Je signalerai aussi le merveilleux passage où l’auteur de l’Infaillibilité applique à l’Église le mot étonnant d’Hippocrate : « Si l’homme était un, il ne mourrait pas », et enfin tous les corollaires de cet axiome qu’il a trouvé et qui eût réduit Pascal au silence : « Toute loi n’est qu’un miracle perpétuel. » Seuls, ces différents chapitres, lus à part de l’œuvre entière, donneraient une idée suffisante, à qui craindrait d’aborder un livre si grave et si gros, des sveltes facultés de l’homme qui a pu l’écrire. […] Schopenhauer et Hartmann, ces esprits de grotesque et lamentable ressource, n’ont rien trouvé de mieux que l’anéantissement sommaire du genre humain, — préalablement abêti par eux et par leurs œuvres, il n’avait plus besoin de mourir !
Ainsi raisonnent les hommes, quand, à l’alentour d’une table, souvent ils tiennent la coupe, et que, couronnant leur tête de fleurs, ils disent volontiers : Ce plaisir n’a qu’un moment pour les pauvres humains ; tout à l’heure il aura passé, et il ne sera pas permis de le rappeler jamais. » Cette fois encore un prélude avait retenti, non pas sans doute de la lyre sacrée, mais de cette corde mélancolique et douce que devait bientôt toucher Horace avec plus d’insouciance que de triste certitude, et en égayant son âme par les douceurs de la vie sans prétendre la convaincre qu’elle doit à jamais mourir. […] Et toi, tu craindras174 et tu t’indigneras de mourir !
La femme âgée avec laquelle il a vécu dans sa jeunesse, qu’il a beaucoup aimée, et qu’il a vue mourir, est une Mme de Charrière, auteur de quelques jolis romans.
En attendant il a détaché et fait imprimer tout ce qui concerne la fondation, l’histoire et l’intérieur de Saint-Cyr, maison d’éducation pour les pauvres demoiselles nobles, qui fut créée quand Port-Royal se mourait et qui ne fut détruite qu’à la Révolution.
L'abbé Frayssinous vient de mourir le dernier des gallicans et le plus affaibli ; mais il en était encore.
Mais le brave professeur vient de mourir, laissant une respectable veuve de soixante-quatre ans, et une petite nièce de quatorze, et lorsque Eugène se met, dès le matin qui suit l’enterrement, à contempler comme à l’ordinaire le galanthus nivalis et l’amaryllis reginæ, il est interrompu par la bonne veuve, qui l’avertit en rougissant qu’il faudra bien, pour éviter les malins caquets, ne plus continuer de loger ensemble sous le même toit.
En Allemagne, Goethe meurt le dernier de son siècle, après avoir vu passer presque tous les poètes nés avec lui ou de lui ; une ère différente, une ère de politique et de pratique sociale s’inaugure, et elle cherche encore ses hommes.
« Lorsque le tronc est à bas, disait-il encore, les branches meurent. » Revenu à Paris, subordonné à des déterminations supérieures, aux regrets de n’avoir point combattu une dernière fois devant la capitale dans la journée du 30 mars, il quitta la France à la première Restauration.
Je ne prétends pas que, vivante ou morte, on l’ait uniquement récompensée d’avoir été riche : mais il ne serait pas non plus exact de dire qu’on l’a uniquement récompensée d’avoir été charitable.
À ce point de vue, ni Maleine, ni les sœurs, dans l’Intruse, ni la jeune aveugle, ne nous suscitèrent aussi rare vision de beauté que le sommeil clos des sept sœurs, le surnaturel réveil et le cortège tragique d’Ursule morte.
Au bout de quelques années Puccio mourut ; mais alors les comédiens le remplacèrent par un compagnon qui parut avec le même costume et le même masque.
Mais pouvons-nous regretter ce paradis terrestre où l’homme, semblable à la brute, était vraiment immortel puisqu’il ne savait pas qu’on doit mourir ?
Nous sommes assurés que la malade n’en mourra pas et même nous pouvons espérer que cette crise sera salutaire, car l’histoire du passé semble nous le garantir.
Perse mourut à l’âge de trente ans : il étoit né à Volterre en Toscane.
Plus on craint de se déshonorer, moins on craint de mourir.
Pour qu’elle ne restât pas lettre morte, il ne suffisait pas de la promulguer ; il fallait en faire la base de toute une discipline qui prît le savant au moment même où il aborde l’objet de ses recherches et qui l’accompagnât pas à pas dans toutes ses démarches.
Nous devions à l’illustrateur de notre famille d’aller rire à un de ses chefs-d’œuvre, avant de mourir !
Voltaire étant donné, avec tout ce qu’il est et tout ce que nous sommes, Voltaire, résumant à lui seul tant de choses vivantes qu’il a créées, que nous n’avons pas eu la force d’arracher de nous et de faire mourir, explique profondément les admirations qu’il excite, — ou plutôt il ne les explique pas.
On rapporte qu’il mourut tout à coup, au milieu même des jeux publics d’Argos.