Jusqu’alors, pour deux ou trois qui gagnaient des abbayes à la loterie de la faveur royale, la plupart tiraient du roi, à titre d’aumônes honteusement mendiées, quelques dons précaires, ou figuraient sur l’état des gages des domestiques dans les maisons des grands seigneurs.
Lorsque la maison brûle, il n’est question pour tous ceux qui l’habitent que d’éteindre le feu.
Nous ne faisons pas un pas dans la rue sans nous refuser le sol où nos pieds s’appuient, les maisons qui passent sous notre regard, le but que notre œil aperçoit devant lui.
Piquez-vous donc de reconnoissance ; allons bon train, ne vous ménagez point ; hâtez-vous, afin que nous puissions arriver au plus vîte à la maison de N qui est toute bâtie de pierres de taille, et couverte d’ardoise. […] neuf années du grand Jupiter se sont écoulées ; le bois de nos vaisseaux est corrompu, leurs cordages usez, nos femmes et nos jeunes enfans nous attendent dans nos maisons ; et ici nous nous consumons après une entreprise que nous avons faite avec tant d’éclat, et qui ne peut être terminée.
., mais non des formes compliquées, un homme, une maison, un arbre ; elle peut bien, dans l’oreille, déterminer des bourdonnements, des sons élevés ou bas, mais non pas des mots formés ou des mélodies. » — La distinction se marque mieux encore dans les hallucinations qui suivent l’usage du microscope ; j’en donne le détail d’après une lettre que m’écrit un des plus illustres micrographes, M.
. — Toutes nos sensations de couleur sont ainsi projetées hors de notre corps et revêtent les objets plus ou moins distants, meubles, murs, maisons, arbres, ciel et le reste.
De même, dans une maison, des charpentiers et des maçons construisent d’abord les murs et posent la charpente ; après quoi des menuisiers, des peintres et des tapissiers viennent arranger les appartements.
Les maisons, les arbres qu’il voit en pleine lumière seront l’instant d’après dans l’ombre. […] Il n’aura évidemment aucune difficulté à se faire comprendre, quand il s’agira d’objets visibles ou tout au moins imaginables, comme un animal, une maison, un arbre, un site donné, un centaure ou un griffon ; ce sont là des choses qui ont forme et couleur, et dont par conséquent un artiste n’aura pas de peine à donner l’idée. […] Dans la frise, les bons génies de la maison portent en triomphe la couronne avec les fleurs et les fruits de l’année heureuse ».
Maison (Le président), IX, 208.
. — La première rencontre de Ronsard et de Du Bellay ; — la maison de Lazare de Baïf ; — le collège de Coqueret. — Formation de la Pléiade. — Origine du nom : la Pléiade astronomique ; la Pléiade mythologique ; la Pléiade alexandrine ; la Pléiade française ; — et de faire attention qu’en français comme en grec il faut qu’une « Pléiade » contienne plus de six et moins de huit noms. — Erreur générale du romantisme sur l’objet et l’œuvre de la Pléiade. — Publication de la Défense et Illustration de la langue française, 1550.
« Ne parlons pas toujours, dit Bossuet, du pécheur qui fait pénitence, ni du prodigue qui retourne dans la maison paternelle… Cet aîné fidèle et obéissant qui est toujours demeuré auprès de son père, avec toutes les soumissions d’un bon fils, mérite bien aussi qu’on loue sa persévérance146. » L’amour, cette passion qui fait le fond éternel de la littérature et qu’elle devrait, ce semble, ennoblir et déifier, l’amour lui-même n’a pas échappé à ses souillures. […] Qu’est-ce, je vous prie, dans le drame de Ruy-Blas, que Don César de Bazan, sinon une sorte de Robert Macaire habillé à l’espagnole ; — gracioso crapuleux et digne du gibet ; grand seigneur qui détrousse les passants au sortir de l’orgie, et s’en vante comme d’un trait d’esprit ; truand de bonne maison qui se pavane dans sa honte et se drape dans son insolence ? […] Réduit à mendier, il n’essuie que des refus : « Oui, tout s’éloigne, tout se ferme autour de moi, les portes comme les cœurs… oui, les maisons comme les hommes, barricadées d’un triple fer… Ô Londres, reine des mers, entrepôt du monde, ville riche et plus dure que le métal de tes trésors, à quoi servent tes magasins et tes greniers d’abondance, ton industrie et ton commerce, tes flottes et tes cargaisons, toute ton opulence enfin, si tu ne peux nourrir un de tes enfants ?
Nous ne disons plus, par exemple : « Si un homme dégénère au point de vue physiologique, c’est le vice qui en est cause. » Nous ne disons pas davantage : « La vertu fait prospérer l’homme, elle apporte longue vie et bonheur. » Notre opinion est, au contraire, que le vice et la vertu ne sont point des causes, mais des résultats… Nous tenons à l’idée que malgré tout (malgré éducation, milieu, hasard, circonstances) on ne devient que ce que l’on est…… On devient un honnête homme parce que l’on est un honnête homme ; c’est-à-dire parce que l’on est né capitaliste de bons instincts et de conditions prospères… Vient-on au monde pauvre, né de parents qui en toutes choses n’ont fait que gaspiller et n’ont rien récolté, on est « incorrigible », je veux dire mûr pour le bagne ou la maison d’aliénés. […] La jalousie indique que l’on veut posséder et posséder seul, et si elle est marque d’amour, elle démontre que l’amour n’est qu’instinct de propriété. — Que cet instinct de propriété ait été appelé amour au lieu d’être appelé égoïsme, avarice, avidité (avaritia), c’est assez curieux ; mais « ce fut apparemment ceux qui ne possédaient pas et qui désiraient posséder qui ont établi cet usage courant dans la langue. — Ils ont toujours été les plus nombreux. — Ceux qui, au contraire, sur ce domaine ont été favorisés par beaucoup de possession et de satiété ont bien laissé échapper de temps en temps une invective contre « le démon furieux », comme disait cet Athénien, Sophocle, le plus aimable et le plus aimé de tous ; mais Éros se mettait toujours à rire de pareils calomniateurs, justement ses plus grands favoris. » On pourrait poursuivre ainsi la revue de toutes les passions, de toutes les inclinations et de toutes les vertus, qui sont, de l’aveu unanime, le cortège, la cour, la maison, la famille, les enfants de l’altruisme et qui ne sont au fond, qui ne sont en réalité que déguisements ou peut-être, et c’est ce qu’on en peut dire de plus favorable, des transformations de l’égoïsme. […] « Ce fut la Révolution française qui plaça définitivement et solennellement le sceptre dans la main de l’homme bon, de la brebis, de l’âne, de l’oie et de tout ce qui est incurablement plat et braillard, mûr pour la maison de fous des idées modernes. » Cela, bien entendu, au nom de la morale, de cette morale plébéienne que nous avons suivie jusqu’ici, attentivement, dans son évolution.
Baïf, sous le regne de Henri III, établit dans sa maison une espece d’Académie de Musique, ou plutôt un concert que le Monarque honora souvent de sa présence. […] qui ne pleure pas au milieu d’une tempête, & qui pleure en apprenant que ceux qui lui ferment l’entrée de sa maison, meurent de faim ?
. — Mais votre Octavie, votre femme tant maltraitée, — quoique bannie de votre lit et chassée de votre maison, — quoique sœur de César, est encore à vous. — Il est vrai, j’ai une âme qui dédaigne votre froideur, — qui me pousse à ne point chercher ce que vous devriez offrir. — Mais la vertu d’une épouse surmonte cet orgueil. — Je viens pour vous réclamer comme mon bien, pour vous montrer — ma fidélité d’abord, pour demander, pour implorer votre tendresse. — Votre main, mon seigneur ; elle est à moi, et je la demande. » Et quand Antoine, humilié, se révolte contre la grâce qui lui vient d’Octave et lui dit que sans doute elle a demandé pardon pour lui pauvrement et bassement : « Pauvrement et bassement !
Voyez encore, dans le Mariage forcé, Sganarelle sort de chez lui, en adressant la parole à ceux qui sont dans sa maison : SGANARELLE.
Telle, la maison dessine de mieux en mieux l’idée de l’architecte tandis que les pierres montent sur les pierres.
Ces phrases, connues depuis si longtemps, sont comme les habitués de la maison ; on les laisse passer sans leur rien demander.
Pourquoi les maisons, telle dimension ?
Toute œuvre qui nous procure cette émotion est poésie, au sens propre de ce mot : l’ énéide comme le corbeau ; la vigne et la maison comme l’ après-midi d’un faune ; le cimetière marin comme les abeilles du manteau. nous sommes tous d’accord là-dessus, un seul excepté.