Chez les Grecs, le ciel finissait au sommet de l’Olympe, et leurs dieux ne s’élevaient pas plus haut que les vapeurs de la terre.
Section 21, de la maniere dont la réputation des poëtes et des peintres s’établit Je m’acquitte de la promesse que j’ai faite au commencement de cet ouvrage, d’examiner avant que de le finir la maniere dont la réputation des peintres et la réputation des poëtes s’établissent.
moi aussi, j’ai cru quelque temps que tout était fini pour notre vieille Europe. […] Tout invincible qu’il était, il aurait fini par comprendre qu’il y avait quelque chose de jugé sans retour et qui, d’agonie en agonie, achevait d’expirer. […] Ballanche y revient souvent dans son écrit ; il le conclut en ces termes mémorables : « Ce qui a toujours troublé la raison des fabricateurs de systèmes, c’est qu’ils ont toujours voulu faire tendre l’espèce humaine au bonheur, comme si l’homme était sans avenir, comme si tout finissait avec la vie, comme si, enfin, on pouvait être d’accord sur les appréciations du bonheur. » M. […] Je ne voudrais pourtant pas que cette Étude sur Ballanche finît sur un incident tout personnel, et pour laisser de l’éminent écrivain une idée plus précise encore et plus réelle que je ne pouvais la donner de son vivant, je crois ne pouvoir mieux faire que de traduire de l’anglais une ou deux pages qui le concernent dans un Essai intitulé Madame Récamier, dû à la plume spirituelle et juste de Mme Mohl. […] Il avait fini par tout dépenser, et il commençait à emprunter.
La première de leurs erreurs est de croire à la perfectibilité indéfinie de l’homme fini. Ils ne font ni lois ni constitutions pour les peuples, ils font des poèmes ; leurs plans de sociétés sont l’opium des imaginations malades des peuples ; l’accès de délire qu’ils donnent aux hommes finit par des fureurs, et les fureurs finissent par l’anéantissement des sociétés. […] Le pasteur et lui finissent par se brouiller et par s’excommunier pour des vétilles de sacristie ; les habitants prennent parti pour leur prêtre, et lancent des pierres, pendant la nuit, contre les fenêtres de Rousseau. […] Sur ce chemin de la nature et de la vérité, vous trouverez quelques progrès bornés par la condition finie de l’élément imparfait de toute institution humaine : l’homme.
On aura soin également de marquer les étapes par lesquelles le français, relégué d’abord avec mépris hors de l’école, finit par y pénétrer en vainqueur. […] Elle a opposé une barrière infranchissable à certains mots créés par le peuple ou les écrivains, ou encore importés de l’étranger ; elle a forcé les autres à faire un véritable stage avant d’obtenir leurs lettres de grande naturalisation ; elle les a traités comme des candidats à la nationalité française, dont bon nombre, après trois ou quatre scrutins, ont fini par obtenir droit de cité. […] Cela est si vrai que l’Académie finit toujours par céder, quand le public s’obstine à lui donner tort. […] Une transformation analogue s’est produite pour le prix de poésie, créé par Pellisson ; pendant un siècle environ, le sujet imposé fut la mise en relief de l’une des vertus du souverain ; mais il arriva que le nombre de ces vertus royales, si grand qu’il pût être, finit par s’épuiser, et, à partir de l’an 1753, le choix des sujets à traiter prit une variété qui n’est plus aujourd’hui emprisonnée dans aucune limite. […] Le siècle qui finit fut témoin d’un spectacle tout à fait semblable.
C’est ce qu’on appelle la théologie, la religion, le sacerdoce, la morale, la philosophie d’un peuple : La théologie, science de Dieu et de l’âme, la première et la dernière de toutes les sciences, celle qui commence tout, celle qui finit tout, celle qui contient tout. […] À supposer que cela fût possible, l’homme, au moment de rentrer dans le sein de la terre par la mort, trouverait encore avec raison sa vie courte ; car tout ce qui finit est court pour une pensée qui comporte et qui rêve l’immortalité. […] L’égoïste est né pour lui seul, l’homme collectif est né pour ses semblables : se dévouer au perfectionnement relatif ou absolu, limité ou illimité, fini ou indéfini, local ou universel, viager ou éternel de ses semblables, c’est donc le devoir, c’est donc la vertu ! […] » Elle monte par la pensée au fond des firmaments qui n’ont point de fond ; et elle dit : « Il est là » ; elle descend aux bornes de l’éther inférieur qui n’a point de borne, et elle dit : « Il est là » ; elle s’étend aux extrémités de l’espace qui n’a point d’extrémité, et elle dit : « Il est encore là, il ne finit jamais, il commence toujours, et il est tout entier partout où il est. » Elle dit : « Il n’y a ni grandeur ni petitesse devant lui ; les choses ne se mesurent qu’à la gloire qu’elles ont d’émaner de lui. […] Parents, amis, frères, amante même, finissent par se lasser de dévouement ou par s’épuiser de forces.
(Car le « piéton » attendait ma lettre et m’a obligé de la finir brusquement.) […] Une anecdote charmante, pour finir. […] On commence par les mots, on finirait par la langue, et ce serait le volapük ! […] C’est fini. […] Les esprits finiraient donc par se ranger en un petit nombre de catégories.
Cela peut finir très mal ; mais c’est toujours un peu comique. […] Muet d’admiration, il avait fini, et je l’écoutais encore. […] La pièce est finie. […] La pièce est finie, vous dis-je ; c’est une pièce finie qui fait sembler de durer encore. […] Commencez par des douceurs ; finissez par des menaces.
Dès que Polynice et Etéocle sont tués l’un et l’autre, la pièce est finie. […] D’autant plus qu’ils finissent par se battre en combat singulier avec l’acharnement que l’on sait. […] On finit par le mettre à la raison ; mais c’est assez rude. […] Ce furent des parallèles qui ne finissaient plus. […] N’y tenant plus, Casimir Périer finit par crier : « Ici, d’Argout !
Il s’exaltait, finissait par croire à son rêve, et devenait le premier homme du monde : académicien, député, ministre. […] Il a commencé avec deux cents louis et finit avec dix-sept millions. […] Une hospitalité prodigue, de mauvaises récoltes, des crises financières, la banqueroute d’un de ses amis finirent par le ruiner. […] Il était malade, il avait quatre-vingt-trois ans, et voyait venir le moment où il irait finir dans un hôtel garni. […] Elles se multiplièrent ; il finit, si on l’en croit, par en avoir presque tous les jours et sur tous les événements graves.
Point de ces chocs qui troublent l’esprit, comme une finisse note choque l’oreille. […] Il a débuté comme voudraient finir bien des maîtres. […] Il a fini en héros, après avoir repoussé et laissé à un autre une chance de salut. […] Flaubert, cette femme devait finir dans une maison honteuse d’un quartier suspect. […] C’est fini.
On finissait par un grand verre de brou de noix fortement mélangé d’armagnac. […] C’est un grand styliste, un peu agaçant, lorsqu’on finit par ne plus aimer la belle phrase pittoresque, pour elle-même. […] Il avait fini par agacer jusqu’aux cygnes d’une grande pièce d’eau. […] Ainsi, selon le critique, avec Champfleury les commencements sont durs, et l’on finit par se sentir ému. […] On finit par conclure un accommodement.
Il finit par : un cœur, une foi, une voix.
Dernière et nécessaire opération, qui consiste à corriger ce que l’on a écrit Quand on a longuement médité un sujet, et qu’on a reconnu les idées qui lui appartiennent, quand on a distribué ces idées selon leur importance particulière et leurs rapports mutuels, quand enfin on a mis par écrit tout ce qu’on avait conçu, et bien exécuté le plan qu’on avait arrêté, a-t-on fini sa tâche, et ne reste-t-il qu’à se reposer dans la joie de l’effort qui vient d’aboutir ?
Je finirai en disant que quant à feu Jules Laforgue, je ne pense pas que mes plus outrecuidés adversaires aient jamais songé à me l’opposer sérieusement.
Kéléké n’attend même pas que son camarade ait fini de parler.
Parcourant rapidement l’histoire de la dernière moitié du xviiie siècle, il montre comment une révolution s’est préparée et est devenue possible en France ; il démêle un à un les fils du câble qui a fini par se rompre : il insiste toutefois sur cette conviction que le câble pouvait résister à la tempête, pourvu qu’il y eût à bord un bon pilote. […] Lorsque le peuple, quinze ans après, s’empara de la Bastille, on n’y trouva que quatre ou cinq prisonniers : « L’un d’eux était fou, et les autres avaient commis des crimes avérés. » C’est cependant sous ce règne « à jamais remarquable par l’indulgence » qu’on s’est élevé contre l’autorité avec une violence sans bornes, qui a fini par tout niveler. M. de Meilhan montre très bien ce duel engagé entre un monarque armé, qui se tient sur la défensive, et des agresseurs à outrance, pour qui tous les moyens sont bons : « Dans cette lutte sanglante de la royauté et de la démocratie, on croit voir, dit-il ingénieusement, deux combattants, dont l’un, bien supérieur en force, se contente de parer, et ménageant sans cesse la vie de son adversaire, finit par tomber sous les coups qu’il aurait pu prévenir. » Revenant sur sa distinction entre ce qui a été véritablement principe, cause, ou occasion, M. de Meilhan (et ceci est chez lui une vue originale) insiste sur cette idée favorite, qu’on a exagéré l’influence directe des écrivains sur la Révolution française.
Mais à Toulon, il apprend que tout vient de finir ; aller à Constantine n’est plus que comme aller à Saint-Cloud ; ce n’est qu’une promenade la canne à la main. […] On les assomme, tant qu’ils peuvent se soutenir ; une fois tombés, c’est fini d’eux. […] Dès qu’il voit un sujet qui lui dit quelque chose, il s’en empare, et nous sommes encore à examiner si ce qu’il traite est réellement beau, digne d’éloge ou de blâme, qu’il a déjà fini et est depuis longtemps occupé à quelque œuvre nouvelle ; c’est un homme qui vous déroute complètement dans toutes vos règles de jugement esthétique.
Il en est des architectes du grand roi comme de ses ministres et de ses généraux : il a commencé par avoir près de lui des Colbert et des Louvois ; il a fini par des Chamillart et des Pontchartrain. » De même, il avait trouvé d’abord pour architectes des de Brosse, des Blondel, des François Mansart, et il a fini par le second des Mansart. […] Il s’est formé à la longue une compagnie privilégiée qui a fini par ne plus permettre qu’une seule coupe d’habit, quel que fût le corps à vêtir : cela évitait la difficulté de chercher des combinaisons nouvelles, et celle, non moins grande, d’étudier les diverses formes adoptées chez nous dans les siècles antérieurs et d’y recourir au besoin. » Voilà le grief.