A la tête des confédérés étoit le fameux Erasme, le plus bel-esprit de son siècle, un des restaurateurs des lettres, l’ennemi irréconciliable de l’absurde jargon de l’école, & le père de la vraie philosophie. […] Sa passion dominante étoit de donner des loix à la république des lettres.
Ce sont ses admirables lettres à la princesse Elisabeth, sur le traité de Sénèque : De la vie heureuse. […] L’histoire des lettres offre plus d’un exemple d’une école littéraire dont le maître a été un homme de talent, faisant illusion par quelque défaut séduisant, que ses disciples imitaient en plagiaires. […] Partie philosophique des Lettres de Descartes, édition d’Adolphe Garnier. Lettre II. […] Lettre III.
. — Ce que Charles X fit pour les lettres. — L’enseignement de la Sorbonne. […] Nisard contre les femmes de lettres. — George Sand oubliée. — Le drame moderne. […] Monteil en grosses lettres majuscules. […] Sa lettre écrite, M. […] Il faudrait, pour votre juste châtiment, afficher la lettre de M.
Ce dernier, devenu le Maître de Rome, protégea les Lettres qu’il aimait & qu’il cultivait. […] Les Lettres & les Arts s’éleverent avec la même rapidité au point de la perfection. […] qui ne fait que la perfection des Lettres contribue à celle des Arts ? […] On n’y parlait qu’à des gens de lettres qui rarement faisaient partie de l’auditoire. […] Pour l’appaiser l’Auteur lui offrit les Lettres de la Marquise de **.
Nous le trouvions archipédant d’avoir pris au pied de la lettre d’ingénieux et poétiques symboles. […] Montrez-nous votre lettre ! […] Les gens célèbres sont écrasés de lettres indiscrètes. […] Il vous eût fallu sacrifier ou les lettres, ou les relations dont vous êtes l’âme. […] et beaucoup de lettres familières rentrent dans la catégorie des paroles envolées.
» Hartzenbusch n’a jamais du reste abandonné les lettres d’une façon complète. […] Il ne peut plus d’ailleurs y avoir aujourd’hui de rivalité entre les races sur le terrain des lettres : tous les peuples sont maintenant au même point. […] Exemples d’allitération des lettres essentielles de la syllabe tonique : Tercets : …………………… (3 allitérations {………Meur| ………Sonne} sur 4 lettres.) […] Mour| ………Sanne} (4 allitérations sur 5 lettres.) […] Il est gens de lettres, ce qui est plus qu’être homme de lettres, — mieux que gens de lettres, il est président de la Société des Gens de lettres, et voilà, n’est-il pas vrai, un titre académique sans pareil ?
On nous pardonnera de reproduire ici toute la lettre, comme ne figurant que dans une seule des éditions des Œuvres de Bossuet. […] Parcourez encore ses Nouvelles de la République des lettres. […] Mais quelle citation emprunterai-je aux Lettres de la Palatine, Madame, duchesse d’Orléans ? […] Il ne lui restait plus qu’il se faire femme de lettres, et, en effet, c’est alors qu’elle écrivit ses romans. […] Mme de Mérignac ne nous est guère connue que par les lettres de Matthieu Marais, et encore, le vaniteux avocat, qui nous a soigneusement conservé ses propres lettres, a-t-il négligé de nous transmettre celles de sa spirituelle correspondante.
L’enseignement des Lettres anciennes les a habitués à raffiner leurs impressions. […] Je ne sais pas de plus grand éloge pour un homme de lettres qui eut la probité, comme celui-là, de ne vouloir jamais être qu’homme de lettres. […] Elle remit sa lettre sans parler de son projet. […] Il pratiquait à la lettre le conseil donné par Hamlet à Horatio. […] Ses lettres, dont j’ai là une émouvante liasse, l’attestent en maint endroit.
Des barons juifs-qui volent des lettres et prennent des femmes par force ! […] Il se compose de trois lettres à Ed. […] Ce titre voyant flamboie en lettres rouges au milieu d’une couverture blanche. […] Pour quelle raison l’histoire ne figure-t-elle que dans la Faculté des lettres ? […] Ses agents ouvrent les lettres des particuliers.
Violette, sa soubrette, fait le même sacrifice des lettres qu’Arlequin et Scaramouche lui ont écrites. […] Delmire lui permet de lire la lettre entière ; nouvelle confusion, nouvelle promesse de rejeter désormais tout soupçon injurieux. […] cette lettre ordinairement lue, ou plutôt récitée avec trop de volubilité, paraît longue et insignifiante. […] Valère, il faut être bien malheureux pour ignorer que la lettre d’un objet chéri finit toujours trop tôt. […] lorsqu’on la doit toute à la lettre d’Isabelle, à cette lettre, l’âme de la pièce.
Ses lettres ne contiennent ni confidences ni épanchements. […] C’est de même qu’entré dans les lettres sous les auspices de M. […] … » Par contre, il ne se lasse pas d’exprimer son dédain pour le métier d’homme de lettres, et pour les lettres elles-mêmes. […] C’est aux « étudiants de lettres » que M. […] Il faillit être poursuivi pour certaine lettre de Brutus à Cicéron.
Édouard Goumy, dans une thèse complète et fort spirituelle, soutenue à la Faculté des lettres et devenue presque un volume, a tracé de l’homme et du philosophe un portrait qui ne paraît nullement flatté, et il a porté des jugements qui s’appuient sur l’analyse détaillée des œuvres. […] Quelques esprits prirent cette méthode au pied de la lettre et se mirent à la pratiquer, à l’appliquer en toute rigueur, ayant fait maison nette et table rase pour commencer ; cela menait droit et loin. […] Nous parlions, à nous quatre, une bonne partie des différentes langues de l’empire des lettres, et tous les sujets de cette petite société se sont dispersés de là dans toutes les Académies.
Ledieu fait des phrases sur Homère et Démosthène ; pour couper court à ces assertions vagues qui tendraient à faire du lévite et du prêtre par vocation un nourrisson des neuf Muses, on peut recourir à Bossuet lui-même dans une note qu’il a tracée de ses études jusqu’à l’âge de quarante-deux ans environ : à cette première époque, et avant d’entrer dans cette seconde carrière de précepteur du Dauphin qui le ramena heureusement par devoir aux lettres et aux lectures profanes, il était sobre dans ses choix de ce côté, sobre et même exclusif : Virgile, Cicéron, un peu Homère, un peu Démosthène, … mais les choses avant tout, c’est-à-dire les saintes Écritures anciennes et nouvelles, l’Ancien et le Nouveau Testament, médité, remédité sans cesse dans toutes ses parties ; ce fut du premier jour sa principale, sa perpétuelle lecture, celle sur laquelle il aspirera à vieillir et à mourir : Certe in his consenescere, his immori, summa votorum est , disait-il. […] Il en avait l’usage très familier ; il le parlait ; il disputait en latin dans l’école ; il écrivait couramment des lettres latines aux prélats étrangers avec qui il correspondait ; les notes dont il chargeait les marges de ses livres étaient le plus souvent en latin. […] Fénelon lui-même a eu ses doutes, ou du moins ses luttes secrètes de sensibilité, ses alarmes ou ses tendresses : jeune, il a voulu aller au Canada ou en Grèce, et se faire missionnaire ; plus tard il a été mystique, et ne trouvant pas dans la lettre orthodoxe commune de quoi se satisfaire et se nourrir, il a raffiné.
Il raconte à Mme de La Fontaine que son premier soin, en entrant dans un pays, est de s’enquérir des jolies femmes : « Je m’en fis nommer quelques-unes, à mon ordinaire. » Il entre dans une allée profonde et couverte, et explique (toujours à Mme de La Fontaine) « qu’il se plairait extrêmement à avoir en cet endroit une aventure amoureuse. » Il insiste pour plus de clarté (toujours dans une lettre à Mme de La Fontaine) : « Si Morphée m’eût amené la fille de l’hôte, je pense bien que je ne l’aurais pas renvoyée. […] 12 Ayant écrit au prince de Conti un récit des mésaventures de Mlle de La Force, il le supplie de ne montrer sa lettre à personne. « Mlle de La Force est trop affligée, et il y aurait de l’inhumanité à rire d’une affaire qui la fait pleurer si amèrement. » Quoique distrait et indifférent à ses propres affaires, sitôt que des gens affligés venaient le consulter, « non-seulement il écoutait avec une grande attention, mais il s’attendrissait, il cherchait des expédients, il en trouvait, il donnait les meilleurs conseils du monde. » Il fut l’ami le plus fidèle, et défendit devant le roi Fouquet disgracié. […] Voyage à Poitiers, lettres à Mme de La Fontaine.
Les Latins nous donneront Lucrèce, et surtout son admirable Cinquième Livre, quelques discours de Cicéron, son Traité des Devoirs et ses Lettres, quelques traités de Sénèque et ses Lettres à Lucilius, Tite-Live, Tacite, Virgile, les beaux épisodes de Lucain, quelques morceaux d’Ovide et de Catulle. […] Eh bien, n’allez pas chercher dans un dévot à Molière les formules des jugements et des louanges qu’on peut appliquer à la pièce : lisez dans la Lettre à Dalembert la critique si fine et si fausse de J.
Avec des accents tout nouveaux, ils font des lettres une partie de l’honneur national et comme une province de la patrie. […] Mais on le sent artiste dans l’attention qu’il donne à la sonorité des vers, dans cette curieuse prière qu’il adresse à son lecteur de ne point lire sa poésie « à la façon d’une missive ou de quelques lettres royaux », dans des remarques telles que celle-ci sur la valeur sensible des sons : « A, O, U, et les consonnes M, B, et les SS finissant les mots, et, sur toutes, les RR qui sont les vraies lettres héroïques, sont une grande sonnerie et batterie aux vers ».
Ces Lundis sont une incohérente collection d’âmes individuelles : Sainte-Beuve ne s’emprisonne pas dans la littérature ; il suffit qu’un homme ou une femme ait écrit quelques lettres, quelques lignes, pour lui appartenir : le général Joubert aussi bien que Gœthe, et Marie Stuart avec Mlle de Scudéry ; généraux, ministres, gens de lettres et gens du monde, français, anglais, allemands, toutes sortes d’individus l’arrêtent ; il extrait de leurs accidents biographiques toutes les particularités psychologiques et physiologiques qui les définissent en leur unique caractère. […] Lettres à la princesse, 1873, in-18. — A consulter : Levallois, Sainte-Beuve, 1872, in-18 ; Nicolardot, Confession de S.
Il est vrai que le souvenir de leur sexe peut également se retourner contre elles… En somme, soit que l’idée d’un autre charme que celui de leur style agisse sur nous, soit qu’au contraire l’effort de leur art et de leur pensée nous semble attenter aux privilèges virils, il est à craindre que nous ne les jugions avec un peu de faveur ou de prévention, qu’elles ne nous plaisent à trop peu de frais dans les genres pour lesquels elles nous semblent nées (lettres, mémoires, ouvrages d’éducation), et qu’elles n’aient, en revanche, trop de peine à nous agréer dans les genres que nous considérons comme notre domaine propre (poésie, histoire, critique, philosophie). […] On n’en pourrait tirer une conclusion que si les femmes dont il s’agit faisaient toutes métier d’écrivain ; mais (sauf, si vous voulez, Mmes de Graffigny, du Bocage et Riccoboni, qui sont négligeables), la femme de lettres proprement dite n’apparaît guère que de notre temps. […] La plupart (et c’est heureux) n’ont point fait profession d’écrire, n’ont laissé que des lettres, des mémoires et des ouvrages d’éducation.
[Lettre (14 mai 1838).] […] À tous ces présents de la nature, il a joint d’heureux accidents de fortune ; de bonne heure, il a attiré sur lui l’attention des hommes et conquis une place élevée dans le mouvement des lettres et de la politique ; mais rien de parfaitement solide et de complètement initiateur n’est résulté de son action et de ses travaux. […] Ce poète, aussi peu « homme de lettres » qu’