« Si l’on vous disait : Il est un jeune homme, heureusement doué par la nature et formé par l’éducation ; il a ce qu’on appelle du talent, avec la facilité pour le produire et le réaliser ; il a l’amour de l’étude, le goût des choses honnêtes et utiles, point de vices, et, au besoin, il se sent capable de déployer de fortes vertus.
C’est comme une feuille de papier blanc qu’on aurait dans la tête, et sur laquelle la pensée, non encore formée, griffonnerait de l’écriture vague et illisible… Et les lassitudes mornes, et les désespoirs infinis, et les hontes de soi-même de se sentir impuissant dans son ambition de création.
Tour à tour et en même temps poète dramatique et lyrique, romancier, historien, voyageur, critique d’art, philosophe, naturaliste, musicien, botaniste, dessinateur, chimiste, ayant à peu près traversé toutes les catégories de l’esprit humain, Gœthe n’était pas, bien évidemment, venu comme cela d’une seule coulée, et son œuvre a trop de faces pour que nous ne soyons pas obligé de les disjoindre pour les juger… Or, le plus large et le plus beau de ces morceaux qui forment la mosaïque de Gœthe, celui que probablement il estimait le plus, — si son orgueil, surexcité par le bonheur insolent de toute sa vie, ne le faisait pas s’avaler tout entier dans ses moindres miettes, comme une hostie, — devait être certainement son théâtre, Nous prendrons donc son théâtre d’abord pour le juger.
La sortie est très belle et remplie d’hommes : on passe par un corridor vivant, formé par des centaines de personnes, un corridor comme à Nice, mais à Nice il n’est formé que par quelques personnes, tandis qu’ici c’est un plaisir de sortir de l’Opéra.
Mais depuis ce temps il s’est poli et formé.
Chacun traverse à son tour et machinalement le petit pays des chicaniers râpés, s’écorche dans les broussailles des ergotages et se charge d’une dossée de textes : rien de plus ; le vaste corps de sciences qui devait former et vivifier toute la pensée de l’homme s’est réduit à un manuel.
— n’est-ce pas le style du moyen âge, le sentiment de cet art, qu’on croirait par moments n’avoir eu pour modèle qu’un peuple de figures à demi formées et comme une race de vivants embryonnaires ?
. — Les biographies qui forment la collection Les Célébrités d’aujourd’hui, librairie E.
Après avoir fermé le volume, lorsqu’on retombe sur soi-même, dans le calme plat de tous les jours, on se sent à vide je parle ici des impressions de la jeunesse, dans ce cas, elle seule nous intéresse puisqu’il s’agit de former sa conscience, son intelligence et son cœur.
« Disons donc que George Sand, âme immense et formée de tous les contrastes, est partout et nulle part, est tout et n’est rien, si ce n’est un grand poète. » Bravo, M.
Nous admirons dans l’Artémis grecque une incomparable pureté de type : mais que ne doit pas notre curiosité au savant qui a mis à nu, dans l’île de Délos, ces quelques statues ruinées aux trois quarts, qui reproduisent un type inférieur de beauté et forment une série étroite où se marquent, degré par degré, les progrès de l’art archaïque ? […] Jules Lemaître a pu dire très justement qu’on formerait, en réunissant leurs tableaux, une sorte de géographie pittoresque et morale de la patrie française99.
Il ne faut quelquefois qu’un homme accrédité pour entraîner tout un peuple ; peut-être que sur Homere Licurgue seul donna le ton à toute la Grece ; mais quand une fois l’opinion publique s’est formée d’après le jugement de quelques particuliers ; les particuliers à leur tour se laissent entraîner au public ; tout tentez qu’ils seroient d’abord de démentir l’opinion vulgaire, ils aiment mieux s’y accommoder, que de s’exposer aux contradictions ; ils font davantage ; ils tournent leur esprit à la justifier ; et ils ajoûtent au sentiment aveugle de la multitude, des raisons séduisantes qui affermissent le préjugé ; le grand nombre de ceux qui admirent Homere sans l’avoir lû, force un homme qui l’éxamine à parler comme eux. […] Voilà l’éclat de l’entreprise et le péril de la retraite ; deux raisons, qui jointes ensemble, se prêtent mutuellement de la force, et qui forment, pour ainsi dire, un double engagement de constance.
Il a formé l’âme française, qui lui doit une double grâce. […] Le subtil Marivaux abonde en remarques ingénieuses, pénétrantes, malignes ; je ne crois pas que ces diverses remarques se réunissent et forment une vivante unité. […] Ensuite, il s’est mis en tête de « former à la vertu » l’âme de la cuisinière : il devra passer quelques semaines de repos dans le Valais.
Lundi 23 mars Auguste Sichel affirmait, ce soir, que l’allemand de Henri Heine, était un allemand tout spécial, presque une langue particulière, une langue à phrases courtes, sans précédents dans la langue germanique, et qu’il croyait formée par l’étude du français des encyclopédistes, du français de Diderot.
Zola m’entretient de sa fatigue à finir La Débâcle, de la copie énorme du bouquin qui aura six cents pages, disant que le manuscrit est en train d’avoir mille pages de trente-cinq lignes — les petites pages habituelles de sa copie, formées d’une feuille de papier écolier, coupée en quatre.
Seigneur, de vos bontés il faut que je l’obtienne ; Elle a. trop de vertus pour n’être pas chrétienne : Avec trop de mérite il vous plut la former, Pour ne vous pas connaître et ne vous pas aimer, Pour vivre des enfers esclave infortunée, Et sous leur triste joug mourir comme elle est née. […] Les ponts biais forment des ouvrages d’art admirables, surtout pour les chemins de fer, sous le nom de viaducs, et surtout quand ils sont en pierre, et qu’ainsi ils ont la forme de voûte romaine. […] Et nous pouvons le dire à présent, nous qui avons été formés aux disciplines bergsoniennes, et à présent que l’humanité a passé par la pensée bergsonienne, et nous qui avons les ressources du langage bergsonien, Corneille s’était donné la grâce.
Cet Enfant prodigue et les morceaux qu’il y a joints forment, je crois, son plus beau livre.
Upon which disappointment, he, who found the former evasion, took heart and said : Brothers, there is yet hopes, for though we cannot find them totidem verbis, nor totidem syllabis, I dare engage we shall make them out tertio modo, or totidem litteris.
Contre l’orchestre s’est formé un quadrille, que de suite a entouré tout le monde, attiré par la vue de la seule jolie femme du bal, une Juive, une jeune Hérodiade, une fleur de la perversion parisienne, un merveilleux type de ces fillettes éhontées qui vendent du papier à lettres dans les rues, à la brune.