Albalat sait où cela mène, qui se connaît en belles lettres. […] Ce mot se transcrit lettre à lettre en latin et en anglais : f’rater, b’rother. […] On donne aux poètes récents, aux écrivains innovateurs des noms génériques qu’il ne faut jamais prendre à la lettre. […] Nous avons les timbres-poste et l’on dit qu’une lettre est « affranchie », il me semble. […] L’accord des participes à qui est destiné à n’écrire jamais que de rares lettres de famille, d’une main gauchie par la charrue ou la pioche !
N’a-t-il pas imprimé un jugement très sévère sur Molière, dans l’un de ses deux écrits critiques, la Lettre sur les occupations de l’Académie (1714) ? […] Nous voyons cette maladie singulière de l’homme de génie consignée dans un monument précieux de notre littérature, les lettres de Bussy-Rabutin. […] C’est Jean-Jacques Rousseau, dans sa Lettre à d’Alembert sur les Spectacles, où il a si constamment, si continuellement pris à partie Molière. […] Le grand poète, il l’a été, dans les plus belles lettres de La Nouvelle Héloïse, et dans les deux lettres à M. de Malesherbes ; c’est presque le sommet de la langue poétique ; le grand tribun, il l’a été dans la lettre à M. de Beaumont. […] Lettre aux deux apologistes de l’auteur des hérésies imaginaires.
Lacordaire, l’alliance du christianisme et des lettres n’a pas trop porté malheur à la langue française ! […] La Société des gens de lettres, à qui il causa jadis tant de soucis, l’adopte comme le premier héros de son histoire, le plus grand saint de son martyrologe. […] Des lettres inédites de Voltaire au ministre Moultou ; et, pour que rien ne manqua à l’enseignement qu’on peut tirer de cet épisode, M. […] » — Cette lettre de M. […] Il faut lire, dans l’ouvrage de M. de Tocqueville, le chapitre sur l’influence des gens de lettres, devenus, dès le milieu du dix-huitième siècle, les véritables hommes politiques du pays.
Calvières s’est emparé des lettres que Geneviève recevait de Savignan. […] Bref, il publiera ces lettres d’amour. […] Quant aux lettres, il y en a vingt mille : M. […] Dans les centaines de lettres qu’a publiées M. […] Votre lettre est une douce et généreuse joie ; je m’en pénètre.
Cependant, pour me soulager, j’écrivis à la grande-duchesse une lettre d’assez bonne encre. » Cette lettre « d’assez bonne encre » serait une pièce curieuse, et je suis sûr qu’on ne lui a plus envoyé le factotum. — Quant aux corps constitués, il n’est guère possible de les aborder avec plus de sérieux extérieur et moins de déférence intime. […] Pour qui sait lire ces lettres, il y est gracieux, aimant, délicat, véritablement amoureux, et, qui le croirait ? […] Dans ses lettres, l’accent est âpre, les boutades abondent ; le futur idéaliste y peint la réalité toute crue, telle qu’elle est, à la fois lugubre et grotesque. […] Vous l’aviez admis parmi vous, Messieurs ; c’est le plus grand honneur que puisse obtenir un homme de lettres ; quand il l’a reçu, il est obligé à de nouveaux efforts. […] A partir de 1789, des centaines de lettres, écrites au moment et sur place, signées, datées, vérifiées, le renseignent incessamment sur les troublés de la province.
Et, ici, je ne puis mieux faire que de transcrire une lettre que j’ai reçue de M. […] Enfin, au moment d’envoyer à Aubertin les cinquante mille francs qu’il lui a promis, il se ravise et écrit à son ami une lettre de refus. […] Il pense que la lettre du faux indigent n’a été qu’un accident tout à fait exceptionnel et décidément négligeable. […] Le reste, flirtage, serments, paroles et lettres d’amour, n’est que mensonges élégants et préparations nécessaires. […] Leveau a dit à la marquise : « C’est moi qui ai envoyé la lettre à votre mari » ; elle a répondu : « Vous êtes donc un lâche ?
* * * Il ne serait pas absolument juste de dire que les années 80 du xixe siècle aient été marquées par une renaissance des lettres et des arts, car les arts et les lettres n’étaient pas morts et ne demandaient pas qu’on les ressuscitât. […] Abel Hermant assailli par des lettres où de jolies pénitentes imploreraient sa direction pour leurs consciences, comme on sait que cela arrive à d’autres écrivains notoires. […] Sacha Guitry ne se trompait pas sur lui-même, et c’est bien un tempérament d’homme de lettres qui se dévoile dans ses productions. […] Aucun régent de lettres ne proclama jamais qu’il est illégitime de remettre en œuvre des thèmes qui ont précédemment servi. […] Les lettres de nos amies.
On n’a rapporté que l’esprit de ces dialogues, non la lettre, mais qu’ils devaient être comiques ! […] Cela rappelle un peu, comme donnée fondamentale, la lettre volée de Poë : traiter l’objet précieux comme s’il était sans importance. […] On considère qu’une lettre recommandée y est en danger. […] Dans la pratique, ou bien la lecture réciproque des lettres est une habitude, ou bien chacun garde pour soi sa correspondance. […] Donc voici la lettre que la poste me fit hier parvenir : « A M.
La première découverte que fit Victor Jacquemont après avoir parcouru pendant quelques jours les salons anglais de Calcutta, ce fut qu’avec sa lettre de change de six mille francs, il était effroyablement pauvre. […] Mon portefeuille est plein de lettres de rois. […] Aussi bien, c’était le système de Jacquemont partout ailleurs que dans ses lettres ; il était trop sérieux pour compromettre follement sa vie ; et sa confiance, si vivement exprimée, tenait au soin même qu’il prenait de sa santé. […] Cette dernière lettre que le mourant, étendu sur le dos, ne put écrire qu’avec un crayon, fut copiée par M. […] Cette lettre est adressée à M.
Supposons que les lettres depuis A jusqu’à L représentent les espèces d’un genre très nombreux en espèces dans une certaine contrée. Ces espèces sont supposées inégalement différentes les unes des autres, ainsi qu’il arrive généralement dans l’ordre naturel, et comme le représente la figure sur laquelle les lettres sont placées à inégales distances. […] Chacune de ces lignes pointées, qui atteint l’une des lignes horizontales de la figure et s’y trouve marquée par une petite lettre, suppose qu’il a été accumulé une somme de variations suffisante pour former une variété bien tranchée et telle qu’elle mériterait d’être mentionnée dans un ouvrage systématique. […] En continuant le même procédé pendant un grand nombre de générations, comme on le voit dans la partie supérieure de la figure sous une forme plus simple, nous obtenons huit espèces indiquées par les lettres a14 à m14, espèces qui descendent toutes de A. […] Cette ramification généalogique se trouve représentée sur la figure, où des lignes brisées partent de chacune des lettres majuscules qui représentent les onze espèces considérées jusqu’ici comme originelles, et convergent par en bas vers un seul point représentant une seule espèce.
Voici les lettres scellées de son sceau. […] On lit la lettre de Tibère. […] » On voit leurs yeux ardents fixés sur la lettre, sur Séjan qui sue et pâlit ; leurs pensées courent à travers toutes les conjectures, et les paroles de la lettre tombent une à une dans un silence de mort, saisies au vol avec une énergie d’attention dévorante. […] » — « Cependant on offre de les prouver, et les dénonciateurs y engagent leur vie133. » Sur ce mot, la lettre devient menaçante. […] Et voici qu’enfin la lettre ordonne d’arrêter Séjan.
C’est, d’abord, deux textes, la préface d’une capitulation et la Lettre à M. […] LETTRE À M. […] De cette lettre, où Wagner fait connaître ses sentiments à l’égard de la France, nous extrayons quelques passages décisifs à propos d’Une Capitulation. […] Il avait écrit la Lettre sur la Musique, où est exposée la théorie du Drame, du Drame créant, complète et réelle, l’Émotion. […] Wagner lui-même s’est expliqué à propos de ce malheureux texte, en particulier dans la lettre à Gabriel Monod que Dujardin cite pour la défense du compositeur.
On compte entre les principaux Livius Andronicus, Névius & Plaute ; mais il n’y a que celui-ci qui mérite l’attention des gens de Lettres. […] Ecrivoit-il des Lettres amoureuses ? […] ont tenté de rendre en vers ou en prose le sens ou les expressions, l’esprit ou la lettre, & souvent les ont manqués l’un & l’autre. […] Deux exils dans deux de ses Abbayes, lui donnerent ce loisir nécessaire pour les lettres. […] Il a été mis en françois avec beaucoup d’élégance & de force par M. de Bougainville, Ecrivain distingué, que la mort a enlevé trop promptement à la république des lettres.
« Les Anciens ne se sont pas contentés de peindre simplement d’après nature, ils ont joint la passion à la vérité. » Fénelon, Lettre sur l’Éloquence. […] Fénelon, dans sa Lettre à l’Académie française, demandait grâce vainement pour ces sortes de peintures naturelles où se joint la passion à la vérité. […] Il y a longtemps que Pline le Jeune, dans une agréable lettre où il raconte plusieurs beaux traits de la célèbre Arria, femme de Pætus, a remarqué qu’ils sont tout aussi grands et aussi mémorables que le fameux mot d’elle, le seul qu’on cite (Pæte, non dolet) ; et il en conclut que la renommée est quelque peu capricieuse, et que, des actions ou des paroles entre lesquelles elle fait choix dans une vie pour la célébrer, les unes ont plus d’éclat et les autres plus de grandeur, alia esse clariora, alia majora. […] N’est-ce pas ainsi, et selon un sentiment très-approchant, que, dans les Lettres portugaises, la religieuse, se rappelant le jour où elle a, pour la première fois, aperçu du haut de son balcon le bel étranger, dit : « Il me sembla que vous vouliez me plaire, quoique vous ne me connussiez pas : je me persuadai que vous m’aviez remarquée entre toutes celles qui étoient avec moi. […] On lit ainsi encore dans les Lettres portugaises, mais toujours à l’image près, toujours avec cette différence de l’analyse délicate à la poésie : « Vous me dites hier au soir de jolies choses, et j’aurois souhaité que vous eussiez pu vous voir vous-même dans ce moment comme je vous voyois… Vous vous seriez trouvé tout autre qu’à votre ordinaire.
Qu’on ne dédaigne pas non plus, comme échantillon final, deux ou trois dissertations de bibliophile, où, sous prétexte de bouquins poudreux, il butine le joli et le fin : il y a tel petit extrait sur la reliure moderne, qui commence, à la lettre, par un hymne au rossignol188. […] On peut voir dans la Décade, 3e trimestre de l’an XII, p. 377, une lettre de Charles Nodier, de laquelle il résulte cependant que M. […] Ce fut lui qui se dénonça en effet par une lettre, dont voici le texte dans toute son excentricité, et qui sent son Werther au premier chef : « Parvenu au comble de l’infortune et du désespoir ; abandonné de tout ce que j’aimais ; veuf de toutes mes affections ; à vingt-cinq ans j’ai survécu à tout amour et à toute amitié. […] « Je loge hôtel Berlin, rue des Frondeurs. » L’adresse, digne de la lettre, est : « Au Premier Consul, et, en son lieu, à l’un des préfets du Palais. » La date est du 25 frimaire an XII (décembre 1803) ; ce qui fait remonter la date de la Napoléone à 1801. On conçoit que, sur le vu de cette lettre, il ait été donné un ordre du Grand-Juge « de faire rechercher l’auteur qui prend le nom de Nodier, de l’interroger sur ses motifs pour écrire et sur les projets qu’il pourrait avoir. » Je reviendrai peut-être un jour sur ce fol épisode, si j’en viens à traiter le Nodier réel et à le suivre de plus près.
Dans ses lettres sur l’inquisition espagnole il est plus qu’un étrange sophiste : il fausse l’histoire pour justifier une barbarie. […] XII À partir de ce moment, le comte de Maistre ne se retrouve plus que dans le recueil de ses lettres familières, publiées par sa famille. […] Adieu, mon cher Rodolphe. » Et à sa fille aînée, Adèle, les conseils contraires sans cesse renouvelés, pour la prémunir contre son antipathie innée, la femme savante, la femme de lettres, la femme masculine, paradoxe de son sexe : « Tu as probablement lu dans la Bible, ma chère Adèle : La femme forte entreprend les ouvrages les plus pénibles, et ses doigts ont pris le fuseau. […] Il m’élève seulement assez considérablement dans la hiérarchie générale, et donne de plus à ma femme une fort belle attitude à la cour, hors de la ligne générale. » Il revient souvent sur ces dignités dans ses lettres et ses différentes correspondances. […] Leurs lettres, et surtout les lettres de M. de Bonald, sont aussi éloquentes et plus sensées que celles de son correspondant savoyard.
L’homme de lettres, placé entre un héros et un monarque, a reçu de la patrie les mêmes témoignages de reconnaissance ; des plumes éloquentes en ont augmenté l’éclat et garanti la durée, et cet honneur n’a rien encore qui doive alarmer l’envie ; il n’existe que pour les morts. […] Quelle perte pour les lettres, pour le théâtre, pour la nation, pour les ames sensibles ! […] Ses lettres contre port-royal peuvent être mises à côté des meilleures provinciales. […] Mais quant au premier reproche, on ne songe pas assez combien il est dur, après les sacrifices que la culture des lettres exige de l’homme né pour elles, et qui les préfère à tout, de ne pas trouver dans toutes les ames la récompense qu’il trouve dans la sienne. […] Il s’occupait de l’éducation de ses enfans en homme qui connaît ses devoirs et qui les aime ; et avec quel plaisir on voit dans ses lettres l’auteur de Phèdre et d’ Athalie descendre aux derniers détails de la sollicitude paternelle !
Il y a des hommes de lettres qui ont dit : — « Nous condamnons la littérature du dix-neuvième siècle parce qu’elle est romantique. » — Et pourquoi est-elle romantique ? […] De là vient que les grands musiciens et surtout les grands peintres, enfin tous les artistes distingués sont bien plus sensibles à la poésie, et par conséquent, en sont bien meilleurs juges que les hommes de lettres proprement dits. […] Du reste, il n’est pas question de vouloir détrôner nos grands poètes au profit d’un usurpateur, comme quelques gens de lettres feignent de le craindre. […] Une autre erreur, à laquelle sont même sujets certains hommes de lettres, c’est de croire qu’il n’y a qu’une manière de bien écrire, qu’un vrai type de style. […] C’est le commun seul qui, dans notre siècle, tue les arts et les lettres, soit qu’il garde la forme classique, soit qu’il affecte la forme romantique ; c’est contre le commun, que toutes les colères de la saine critique doivent être dirigées.
Le seul ouvrage dogmatique en matière d’élégance qu’ait l’Angleterre, le seul qui prescrive directement et enseigne, c’est le recueil des lettres de lord Chesterfield à son fils. […] Voici une réimpression audacieuse et superbe, comme la librairie qui tiendrait à bien mériter des Lettres devrait plus souvent en risquer : ce sont les Contes drolatiques 6 de Balzac, qui devaient former un collier de cent pierres précieuses, collier brisé tout à coup sous les doigts découragés du merveilleux joaillier qui les avait serties et qui en opposait et en accordait les feux comme s’il avait été le musicien de la lumière. […] Ni dans les arts, ni dans les lettres, pas de mérite suprême sans la naïveté et sans une bonhomie profonde ! […] Mais je connais les éditeurs… Il y a dans les magasins des Lévy de certains Mémoires sur la comtesse d’Albany, où l’éditeur nous promettait aussi, et même sur la couverture du livre, en très beaux caractères, des lettres de madame de Staël, de cette grande et faible femme qui n’était pas un homme, comme des niais ont dit qu’elle en était un, croyant par là lui faire honneur, les imbéciles ! […] Il ne se mirait guères dans cette glace des lettres qu’on écrit, comme le font les Narcisses de l’oisiveté.