C’est la femme à la fois tendre et légère, qui vous trompe, avec votre nom dans le coeur, parce qu’elle aime à plaire, parce qu’on lui parle un langage troublant, parce qu’elle est femme, et que faire fond sur elle, c’est faire fond sur de l’eau. […] Il en est de ce mot comme de tous ceux qui servent au langage usuel. […] Les Goncourt ont donc augmenté dans leurs livres ces pages descriptives, et ils ont réduit de leur mieux la portion réservée à l’intrigue, à ce que le langage appelle du mot très bien choisi de drame. […] Ses souvenirs se promenaient d’une extrémité à l’autre de l’Europe, rappelant ici un paysage de l’île de Wight, là une rue d’une ville d’université allemande, puis un horizon d’Italie, le tout exprimé dans un langage d’une excellente tradition française, qui, à lui seul, trahissait un très long et très intime séjour dans notre pays. […] L’influence germanique L’esprit germanique, — il faut croire que cette formule est mieux que commode, qu’elle est nécessaire, car elle tend à passer dans le langage commun de la critique, au même titre que cette autre : l’esprit latin.
Crémieux fait le procès de ce fils prodigue de l’Université qu’est Pierre Benoit102, « romancier de l’histoire », il définit l’unanimisme de Jules Romains103 et la théorie de la mystification qui en est déduite, et ne l’a point provoquée comme vous pourriez le croire ; il nous désigne Jean Paulhan104 comme le promoteur d’un mouvement qui tend à approfondir le drame du langage et les rapports de la pensée avec lui et que des études de linguistique et de psychologie mettront bientôt en vedette, bien que ce mot soit fort mal choisi pour un être aussi modeste que singulier. […] Ce qui nous intéresse dans ce ministre, c’est qu’il défend une certaine qualité d’esprit et qu’il sait fuir, dans la vie publique, avec un art incomparable, l’emphase et la bassesse du langage et de la pensée. […] C’est en toute sécurité qu’il notait tous les soirs sur un carnet « tous ces distiques qui reluisent soudain dans la tirade comme un double échelon d’argent ; ces phrases qu’une forme de fer maintient tendues depuis des siècles au-dessous d’un langage desséché ; tous ces mots dédaigneux de vaincus à vainqueurs, de martyrs à leurs épouses, qui nous donnent soudain des os en ivoire, des ongles coiffés d’or, des yeux piqués de rubis ; tous ces débats de vers que l’indignation, la mort, le désespoir du héros interrompent et dont l’on ne peut secouer, comme d’un marbre, un raccord de plâtre, le second hexamètre. » Quand tout lui est connu du passé, des grands hommes, Simon part pour Paris.
Grâce à Montesquieu, les femmes, à leur toilette, ont cru pour la première fois comprendre le langage du droit ; et, dans les salons comme à la cour, où il avait plus d’un ami, la « jurisprudence universelle » est devenue, grâce à lui, un sujet de conversation. […] On feint de voir en eux les « prôneurs et les fauteurs de l’autorité despotique » ; on leur reproche « leur langage apocalyptique et dévot » ; ce sont « les ennemis des beaux-arts » [Cf. […] IV ; et Strauss, Voltaire]. — Liberté du langage et des allures de Voltaire à l’égard de Frédéric. — Ses querelles avec Lessing et avec La Beaumelle. — Il se brouille avec Maupertuis, — l’ancien ami de Mme du Châtelet, — et le président de l’Académie des sciences de Berlin. — La Diatribe du docteur Akakia, 1752. — Frédéric fait brûler le pamphlet par la main du bourreau. — Colère, humiliation et soumission de Voltaire [Cf.
Il ne subsiste plus aujourd’hui que dans les ridicules argumentations de quelques écoles de philosophie & de théologie, dans ce langage équivoque, barbare, énigmatique, qui est moins l’art de démêler le sens d’un texte, d’éclaircir les choses, que l’art de les embrouiller, de tourner les vérités les plus simples & les plus augustes, les plus grands points de la morale, en problêmes & en paradoxes. […] Quel est ce langage étranger ? […] Lorsqu’on la met, remarque-t-il, sur un langage bas, elle manque son but & ne sçauroit être expressive. […] Ceux que témoigne l’abbréviateur de l’Histoire ecclésiastique, ne sont pas le langage de l’impartialité.
Le romancier, me semble-t-il, doit s’appliquer à faire parler ses personnages dans leur langage propre et les situer dans un contexte en accord avec ce langage, autant dire avec leurs façons habituelles de sentir. […] C’est d’abord un juge, et qui a pour première qualité ce don que le langage courant appelle d’un mot si clair à la fois et si imprécis : le goût. […] … il déclame : Derrière chez nous il y a un vieux bocage, Le rossignol il y chant’ tous les jours ; Là il y dit en son charmant langage : Les malheureux sont malheureux toujours… Au regard si fin de ses yeux jaunes, « ses yeux de cuivre », comme il a dit un jour en faisant son propre portrait, j’eus l’impression qu’il étudiait sur moi l’effet produit par ce contraste de ses admirations et de ses cultures.
La France persiste, et veut sagement se retirer dans sa neutralité envers le reste de l’Italie après ses victoires : l’Angleterre change à l’instant de langage et de diplomatie, prend la place abandonnée par la France, et pousse le Piémont, la France, l’Italie entière aux extrémités où nous marchons, pour ne point nous laisser le pas, même dans l’anarchie du continent.
Dire qu’un tel être naît libre, n’est-ce pas abuser de la dérision du langage et de l’ironie du raisonnement ?
» Puis, dans une longue digression, railleuse et écrasante pour l’évêque, il lui fait une longue satire, acerbe et méprisante de langage, qui ne s’applique en rien à ce pauvre mendiant volontaire et charitable d’évêque de Digne, qui vit d’humilité et de lait dans une masure, pour se mettre au-dessous de tout le monde, et pour donner la moitié de sa farine aux pauvres de son diocèse.
Plutôt que de le quitter, j’irai au bout du monde avec lui en jupon blanc. » Elle ne s’arrêtera pas qu’elle n’ait tout ruiné ici ; on lui a persuadé de se laisser enlever par Bothwell pour accomplir plus tôt leur mariage ; c’était chose concertée entre eux avant le meurtre de Darnley dont elle est la conseillère et lui l’exécuteur. » C’était le langage d’un ennemi, mais l’événement justifia bientôt après la prophétie de la colère.
De là précisément l’exagération du raffinement, l’intempérance cérémonieuse des manières, l’extravagance spirituelle du langage.
C’est aux Pays-Bas qu’il naquit, dans l’esprit du pieux évêque Jansénius, au temps où les âmes inclinaient de toutes parts vers le stoïcisme philosophique ou chrétien, au temps où François de Sales, sous la douceur aimable de son langage, rétablissait l’impérieuse austérité de la morale évangélique.
Un écrit, qui représente mes idées philosophiques de cette époque, mon essai sur l’Origine du Langage, publié pour la première fois la Liberté de penser (septembre et décembre 1848), marque bien la manière dont je concevais le tableau actuel de la nature vivante comme le résultat et le témoignage d’un développement historique très ancien.
Mais, romantiques, ils le sont restés ; c’est-à-dire qu’ils ne se sont pas astreints, comme Wagner, à l’unique expression du développement sentimental, la musique n’est pas pour eux le langage de la dernière psychologie, ils sont des virtuoses encore, et ils continuent à broder, autour d’une très mince émotion non approfondie, des variations, toujours.
L'Auteur y parle d'avance le langage de la Postérité ; car il ne faut pas croire que la Postérité se laisse subjuguer par les hommages que le Siecle présent a rendus & rend encore à l'Auteur de la Pucelle.
Des soucis de culture classique, l’utilisation d’une langue mordante ou savoureusement pastichée d’après l’ancien langage du xviie siècle, figurent au premier plan de leur idéal esthétique.
Râteliers platoniques et Poésie ron-ron ont été publiés à Lausanne en 1918 et 1919 (sans nom d’éditeur), Pensées sans langage a été édité par Figuière en 1919 (Paris).
Une collusion en langage juridique est une entente entre des parties qui, en apparence et afin de leurrer, sont ennemies, l.
… Si, en notre qualité de critique, nous voulions donner dans un mot ridée de cette indigeste composition politique, anecdotique et littéraire, il faudrait parler le langage de Proudhon.
Ce qu’il sollicitait dans l’Église, il le repoussait dans l’État ; il fallait que, changeant sans cesse de position et de langage, il invoquât tour à tour les principes et les passions démocratiques contre les évêques, les maximes et les influences monarchiques ou aristocratiques contre les républicains naissants. […] De là ces formes de langage étranges qui semblent la violation de la syntaxe et le renversement de la grammaire. […] Ce solide contentement lui donne une sérénité parfaite et une gravité de langage très louable. […] En tout temps le langage copie la vie ; les habitudes du monde forment les expressions des livres ; comme on agit, on écrit.