thomas Moore ; il n’écrit, dit-il, que pour un petit nombre d’élus, « happy few très-fâché que le reste de la canaille humaine (c’est son mot) lise ses rêveries. » Depuis Siéyès et l’avénement de la démocratie, pensait-il encore, il n’y a plus que l’aristocratie littéraire qui ose aimer les phrases simples et les pensées naturelles : il entendait bien rester de cette aristocratie ; et il narguait le reste du monde qui se prend au bombast, au bouffi et au fardé en tout genre.