Le surintendant trouvait de l’argent sur ses promesses (personnelles), mais la prudence ne lui conseillait pas d’engager si avant sa fortune particulière dans la publique ; il allait pourtant passer par-dessus, quand de grands et doctes personnages lui montrèrent clairement qu’il ne le pouvait ; car de prêter ces grandes sommes sans en tirer aucun dédommagement, c’était ruiner impitoyablement sa famille ; d’en prendre le même intérêt qu’un homme d’affaires, cela était indigne et même usuraire ; de faire un prêt supposé sous le nom d’un autre, c’était une fausseté. […] Mais on peut répondre à Pellisson, premièrement, que Fouquet n’avait pas fait ces actes mémorables dont Mazarin pouvait revendiquer hautement l’honneur ; qu’il n’avait encore rien réalisé de grand en son nom pour l’État ; que s’il avait rendu des services en ces temps de difficultés et de gêne, ce n’était pas de ces services éclatants qui couvrent et qui rachètent tout. […] Les gens de lettres surtout y aidèrent puissamment : Fouquet les avait toujours recherchés, distingués et favorisés ; ils se montrèrent reconnaissants, et aujourd’hui le nom de cet illustre malheureux ne se présente à la postérité qu’environné et comme protégé de ces trois noms de Mme de Sévigné, de Pellisson et de La Fontaine. […] Les gens de lettres, ceux qui sont vraiment dignes de leur nom et de leur qualité, ont été de tout temps sensibles à certains procédés, à certains actes de prévenance et de délicatesse, à certaines choses faites à temps et d’une manière qui honore. […] On ne songea pas plus à Fouquet qu’à un mort, dont le nom revient à peine quelquefois dans l’entretien.
Bachaumont, dont il a pris le nom, n’était guères qu’un anecdotier. […] En d’autres termes, l’auteur des Grandes Dames ne fait pas une fois, dans les livres qui portent ce nom, ce qu’a su faire Stendhal, ce bourgeois enragé de l’être, qui ne connaissait pas le faubourg Saint-Germain et qui a planté si bien une Mathilde de La Môle sur sa base, comme s’il était des salons du faubourg Saint-Germain, et avec le génie qu’on n’a pas au faubourg Saint-Germain. […] Vaniteuse qui prend les rages de la vanité pour les fiertés de l’ambition, cette princesse des Ursins manquée, ratée avant d’avoir agi, qui ne voudrait pas du pouvoir, cette mâle chose qui se suffit à elle-même, s’il n’était pas extérieur et voyant comme une de ses toilettes, n’est, en somme, rien de plus qu’une cocotte, soufflée, comme un éléphant de baudruche, jusqu’à des proportions gigantesques, mais qui ne l’empêchent pas d’être une cocotte, cette variété de courtisane moderne, indigne même de ce nom de courtisane déshonoré dans d’autres siècles mais relevé en celui-ci, tant tout est tombé bas, même dans l’infamie ! […] Mais, comme il y a du Lord Byron dans Childe Harold, il y a dans Fervaques un homme dont je ne dirai pas le nom, puisqu’il le tait, mais qui, grâce au talent qu’il a, sera bientôt une personne que tout le monde pourra nommer de son vrai nom. […] Déjà, en 1832, un romancier, oublié maintenant et qui valait mieux que beaucoup de ceux dont on parle, Horace de Vielcastel, impatienté de voir le faubourg Saint-Germain, dont il était, donner sa démission de l’action politique et se refuser à devenir le parti tory de la France, après en avoir été le parti jacobite, voulut nous en faire une forte peinture dans des romans qui portèrent hardiment ce nom.
Michelet a bien son âge ici, et plus jeune il n’eût pas écrit cela… Il fallait les meurtrissures du temps qui meurtrit le cœur comme le front, il fallait bien des fermentations, gardées en soi, pour écrire, sous le nom de l’Amour, un livre hideux de physique et que la critique ne peut pas même analyser, et, que disons-nous ? ne peut pas même nommer ; car ce nom de l’Amour est une imposture. […] Le vrai nom du livre de Michelet, c’est le nom qu’il donne aussi au xixe siècle dans son introduction (p. 4, lig. 13). Ce nom, pas plus que le reste, ne peut s’écrire, et voilà pourquoi il faut terminer. […] écrive impunément en son nom, à elle, des livres minces, superficiels, et, qui sait ?
Ce nom autorise bien des craintes. […] — le nom de faustien à M. […] Mais aussi, et surtout, et sans bassesse, et sans trop le dire, elle voudrait être épousée. « Porter votre nom, ce nom que je préfère à tous les noms de la terre ! […] Il devient dans le Journal le Cap des Rêveries : un beau nom de paysage lunaire. […] parce qu’une voix qui m’est chère m’a dit : « Non, je vous en prie, au nom « de ma faiblesse !
Inconnu, La Bruyère se couvre d’un nom célèbre ; ainsi avaient ait Corneille, Boileau, Racine. […] Les personnes de la cour et de la ville, au courant des récentes anecdotes royales et littéraires, substituaient facilement les véritables noms aux noms factices des héros de l’illustre Sapho. […] D’ailleurs, il faut tenir compte de la nature de chacune des parties du nom composé. […] Le malheureux prend cela pour un nom composé. […] Ce sont des morceaux de proverbes, des locutions érigées en noms plaisants où satiriques.
Le Petit, d’oublier des noms aussi fameux. […] Pellissier en nomme trois du nom de « précurseurs » ou d’« initiateurs » : ce sont Rousseau, Diderot, et Chénier. […] Pellissier n’ait pas cru devoir au moins rappeler leurs combats et leurs noms. […] Avant que la chose en eût reçu le nom, c’est par le moyen et c’est au profit du réalisme que la réaction s’est opérée. […] Et il est très vrai que l’école n’a pas tenu, elle non plus, les promesses de son nom ; mais ce nom même était à-lui seul un « programme » ; et, après tout, c’est bien lui qui pendant vingt-cinq ans allait se substituer à l’affiche romantique.
Et à chaque nom qui intervint, le même geste ponctua un même verdict, ou quelque chose d’approchant ! […] Un nom comme le vôtre est un drapeau et parle de lui-même. […] Je demandai, au surplus, le nom de l’auteur quand il manquait, et la liste de ses ouvrages quand ce nom était trop outrecuidamment inconnu. […] Je l’entends crier mon nom avec une très amusante netteté. […] Diplomatie de courte-échelle », le nom ne me revient pas : « Ce qui nous sépare ?
Et alors nommez vous-même de son vrai nom ce philosophe de la guerre civile ! […] Religion innée, dans ce système la société mérite ce vrai nom, car elle relie les hommes entre eux, et les agglomérations d’hommes à Dieu ! […] On dirait que l’excès même d’évidence du droit de propriété a aveuglé, en les éblouissant, ces insurgés contre la nature qu’on appelle socialistes, sans doute comme on appelait à Rome les destructeurs d’empires du nom des nations qu’ils avaient anéanties. […] Il faudrait des volumes pour énumérer toutes les choses physiques et morales qui forment l’inventaire des propriétés physiques et morales nécessaires à la vie de l’humanité ; ce sont ces choses qui ont fait de l’homme, en comparaison des autres êtres qui ne possèdent que ce qu’ils dérobent, le premier des êtres, l’être propriétaire, le plus beau nom de l’homme ! […] Le sens de la sociabilité, c’est le vrai nom de la justice.
lui dis-je, et laissez-moi le plaisir de mettre, à mon tour, un nom sur une famille qui se confond par les souvenirs avec la mienne. […] Je vais lui écrire sans savoir son nom ; je lui demanderai s’il connaît M. de Lamartine, que nous avons l’intention d’aller visiter, et s’il pourrait nous dire que nous le trouverions à Saint-Point ou à Milly ? […] Mes filles auraient voulu que leur père eût pu nous voir recevoir ainsi tout au long une si cordiale hospitalité en votre nom. […] Nous redescendîmes par un joli hameau champêtre appelé le village de la Nourrice, du nom d’une pauvre femme qui donna son lait à votre charmante fille. […] Nous allons vite le rejoindre et lui rendre compte de l’accueil que vous nous faites et de celui qu’on nous a fait en votre nom.
Le bruit qui s’est fait dernièrement autour du nom de M. […] J’aime ces extraits qui font voyager les pensées d’un auteur là où elles n’iraient jamais autrement, et qui sèment jusque dans les camps opposés le respect, parfois même un peu d’affection pour ceux que l’on combat ; cela civilise les guerres : « Il y a peu d’années, disait le Père Lacordaire, s’adressant à son jeune ami qu’il désigne sous le nom symbolique d’Emmanuel, les Martyrs de M. de Chateaubriand me tombèrent sous la main ; je ne les avais pas lus depuis ma première jeunesse. […] J’avoue que de grands coupables par l’esprit peuvent avoir des noms glorieux ; mais cette gloire est d’un ordre que les cœurs chrétiens ne reconnaissent pas. […] sont-ce ses Contes, son Dictionnaire philosophique, son Essai sur les Mœurs des Nations, et cette multitude de pamphlets sans nom lancés à tout propos contre l’Évangile et l’Église ? […] A part le besoin des recherches dans un but utile, il ne faut lire ici-bas que les chefs-d’œuvre des grands noms ; nous n’avons pas de temps pour le reste.
Quand je dis que c’est un plaisir, je vais bien pourtant un peu loin : c’en serait un certainement dans toute autre circonstance, mais dans celle-ci, nous pouvons en faire l’aveu, la satisfaction de démontrer clairement son bon droit se trouve très-mélangée par l’affliction que tout esprit vraiment littéraire éprouve à voir de telles scènes dégradantes et les noms connus du public qui y figurent. […] Elle redevient alors ce qu’elle est par essence et ce qu’implique son nom, c’est-à-dire un témoin indépendant, au franc parler, et un juge. […] Tous les poëtes et rimeurs critiqués, confessant naïvement leurs griefs, ont été les premiers, dans la bagarre présente, à se soulever, à prêter leurs noms, à venir se faire inscrire à la file comme témoins à charge, même les malades, dit-on, même les infirmes (ceci est affligeant à toucher, mais on nous y force), et l’on nous assure que, pour jeter sa pierre, le plus clément, le plus chevaleresque, le plus contrit de tous lui-même a marché83. […] Un nom qui réveille l’idée de toutes les convenances dans la critique, et qui est devenu presque synonyme de celui d’urbanité, le nom de Fontanes, paraîtra certes un peu loin de ce temps-ci ; nous ne résistons pas à l’ironie de le prononcer.
Que l’ignorance confonde l’homme de Lettres avec ces hommes livrés à la paresse sous le nom de repos, qui se dérobent à l’agitation générale pour vivre dans le desœuvrement, qui dorment mollement sur des fleurs, en s’abandonnant au cours enchanteur d’une riante imagination ennemie du travail, & amie de la paix, dont la longue carrière peut être considerée comme un doux rêve, & qui tombent dans les bras de la mort, sans avoir daigné graver sur la terre le souvenir de leur existence ; cette injustice ne m’étonnera point, elle sera digne d’elle : mais l’œil qui aura suivi les travaux de l’homme de Lettres jugera différemment, il le verra souvent insensiblement miné par de longues études, périr victime de son amour pour les Arts, tomber en poursuivant avec trop d’ardeur la vérité, comme l’oiseau harmonieux des bois tombe de la branche au milieu de ses chants, ou plutôt comme ces illustres Artistes dont la main intrépide interrogeant dans la région enflammée de l’air le phénomene électrique, couronnent tout à coup leur vie par une mort fatale & glorieuse. […] Mais n’outrons rien, ceux qui ont le malheur d’être grands, peuvent être justes, modérés, sensibles, & indépendamment de leur nom, l’homme de Lettres se lie avec ceux qu’un même goût pour les Arts enflamme, & qui déposant l’appareil fastueux de leurs dignités, ne le reprennent qu’au moment où ils sont forcés d’aller jouer leur rôle sur la scene du monde. […] Ainsi parmi nous Condé honoroit Corneille ; c’étoit la gloire qui faisoit sa cour au génie : Ainsi dans tous les tems les grands dignes de ce nom ont fait les premiers pas vers les Ecrivains qui arrêtoient les regards de leur siécle. Ces grands sentoient bien que leurs noms devant passer ensemble à la postérité, elle auroit lieu de s’étonner si elle ne les trouvoit pas unis. […] Elizabeth de Bohême, Princesse Palatine refuse la main de Ladislas IV. roi de Pologne pour cultiver la Philosophie & les Mathématiques, & s’honnorer du nom de disciple & d’amie de Descartes.
J’y rencontre à première vue, comme noms principaux, Lesage, l’abbé Prévost, Mme de Staal (de Launay), Mme Du Deffand, Fontenelle, Vauvenargues, Montesquieu enfin, et Voltaire déjà dans toute sa variété et sa richesse. […] Je crois saisir dans ce portrait-là comme un reflet d’Hamilton en personne ; mais c’est surtout quand il nous peint sa sœur, la belle Mlle d’Hamilton qui épousa Grammont, c’est dans cette page heureuse entre tant d’autres qu’il lui échappe des traits que je lui renvoie à lui-même, et que j’applique non pas à sa muse (ce sont des noms solennels qui ne lui vont pas), mais à sa grâce d’écrivain : Elle avait, dit-il, le front ouvert, blanc et uni, les cheveux bien plantés, et dociles pour cet arrangement naturel qui coûte tant à trouver. […] À Turin, la galanterie commence ; les belles dames y sont nommées par leur nom, et c’est un autre trait de mœurs encore que ces Mémoires aient pu paraître en 1713, c’est-à-dire du vivant d’Hamilton, avec tous ces noms propres et ces révélations galantes, sans qu’il en soit résulté aucun éclat. […] C’est à sa suite que je rangerais un peu confusément, et sauf la différence des âges, quelques noms que je rencontre en ces années, le président Hénault, le président de Maisons, le comte Des Alleurs, et le fils de Bussy, cet évêque de Luçon qu’on proclamait le dieu de la bonne compagnie et plus aimable que son père.
restée : « Littérature facile », il n’entendait parler que des inventions de ce temps-là, que des compositions dans lesquelles cependant l’imagination s’efforçait de tenir sa place encore ; mais assurément il ne prévoyait pas que, grâce à toutes sortes de circonstances, une littérature plus facile que celle qu’il déshonorait de ce nom éclorait au sein de la première, déjà si aisément épanouie, et la panacherait du foisonnant éclat de ses facilités nouvelles ! […] Supposez que le plus intéressant, le plus plein et le plus brillant sans contredit des voyageurs du xixe siècle, le marquis de Custine, n’eût pas pris pour une vocation la paresse trop aristocratique et l’inquiétude trop troublante de son esprit, et qu’il nous eût donné moins de Voyages, nous aurions des œuvres sévères, creusées et profondes comme ce génie dépensé sur les chemins était capable d’en produire, et cela ne vaudrait-il pas mieux que les quelques belles pages au-dessus desquelles surnage, déjà obscurément, son nom ? […] Et surtout quand on est soi-même un autre immortel qu’un immortel d’Académie, un autre homme que ceux-là qui le sont pour rire ou pour faire rire, et dont on est obligé d’écrire les noms sur le dos de leur fauteuil pour qu’on sache un jour qui s’est assis là ! […] , et cette bouche, n’y en eût-il qu’une seule, n’oubliera pas le nom du premier historien de la Commune et dira le nom de du Camp, que ses ennemis, qui en rugissent, sentent, dès tout à l’heure, immortel.
Un neveu de ce même Soanen, & de même nom, est jésuite. […] Et quel autre nom donner aux choses extraordinaires qui s’y firent ? […] Il la condamna sur le seul nom des auteurs. […] Le nom même de l’auteur du scandale ne s’y trouve pas. […] Le nom de Renaudot étoit en grande considération.
C’est de ce jour que le prince, jusque-là indulgent et même généreux, mérita et assuma sur son nom les malédictions de la postérité. […] Si vous ne m’assistez pas, mon nom pourrait bien ne pas parvenir à la postérité ! […] faudrait-il que l’insensé qui, par une frénésie de gloire, brûla le temple d’Éphèse, soit parvenu à la postérité, malgré la convention que les Grecs avaient faite de ne jamais prononcer son nom, et que mon nom, à moi, tombe dans l’oubli ? […] Le pape Aldobrandini, qui, sous le nom de Clément VIII, régnait en ce moment à Rome, lui était plus propice que ses prédécesseurs. […] Il ajouta que le poète a quelque chose de divin ; que les Grecs le nommaient d’après un attribut de la divinité, voulant dire par là que rien dans l’univers ne mérite le nom de créateur, si ce n’est Dieu et le poète.
Ses tragédies sont de belles déclamations en vers très imparfaits, dont la scène française n’a gardé que le nom. […] C’est ainsi qu’il s’est fait un nom qui s’étend bien au-delà de cette petite principauté. […] J’ai donné ces noms à mes deux époux uniquement pour relever leur caractère. […] Ce fut là son dernier acte comme ministre des beaux-arts ; ce fut la dernière fois qu’il écrivit son nom. […] Faust devient le nom du mal, Marguerite le nom du bien et du beau réunis dans une femme, Méphistophélès le nom de l’égoïsme indifférent au bien et au mal, et représente la corruption de ce monde vulgaire et pervers.
Ceux-ci, paisiblement, exploitent le nom qu’ils prêtent. […] Quelle rage vous est venue de vous dénigrer en personne dans le feuilleton qui paraît chaque jour, sous votre nom ? […] Bouchor… Je vois justement son nom parmi les membres de votre comité de lecture. […] J’ai lu aussi d’autres écrivains ; ma mémoire n’a retenu ni leurs noms ni leurs œuvres. […] Les primes, les noms des membres du Comité et les autres conditions seront annoncés dans notre numéro prochain.
Tous ces noms se retrouvent dans le livre de M. […] L’internationalisme, le nom seul l’indique, est précisément le contraire. […] Je prononçais tout à l’heure le nom de Stendhal, qui fut si préoccupé de médecine. […] Des polémiques pénibles s’étaient engagées dans la presse autour de son nom. […] Combien d’autres noms il y aurait à citer !