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785. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Belloy, Auguste de (1815-1871) »

Charles Asselineau À de certains scintillements qui brillantent çà et là la poésie de M. le marquis de Belloy, on songerait plutôt à la baie de Naples et à ses heureux rivages, où l’ombre et la molle brise de Sicile lui ont sans doute conseillé ses deux dernières comédies : Le Tasse à Sorrente et la Mal’aria.

786. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » p. 540

Aujourd’hui nos mauvais Poëtes, ni même les bons, ne sont pas si heureux.

787. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » p. 562

Le sujet en est intéressant, le plan régulier, les épisodes sont bien amenés, les moralités naissent du sujet, les comparaisons sont justes, les images souvent heureuses ; malgré cela, le défaut de chaleur, d’élégance, de correction, un grand nombre de Vers foibles, durs, prosaïques, la monotonie qui regne dans les couleurs, la sécheresse du pinceau, les fautes contre la Langue & contre le goût, font que ce Poëme n’est pas plus lu que le Childebrand de Sainte-Garde, la Pucelle de Chapelain, le Saint Louis du P.

788. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rambert, Eugène (1830-1886) »

Il est le représentant, comme Frédéric Bataille chez nous, de ces natures naïves et fortes, nées parmi les pasteurs et les villageois, qui s’élèvent peu à peu par le travail et la méditation jusqu’aux plus hautes régions de la pensée, et à qui la poésie ouvre son domaine enchanté, trop souvent fermé aux heureux de ce monde… [La Revue bleue (17 août 1895).]

789. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 192

que l’on seroit heureux « Dans ce beau lieu digne d’envie, « Si, toujours aimé de Silvie, « L’on pouvoit, toujours amoureux, « Avec elle passer sa vie !

790. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » p. 219

Son Poëme de la grandeur de Dieu dans les merveilles de la Nature, a eu d’abord de la célébrité ; mais, à le bien examiner, il ne differe de ses autres Poésies, que par quelques morceaux heureux, & par des notes instructives à la vérité, mais tirées pour la plupart du Spectacle de la Nature, de M.

791. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » p. 60

Plus d’étude & plus d’attention à former son goût, auroient perfectionné ses heureuses dispositions pour la Scène lyrique.

792. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 218-219

On doit rendre justice aux bons motifs qui ont dirigé sa plume, dans la composition de ses Romans spirituels, quoique l’exécution n’en soit pas tout à fait heureuse.

793. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Martel, Tancrède (1856-1928) »

Marcel Fouquier J’aurais été heureux de dire tout le plaisir que m’ont causé les Folles Ballades de M. 

794. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 87-88

Le style en est simple, naturel, correct ; les images en sont piquantes & variées ; mais l'invention n'en est point heureuse, la narration en est souvent froide, la morale peu intéressante & mal amenée.

795. (1885) Les étapes d’un naturaliste : impressions et critiques pp. -302

si j’avais les ailes d’un oiseau, en un clin d’œil je serais heureuse ! […] Quatre candidats se présentèrent : le plus heureux dans ses thèses et dans ses discussions fut Vicens Garcia : la cure lui fut donc conférée. […] combien je suis heureux ! […] Il n’est pas heureux, le protestantisme, français ou exotique, — et si français qu’il soit, il est toujours plus ou moins exotique, — il n’est pas heureux avec les naturalistes. […] moi, qui étais si heureux !

796. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Première série

Les plus heureux sont récités quelquefois, ce qui n’est pas la même chose. […] Grenier a dû être heureux. […] Essayons donc de voir par où et comment il peut être heureux. […] Il est heureux parce, qu’il veut être heureux : ce qui est encore la meilleure façon qu’on ait trouvé de l’être. […] Hennebeau entre ses dents serrées ; est-ce que je suis heureux ? 

797. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME ROLAND — I. » pp. 166-193

Il ne faut pas repasser le crayon sur le pur dessin de cette figure fine et hardie, grandiose et gracieuse, intelligente et souriante ; vouloir ressaisir ce profil simple et net, modeste et fier ; oser retoucher ces jours d’enfance dont elle fixait, à travers les grilles de l’Abbaye ou de Sainte-Pélagie, en couleurs si distinctes, la fraîcheur et les enchantements, depuis l’atelier de son père au quai des Lunettes et cet enfoncement favori du petit salon où elle avait élu domicile, depuis les catéchismes de l’église Saint-Barthélemy, la retraite au couvent de la rue Neuve-Saint-Étienne pour sa première communion, et les promenades au Jardin des Plantes, jusqu’à son séjour heureux et recueilli chez sa grand’maman Phlipon dans l’île Saint-Louis, son retour au quai paternel proche le Pont-Neuf et ses excursions du dimanche au bois de Meudon. […] Ces détails si vrais, si faciles, si heureux de présence d’esprit et de liberté d’expression, ces innocents et profonds souvenirs se jouant d’eux-mêmes dans le cadre sanglant, funèbre, qui les entoure, qui les resserre à chaque instant et qui bientôt va les supprimer avant la fin et les écraser, forment une des lectures éternellement charmantes et salutaires, les plus propres à tremper l’âme, à l’exhorter et à l’affermir en l’émouvant. […] conclut-elle, il n’y a que cela pour ordonner les affaire et pour rendre les peuples heureux. » A travers cette faiblesse et ce manque de science politique positive, percent à tout moment des vues fort justes et fort prévoyantes qui montrent qu’elle ne se faisait pourtant pas illusion sur l’état réel de la société. […] La teinte philosophique et raisonnable qu’elle revêt, qu’elle affecte un peu, la rend même plutôt antipathique et injuste pour les beaux esprits et les littérateurs en vogue, si chers à Mlle Necker : c’est le contraire de l’engouement ; elle ne perd aucun de leurs ridicules, elle trouve la mine de d’Alembert chétive, le débit de l’abbé Delille maussade ; Ducis et Thomas lui paraissent se prôner l’un l’autre, comme les deux ânes de la fable, et elle verrait volontiers un homme de lettres médiocre en celui dont Mme de Staël a dit si parfaitement : « Garat, alors ministre de la justice, et, dans des temps plus heureux pour lui, l’un des meilleurs écrivains de la France. » Qu’on n’aille pas faire de Mme Roland toutefois un pur philosophe stoïque, un citoyen rigide comme son mari, en un mot autre chose qu’une femme.

798. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre cinquième »

Aussi remercie-t-il je ne sais quelle beauté des Amours diverses, d’être plus infidèle que Diane, plus cruelle qu’Hippolyte plus volage que Cléonice : Je vous suis donc, madame, obligé grandement Puisque, pour vous aimer, j’ai cet heureux tourment. […] Le malheur dans les amours de tête était un titre assuré aux charges et aux biens d’Église ; aussi se gardait-on bien d’être heureux. […] Marchez donc sur ses pas ; aimez sa pureté, Et de son tour heureux imitez la clarté. […] Heureux qui a l’œil assez sûr pour voir à quelle hauteur Malherbe a suspendu la plume du poëte, et qui résiste à l’aller prendre témérairement, au risque des misères attachées aux entreprises vaines ou aux succès qui ne doivent pas durer !

799. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « I »

Nous n’avons rien à rectifier aux faits que nous avons racontés dans notre dernière chronique ; le dénouement de l’histoire a été plus heureux que nous n’osions l’espérer, et nous en félicitons chaudement tous les intéressés. […] On a déploré toutefois que cet heureux succès ait été acheté par une malheureuse concession. […] Au point de vue de l’instrumentation, ce qui caractérise plus particulièrement cette magistrale symphonie, c’est l’intéressant et très heureux emploi du piano dans l’orchestre ; le rôle de l’orgued, quoique fort beau, n’y est pas néanmoins aussi remarquable. […] La salle du théâtre de Weimar est petite et n’est entourée que d’un balcon et d’une grille ; mais les proportions en sont assez heureuses et le ceintre est dessiné de manière à offrir un contour gracieux aux regards qui parcourent la rangée de femmes bordant comme une guirlande non interrompue le rouge ourlet de la balustrade.

800. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Monsieur de Latouche. » pp. 474-502

Son style s’en ressentit toujours ; ce style, semé de bien des traits heureux, manquait foncièrement par la trame. […] Il a des vers isolés charmants, des alliances de mots heureuses, poétiques, élégantes ; il a les éléments de tout, « mais le tissu manque sous ses fleurs brodées ». […] Ces lettres présenteraient donc le contraste singulier de deux hommes, dont l’un a été toujours malheureux, et, parce qu’il a été malheureux, est devenu pape, l’autre, toujours heureux, est resté Arlequin. […] Malgré tout, il y a des choses heureuses, véritablement italiennes ; les coins de paysage sont bien touchés.

801. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1858 » pp. 225-262

L’après-demain, survient un de ses amis qui lui dit : « Tu es heureux, toi seul as des femmes ! […] Les deux femmes alors hissées sur un cheval que Penguilly trouve par un heureux hasard à acheter. […] » * * * — Je ne suis pas aussi heureux que ces gens qui portent, comme un gilet de flanelle qu’ils ne quittent même pas la nuit, la croyance en Dieu. […] Flaubert, une intelligence hantée par de Sade, auquel il revient comme à un mystère et à une turpitude qui l’affriolent, et gourmand de la turpitude et la collectionnant, et heureux, selon son expression, de voir un vidangeur manger de ce qu’il transporte, et s’écriant, toujours à propos de M. de Sade : « C’est la bêtise la plus amusante que j’aie rencontrée ! 

802. (1897) Un peintre écrivain : Fromentin pp. 1-37

Évolution heureuse, et qui nous rappelle cette vérité, parfois méconnue, que les hommes ne sont pas seulement des esprits songeurs et des âmes repliées, mais des âmes pensantes dans des corps agissants, enveloppés les uns et les autres par l’humanité vivante et par la nature. […] Dès lors, les expressions heureuses abonderont sous sa plume. […] S’il ne peut être heureux lui-même, et je crois, en effet, qu’il ne peut pas l’être, il a cette consolation de faire des heureux autour de lui, sa femme, ses enfants, des paysans, et d’être utile.

803. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XIII. »

On pourrait le supposer, en trouvant dans un jeu poétique de Théocrite, dans l’Épithalame d’Hélène, une rencontre si heureuse, ou plutôt une si visible imitation des brûlantes images du voluptueux monarque de Judée. […] Un tour de génie particulier, quelques accidents heureux d’imitation, quelques mouvements nouveaux de l’âme, peuvent toujours y échapper. […] Alors que le plus jeune des fils d’Atrée, heureux époux, enfermait avec soi Hélène, la fille chérie de Tyndare, toutes chantaient, applaudissant en cadence du mouvement de leurs pas entrelacés ; et la maison retentissait du cri de l’hymen : — As-tu sommeillé jusqu’au point du jour, ô gendre bien-aimé ? […] Ce charme est emprunté à la poésie plus antique, aux images plus simples encore de l’Orient ; il vient de cette poésie primitive de la Judée : et c’est ainsi que, par la puissance de l’imitation sur un heureux génie, par l’idéal qu’elle lui fait sentir dans les lointaines images d’un temps dissemblable du sien, un lettré de Syracuse et d’Alexandrie, un poëte de cour, chez un peuple vieilli de luxe et de servitude, a pu trouver cette gracieuse mélodie des idylles grecques, et ajouter, si tard, des fleurs fraîches écloses à la couronne d’Homère, de Simonide et d’Anacréon.

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