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829. (1912) Le vers libre pp. 5-41

On mobilisait contre nous les plus vieilles gloires ; ainsi on obtint un anathème écrit de Gustave Nadaud. […] La gloire de Villiers de l’Isle-Adam date des symbolistes. […] J’ai conté jadis qu’un très brave homme, qui n’était pas un lyrique énorme, Emmanuel des Essarts, en avait fait pour la gloire du Parnasse le dénombrement.

830. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre V. Seconde partie. Des mœurs et des opinions » pp. 114-142

Plus d’une fois, sans doute et surtout en dernier lieu, on a voulu dénaturer cet esprit militaire, en le faisant servir à la conquête ; mais il sera toujours l’amour de la gloire acquise par le danger, car le Français ne se laisse pas conduire seulement par le sentiment du devoir, trop sec et trop métaphysique pour lui ; enfin cet esprit militaire est protecteur avant tout ; il doit donc toujours tendre à redevenir de la chevalerie. […] Autrefois un homme qui se présentait avec une illustration de naissance, et qui pouvait y joindre une gloire personnelle, avait d’incontestables avantages, parce que sa renommée s’appuyait sur une considération déjà acquise : son nom portait par lui-même une signification traditionnelle. […] Nos rois ont étendu et honoré le nom français : tous nos souvenirs de gloire tiennent à eux comme nos souvenirs de religion.

831. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XII : Pourquoi l’éclectisme a-t-il réussi ? »

Cousin dans le panthéisme, a réduit sa philosophie à un monceau de phrases inexactes, de raisonnements boiteux et d’équivoques visibles ; en sorte que, lorsque l’amour du dix-septième siècle lui eut plus tard enseigné le style simple, ses doctrines n’ont plus eu d’appui que le préjugé public, sa gloire de philosophe et son génie d’orateur. […] Cousin eut justement la gloire, et injustement le profit. […] On avait renversé nos derniers philosophes français, et l’on avait besoin d’une gloire nationale.

832. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 265

Sa réputation dans les Lettres fait la moindre partie de sa gloire.

833. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 507

Cette affectation de recueillir tout ce qui est parti de la plume des Grands hommes, nuit souvent plus à leur gloire qu’elle n’y contribue.

834. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » p. 108

S’il étoit question d’apprécier son style, on pourroit se dispenser de chercher des comparaisons aussi glorieuses ; mais M. l’Abbé Lebeuf aura au moins la gloire d’avoir servi utilement les Lettres, par ses recherches laborieuses & ses heureuses découvertes.

835. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 268

Quant à nous, nous dirons que quelques Articles fournis à l’Almanach de Lyon, qu’un peu de part à la confection de l’Almanach des Muses, que l’honneur d’avoir travaillé au Journal des Dames, Ouvrage malheureux, qui est venu expirer entre ses mains, après avoir passé par tant de mains meurtrieres, seroient des titres bien foibles pour prétendre à la gloire.

836. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Buffenoir, Hippolyte (1847-1928) »

. — Pour la gloire (1892).

837. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 308

Jacques-François Blondel, Professeur Royal d’Architecture, renouvelle aujourd’hui la gloire de ce nom, ou, pour mieux dire, il ajoute infiniment à sa célébrité, par des Ouvrages qui, par leur nombre & leur mérite, surpassent ceux des autres Blondels, qui ne sont pas ses parens, comme il a eu la modestie de le declarer dans une Feuille périodique.

838. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 319

C’est un mérite sans doute, que de savoir narrer avec esprit, en vers libres & faciles ; mais ce mérite n’est pas suffisant, quand on aspire à la gloire d’un succès solide & durable.

839. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 342

Mais un Auteur sans prétention, qui travaille moins pour la gloire que par attrait, ne doit pas être jugé à la rigueur, d’autant plus que celui-ci a, par intervalles, des lueurs de talent, propres à faire oublier ses défauts.

840. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » p. 232

L’établissement des Journaux dont il est l’inventeur, est un titre suffisant pour sa gloire.

841. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » p. 398

Vaillant fut dans la suite très-sensible à la gloire qu’il s’attira par ce bizarre trait de courage.

842. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre premier »

Perrault rend la cause meilleure en adoptant la gloire de ces modernes, y compris Boileau, auquel il fait habilement une place parmi eux. […] Mais s’il y a eu quelque gloire dans cette querelle, c’est pour la femme illustre qui est restée, contre le préjugé d’une époque puissante et brillante, de l’avis de l’esprit humain. […] Il y avait eu un temps où Fontenelle ne touchait aux grands hommes que pour les rabaisser, où, pour ruiner l’autorité, il essayait de déshonorer la gloire. […] Des quatre champions des modernes, dans la guerre contre l’antiquité, Fontenelle est le seul qui se soit racheté de sa part dans le travers commun par la gloire d’ouvrages durables. […] Quand on parle de la raison qui met sa gloire à abdiquer, on a nommé Pascal.

843. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre VII. La littérature et les conditions économiques » pp. 157-190

Benserade fait descendre du ciel les Muses et toutes les divinités pour célébrer la gloire du nouvel Apollon, du roi-soleil. […] Ton œuvre sera éphémère : mais tu ne te soucies pas d’une gloire posthume, n’est-ce pas ; et tu auras pu te payer, ta vie durant, toutes les jouissances du luxe et même l’illusion du succès littéraire. […] Les éloges tarifés sont entrés dans le courant des mœurs littéraires ; on commence à trouver naturel d’acheter sa gloire : n’est-ce pas aussi une marchandise qui se monnaie à son tour ? […] Après le règne de Louis XIV, on s’avise que de grands écrivains font autant pour la gloire d’un peuple que de grands capitaines ou de grands diplomates ; on s’aperçoit que les Corneille, les Molière, les Racine ont opéré des conquêtes plus durables que celles du grand roi, et si Voltaire peut traiter presque d’égal à égal avec des têtes couronnées, en sa qualité de roi de l’opinion publique, s’il a des correspondants et des flatteurs parmi les souverains d’Europe, il doit en partie ce prestige au souvenir de ses illustres devanciers, à l’admiration qu’ils ont inspirée, à la haute idée qu’ils ont donnée des droits sacrés du génie. […] Il n’y a que cela qui se vende. » Et par leur intermédiaire la littérature a subi jusqu’en ses mœlles l’action de ces motifs peu relevés qui faisaient dire déjà au héros de la Métromanie: Ce mélange de gloire et de gain m’importune.

844. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « IV »

Entré pour jamais dans la gloire, le musicien-poète règne sur l’art universel, au niveau d’Eschyle, de Shakespeare et de Beethoven. […] La gloire de l’intelligence n’est pas celle du cœur, et les insultes de notre ennemi national n’ont rien à voir dans l’hommage que méritent ses œuvres. […] Voici sa conclusion : « Berlioz, nous émerveille parfois et nous touche souvent ; nous sommes fiers de sa gloire, mais il semble qu’il soit loin de nous et tourmenté de préoccupations qui ne sont plus les nôtres. […] Ils n’eurent point la vérité, et pourtant lui rendirent témoignage. — De là notre reconnaissance et leur gloire. […] Ce n’est donc pas une œuvre à la gloire du wagnérisme.

845. (1856) La critique et les critiques en France au XIXe siècle pp. 1-54

On évite aisément l’absurdité en parlant comme parle la gloire ; et, si l’on se trompe avec tout le monde, cette erreur commune compte pour une vérité. […] Geoffroy, Dussault, Feletz ont joui d’une gloire viagère aussi brillante qu’une composition naturellement éphémère peut la procurer. […] Progrès à désirer Il semble que les juges du camp devraient être des combattants émérites, qui jouiraient de leur gloire en la partageant. […] Ils méritent une gloire brillante encore : car, s’il leur manque, pour créer, un degré de vigueur et d’audace, ils compensent la force de l’imagination par la finesse du goût. […] L’acheteur ferait d’ailleurs un sot marché : la gloire ainsi acquise durerait moins que son argent.

846. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » p. 110

Et est-ce avec de pareilles ressources qu’on peut prétendre à la gloire de dire la vérité, & à celle de bien écrire l’Histoire ?

847. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » p. 355

Il n’en est pas certainement dans la Littérature comme dans la Noblesse : l’Auteur d’une grande Maison est ordinairement un homme d’un grand mérite, & c’est de lui qu’on se fait gloire de dater ; tandis que le plus souvent un Ecrivain obscur est l’inventeur d’une nouvelle génération poétique : mais son obscurité n’est pas une raison pour se dispenser de l’hommage qu’on doit à son invention.

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