Ses bras étaient d’une éclatante beauté ; sa taille, grande, mais un peu forte, à la manière des statues grecques, caractérisait énergiquement la jeunesse et le bonheur ; son regard avait quelque chose d’inspiré.
Ces hommes sont barbares, violents, brutaux, sans délicatesse, de pauvres et étroits cerveaux peu garnis d’idées : où est la souplesse merveilleuse, la richesse épanouie de l’âme grecque, même aux rudes temps des guerres homériques ?
Il connaît peu les Grecs, les Latins et les classiques français : il ne se rattache pas à une tradition.
Madame Tallien, madame de Beauharnais, madame Récamier, madame Gay, étaient de belles idoles grecques qui firent un moment, sous le Directoire, rêver Athènes au peuple de Paris.
On en peut citer un exemple bien remarquable dans les belles spéculations des géomètres grecs sur les sections coniques, qui, après une longue suite de générations, ont servi, en déterminant la rénovation de l’astronomie, à conduire finalement l’art de la navigation au degré de perfectionnement qu’il a atteint dans ces derniers temps, et auquel il ne serait jamais parvenu sans les travaux si purement théoriques d’Archimède et d’Apollonius ; tellement que Condorcet a pu dire avec raison à cet égard : « Le matelot, qu’une exacte observation de la longitude préserve du naufrage, doit la vie à une théorie conçue, deux mille ans auparavant, par des hommes de génie qui avaient en vue de simples spéculations géométriques. » Il est donc évident qu’après avoir conçu d’une manière générale l’étude de la nature comme servant de base rationnelle à l’action sur la nature, l’esprit humain doit procéder aux recherches théoriques, en faisant complètement abstraction de toute considération pratique ; car nos moyens pour découvrir la vérité sont tellement faibles que, si nous ne les concentrions pas exclusivement vers ce but, et si, en cherchant la vérité, nous nous imposions en même temps la condition étrangère d’y trouver une utilité pratique immédiate, il nous serait presque toujours impossible d’y parvenir.
La cité a existé chez les Phéniciens, comme chez les Romains et les Grecs ; on la trouve en voie de formation chez les Kabyles.
Ainsi, elle n’était pas seulement, comme Mme de Sévigné, une femme qui avait appris le latin et l’italien, elle avait appris aussi le grec ; l’italien, cela va sans dire, à cette époque l’italien faisait partie de l’éducation féminine.
Balzac vaut bien pour le moins, pédanterie à part, la plupart de ces vieux manuscrits grecs qu’on retrouva au xve et au xvie siècle, et qui furent imprimés, par les Lévy du temps, avec un respect, un amour, et presque une piété que les éditeurs n’ont plus guères !
Bornons-nous pour le moment à mettre sur la représentation simple, développable en images multiples, un nom qui la fasse reconnaître — nous dirons, en faisant appel au grec, que c’est un schéma dynamique.
Comme le confident de la tragédie française, il ne raconte à son auguste interlocuteur que ce que celui-ci sait mieux que personne ; mais, en revanche, comme le chœur grec, il a son franc-parler sur toutes choses. […] Pour nous faire détester le despotisme, qu’on nous peigne les Grecs tels qu’ils sont, tels que les Turcs les ont faits. […] On n’embrassera pas votre fille pour l’amour du grec, mais son petit garçon l’aimera bien un jour pour l’amour du latin qu’il apprendra si doucement sur ses genoux. […] I On raconte qu’Hérodote ayant lu son histoire aux Grecs assemblés aux jeux Olympiens, les auditeurs en furent tellement charmés, qu’ils donnèrent le nom d’une Muse à chacun des neuf livres qui la composent. […] Enfin, faut-il voir tous les habitants de Coulonges comme « le peuple en larmes de la tragédie grecque, le rameau des suppliants à la main, conjurant les dieux de les délivrer des iléaux et des monstres qui les déciment » ?
L’Inconstante est un livre parfait, mais de la perfection la plus déconcertante de toutes : cette lisse perfection de certains chefs-d’œuvre mineurs — d’une figure de vase grec ou d’une épigramme de l’Anthologie — qui n’offre rien à la prise et qui plus sûrement peut-être nous élude que celle des grands chefs-d’œuvre lesquels pour nous instruire ou plutôt pour nous leurrer nous proposent du moins l’appât de cette grandeur elle-même. Oui, c’est bien de cet art grec mineur que L’Inconstante se rapproche le plus. […] C’est par là que l’Inconstante rejoint le sentiment grec et atteint dans la dernière scène à ce tragique si pur et si serein : tout le nécessaire y est dit, mais nulle parole n’est prononcée pour amplifier l’événement, de ces vaines paroles qui, dans les circonstances dramatiques, ont surtout comme objet de nous renvoyer le son de notre voix. […] Et cependant — tels sont les remous de la croissance du génie — il ajoute aussitôt : « Je lis du grec et je songe à écrire ». […] Je n’ai pas parlé d’Olive — dont le plus bel éloge, c’est que, bien qu’elle n’ait appris le grec que pour complaire à Prémery, elle n’était pas indigne de lire Antigone dans le texte —, mais j’ai voulu concentrer mes réflexions sur les points qui demeurent en litige.
Il est permis de comparer la nature de quelques-unes de ces obligations, — comme d’imprimer sur de beau papier, en beaux caractères, avec de belles marges, sous la surveillance de correcteurs congrus en la langue latine , et capables au moins de lire le grec, — à ces conditions que plus tard les règlements de Colbert imposèrent à l’industrie française en général, et plus particulièrement à l’industrie de luxe.
Longtemps ce travail fut considéré comme sa première gloire ; de même à Rome, sous Cicéron, dans la disette originelle de la poésie nationale, les traducteurs des pièces grecques étaient aussi loués que les inventeurs. […] Vois cette bande de spectres, chacun une torche à la main : ce sont les spectres des Grecs immolés dans les batailles, laissés sur la plaine sans sépulture, sans honneur !
Des deux familles divines, la grecque et la chrétienne, aucune ne paraissait capable de rentrer dans le monde épique. […] Celui qui, en restant poëte, s’est fait naturaliste et géologue, qui a suivi dans les fissures des roches les eaux tortueuses lentement distillées et poussées enfin par leur propre poids vers la lumière, peut se demander, comme autrefois les Grecs, en les regardant tournoyer et chatoyer sous leurs teintes d’émeraude, ce qu’elles peuvent penser, si elles pensent.
Il est clair que dans nos sociétés, qui ressemblent à de vastes Scythies, au milieu desquelles les cours, les grandes villes, les universités représentent des espèces de colonies grecques, un tel mode de sélection amènerait des résultats absurdes ; il n’est pas besoin de s’y arrêter. […] Un sénat comme celui de Rome et de Venise remplit très bien le même office ; les institutions religieuses, sociales, pédagogiques, gymnastiques des Grecs y suffisaient parfaitement ; le prince électif à vie a même soutenu des états sociaux assez forts ; mais ce qui ne s’est jamais vu, c’est le rêve de nos démocrates, une maison de sable, une nation sans institutions traditionnelles, sans corps charge de faire la continuité de la conscience nationale, une nation fondée sur ce déplorable principe qu’une génération n’engage pas la génération suivante, si bien qu’il n’y a nulle chaîne des morts aux vivants, nulle sûreté pour l’avenir.
Non, sauf chez les Grecs, je ne connais pas de bustes pareils : oui des bustes supérieurs à ceux de Houdon, au fond d’un faire un peu sec et rétréci, oui des bustes ou aucun sculpteur n’a mis comme lui, dans le marbre, le bronze, la terre cuite, la vie grasse de la chair. […] Et ce bronze repose sur un pied admirable, un morceau de bois plié à la façon d’une serviette, avec l’incrustation d’une grecque en argent sur les rebords, et, sur le plat, des poésies également incrustées en argent.
Joseph Vianey, professeur à l’Université de Montpellier, nous montre comment José-Maria de Heredia utilisa pour la composition de ses sonnets grecs la mythologie hellénique et les textes des épigrammatistes de l’anthologiep. […] Il s’agit du texte communément appelé aujourd’hui Anthologie palatine, qui est un regroupement de poèmes grecs, principalement d’épigrammes, où se côtoient une cinquantaine de poètes issus de la période classique comme de la période byzantine. […] La partie consacrée aux « sonnets grecs de Heredia » a été publiée en deux fois dans les volumes du 29 juin et du 6 juillet 1911 (p. 721-735 et 769-784).
Axenfeld, d’Odessa, professeur de pathologie interne ou médicale, est de la religion grecque ; M.
Selon Goethe, comme selon les philosophes indiens, comme selon les philosophes chrétiens transcendants, comme selon les philosophes grecs et romains eux-mêmes (voyez le mot de Cicéron antiquissimum purissimum !)