Tous les matins à sept heures, en hiver comme en été, le duc de Fronsac, par ordre de son père, se trouvait au bas du petit escalier qui conduit à la chapelle, uniquement pour donner la main à Mme de Maintenon qui partait pour Saint-Cyr169. « Pardonnez-moi, Madame, lui écrivait le duc de Richelieu, l’extrême liberté que je prends d’oser vous envoyer la lettre que j’écris au roi, par où je le prie à genoux qu’il me permette de lui aller faire de Ruel quelquefois ma cour ; car j’aime autant mourir que d’être deux mois sans le voir.
VI Ce fut alors que j’appris qu’il était poète jusqu’à l’adoration, et que le volume des Consolations de Sainte-Beuve, entre autres, tombé par hasard dans ses mains, lui avait donné tant d’enthousiasme qu’il lui avait écrit : « Je viens de passer trois heures entières à vous lire ; je pars pour l’Italie ; venez, il y aura toujours à votre service une chambre solitaire pour le travail, une liberté entière pour votre loisir, une admiration sincère et passionnée pour vous.
C’est le meilleur moment de ma vie ou plutôt c’est le seul instant où je vive réellement, où je m’appartiens… Le concours ouvert par la Revue me suggère une idée que je prends la liberté de vous soumettre dans l’espoir qu’en la tournant et retournant, en la faisant vôtre, vous pourrez en tirer quelque utilité pour l’éducation populaire.
Notre corps, enlevé par nous au Monde extérieur dont il est une partie, a limité notre Ame ; nous devons rendre au Monde notre corps, le fondre dans l’Unité idéale de l’Univers, afin que nous rendions l’infinie liberté à notre Ame.
Quel aiguillon d’ailleurs pour un esclave, que l’esperance de sa liberté !
… Pendant trente ans et davantage, un homme, doué du plus robuste tempérament d’écrivain, se jette dans toutes les péripéties de cette guerre furieuse — la guerre du siècle — entre l’Autorité et la Liberté, entre la Révolution et les Monarchies, qui n’est pas encore près de finir !
Nous la formulerions ainsi : l’hypothèse de la réciprocité ne peut se traduire mathématiquement que dans celle de la non-réciprocité, car traduire mathématiquement la liberté de choisir entre deux systèmes d’axes consiste à choisir effectivement l’un d’eux 26.
. — Ou la liberté populaire et individuelle, ou le despotisme du génie, nous ne voyons pas autre chose. — Nous préférons encore, en littérature, aux bourgeois en bonnet de coton et en pantoufles, les paysans en sabots ferrés, remplis de paille fraîche, ou les va-nu-pieds en haillons. […] Comme les œuvres de Rousseau en France, Werther en Allemagne eut l’importance d’une découverte et d’une révélation. — À la prostration des vertus civiques, à la dégénérescence des cœurs, Goethe opposait le sentiment de la nature, l’exaltation de la liberté individuelle, la glorification du devoir. — C’était comme une porte grandiose s’ouvrant tout à coup sur les chastes pays de l’idéal.
Il était nécessaire, Messieurs, de bien fixer notre point de vue pour comprendre l’espèce de liberté dans notre exposition, de variété dans le choix de nos sujets que comporte cet enseignement, où aucun programme ne saurait être rigoureusement suivi, contrairement aux cours des Facultés, nécessairement encadrées dans un programme recommencé périodiquement et ne dépassant pas le niveau des connaissances acquises. […] Lecomte, se prépare en ajoutant à 100 grammes d’acide sulfurique concentré 0,25 gr. de chromate de potasse, de manière que l’acide chromique mis en liberté puisse facilement réagir. […] L’injection étant faite, nous plaçons la deuxième ligature sur la veine, nous coupons les fils et nous mettons notre animal en liberté. […] L’animal a donc en lui tous les matériaux nécessaires pour produire du sucre, et certes on ne dira plus ici que cette matière préexiste à l’état de liberté dans les muscles de fœtus, car, après avoir lavé et broyé ces tissus, la matière insoluble dans l’eau donne naissance à du sucre. […] Si maintenant nous prenons la troisième portion du liquide recueilli et que nous y ajoutions de l’empois d’amidon, vous voyez la coloration bleue y déceler l’existence de l’iode, quand nous y avons ajouté quelques gouttes d’acide sulfurique pour mettre l’iode en liberté.
« Autrefois, dit Louis Blanc, on avait le pain sans la liberté ; aujourd’hui, on a la liberté sans le pain. […] Georges Duval conte, à propos des besognes journalistiques, une amusante anecdote : « De retour à Paris, je trouvai un mot d’Émile de Girardin me priant de passer à la Liberté, rue Montmartre.
La liberté de mon esprit était donc intacte — il faut bien que je le reconnaisse pour être sincère jusqu’au bout — à la minute où je pénétrai dans la vaste pièce. […] Le roman n’y perd rien de sa liberté d’observation, mais le lecteur n’éprouve aucune inquiétude, et ne craint pas de voir une page maculée d’un gros mot ou d’une repoussante image. — « Si vous voulez bien vous rendre compte d’un roman, de sa portée, de sa moralité, disait Préault, mettez-y des gravures, par la pensée. » À ce compte, la plupart des romans et nouvelles qui remplissent aujourd’hui des centaines de volumes de toutes les couleurs ne seraient, sous prétexte d’études, que de monstrueux recueils d’obscénités, calqués presque les uns sur les autres.
Voltaire en est devenu butor ; je n’ai plus lâché ma proie, en lui demandant toujours pardon de la liberté grande.
Et à travers une fidélité de sujet si absolue, si entière, son esprit gardait sa liberté et sa franchise.
Le hasard d’une invasion victorieuse et d’une aristocratie imposée, en fondant l’exercice de la liberté politique, a imprimé dans le caractère des habitudes de lutte et d’orgueil.
Les femmes ont plus besoin d’obéissance, parce qu’elles peuvent moins se commander à elles-mêmes ; de liberté, parce qu’elles ont plus de mobilité.
Un autre ne serait pas tenu à respecter scrupuleusement le livre, un autre aurait toute liberté d’atténuer, de modifier, de travailler en dehors des idées théoriques que je professe ; on ne lui demanderait que de l’intérêt, du rire et des larmes.
Certes, nous ne demandons pas au romancier de nous représenter le « libre arbitre » ; mais au moins devrait-il, outre la force des appétits, nous montrer aussi la force des sentiments et des idées, — même celle des beaux sentiments et des belles idées, qui ne laissent pas d’en avoir une ; il devrait, en un mot, mettre en jeu ce qu’on a appelé les « idées-forces », qui n’excluent pas le déterminisme, mais qui le complètent, le rendent flexible et, en le rapprochant de la liberté, permettent la réalisation progressive de l’idéal moral et social.
Il y écrit sur l’Apollon du Belvédère : « Le souffle sublime de la vie, la jeunesse éternelle, la jeune liberté ne sont pas dans le plâtre : il faut le marbre, dont la transparence fait chair… » Observation juste, qu’on peut lui appliquer, à lui, Gœthe, chez qui le talent n’a jamais la transparence qui fait chair.
Ils agissent, contents d’agir, persuadés que Tout a lieu à seule fin de leur justifier leur importance… Et chacun d’eux, bien convaincu de sa liberté, n’en joue pas moins docilement, fatalement, son petit rôle dans cette parade harmonieuse et discordante, très douce et très farouche, qu’il sied d’intituler : la Réalité, farce illusoire de l’univers. […] Elle porte cette inscription en exergue : Liberté, Égalité, Fraternité… Mais attends un peu : au-dessous de cette devise, quelqu’un a écrit une phrase qui luit comme le phosphore dans l’ombre.