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774. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 85-86

On remarque dans ses Ouvrages le même caractere d’esprit qui présidoit à ses leçons ; même profondeur dans les idées, même clarté dans les expressions, même ordre dans les matieres, même érudition dans les discussions.

775. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 111-112

Nous ne croyons pas aggraver, par cette expression, le sort de cette triste famille, destinée à vivre peu de temps, étant le fruit d’une Muse froide, foible & décharnée, dont la postérité ne pouvoit être qu’éphémere.

776. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 211-212

Quoique la plupart des Pieces que ce jeune Poëte a publiées sous le titre trop peu modeste de Bibliotheque des Amans, ne roulent que sur des sujets d’amour ou de galanterie, elles ne laissent pas de se faire lire avec une sorte d’intérêt, par l’adresse qu’il a eue d’en varier les peintures & les cadres, & de répandre beaucoup de naturel, de grace & de délicatesse dans ses expressions.

777. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 326-327

Son Ode à Louis XIII est pleine de métaphores trop hardies, d’expressions trop guindées, comme tout ce qui est sorti de sa plume ; mais elle a des Strophes, dont l’enthousiasme & l’élévation le rendent égal, & quelquefois supérieur à Malherbe.

778. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 395

Il imite parfaitement le tour d’expression, le nombre, & l’abondance quelquefois verbeuse de Cicéron, qu’il s’étoit proposé pour modele ; mais il n’a ni la force, ni l’éloquence, ni la richesse des pensées de l’Orateur Romain.

779. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 498-499

Pesselier sont des Lettres sur l’éducation, semées, par intervalles, de réflexions sensées, de vûes utiles, de morale solide & bien discutée : on désireroit seulement qu’il y eût moins sacrifié la justesse des pensées à la finesse de l’expression & du sentiment : une Idée générale des Finances, & des Doutes proposés à l’Auteur de la Théorie de l’Impôt.

780. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 178-179

Un Journaliste l'a très-bien justifié à cet égard, en observant « que les figures hardies & les mouvemens impétueux, qui seroient sans doute déplacés dans des Annales ou dans une Histoire suivie, ne déplaisent point dans des Mémoires ou dans un Recueil d'anecdotes, qu'on ne peut lire, ni, à plus forte raison, écrire, sans éprouver ces transports qui produisent nécessairement le feu de l'expression ».

781. (1763) Salon de 1763 « Sculptures et gravures — Vassé »

Voyez son attitude, son expression, sa draperie, ses chairs, ses pieds, ses mains.

782. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Voiriot »

La mère leur jette de l’argent sans les regarder ; elle tourne la tête vers son mari et cette tête ne dit mot non plus que celle du père ; de plus, ces deux figures muettes sans caractère, sans expression, sont encore lourdes, courtes et grises ; si le balcon était percé en dessous et qu’elles fussent achevées, leurs jambes passeraient de beaucoup à travers.

783. (1905) Études et portraits. Portraits d’écrivains‌ et notes d’esthétique‌. Tome I.

Il comprit dès le début, suivant son expression, que « la France recommençait ». […] La beauté poétique pure ne réside-t-elle pas dans la suggestion plus encore que dans l’expression ? […] Le don supérieur de l’expression conduisit aussitôt Victor Hugo à un besoin irrésistible d’exprimer ce qui flottait dans l’air de son temps. […] En d’autres termes, il n’y a plus d’expression poétique des sentiments communs à tout un peuple. […] C’est en vertu de ce principe que ces poètes se sont appliqués à une étude savante et raffinée des rapports entre l’expression et l’impression.

784. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Lamartine »

Ici, triomphe la sereine liberté d’une écriture qui semble improvisée ; là, le plus prodigieux effort d’expression plastique qui fut jamais. […] J’entends par là certaines queues d’expressions un peu connues, certains lambeaux de la phraséologie d’avant les romantiques, phraséologie qu’ils ont, d’ailleurs, simplement remplacée par une autre. […] Il serait curieux de noter la ressemblance, non seulement de sentiment, mais, çà et là, d’expression entre les hymnes de Lamartine et ceux des antiques brahmanes. […] Le déisme n’est que l’expression la moins déraisonnable de l’anthropomorphisme. […] C’est l’expression la plus enivrante de l’anthropomorphisme  duquel on ne sort pas.

785. (1778) De la littérature et des littérateurs suivi d’un Nouvel examen sur la tragédie françoise pp. -158

Le moment, l’à propos frappent l’expression & la rendent plus originale, & plus concise. […] On auroit vu l’expression vivante du génie, au lieu de cette physionomie morte qui naît des traductions. […] Elles ont perdu dans ce pays, non seulement leur expression, mais jusqu’à leur accent. […] Expressions dont le Journaliste s’est servi contre nous. […] Idée noble, où l’on reconnoîtra sans peine l’expression & la pensée de M.

786. (1928) Quelques témoignages : hommes et idées. Tome I

Autant dire, pour reprendre l’expression de M.Bellessort, qu’il identifie la littérature avec la vie de l’âme. […] Je vois encore l’expression enfiévrée du visage de mon camarade. […] Elle risque de dépersonnaliser l’esprit, en substituant l’image de la vie à la vie même, l’expression de la réalité à cette réalité. […] Ceux qui ont eu, comme moi, le privilège et la joie de son intimité savent combien ce génie de l’expression intense et saisissante était inné chez lui. […] Il ne causait, il n’écrivait avec cette énergie d’expression qu’à cause de l’énergie qui était en lui.

787. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Baour-Lormian, Pierre Marie François Louis (1770-1854) »

Baour-Lormian est un de nos meilleurs versificateurs ; son style n’est cependant remarquable par aucun de ces efforts, aucune de ces tentatives qu’on observe dans celui de la plupart de nos poètes à la mode, tout est naturel et simple dans les vers de M. de Lormian… Le fond sur lequel roulent ces Veillées est bien triste et bien sombre : il ne peut plaire qu’aux âmes sensibles et mélancoliques qui aiment à entendre les Muses soupirer des plaintes sublimes et moduler de tendres regrets ; elles y trouveront, dans de beaux vers, l’expression la plus parfaite des sentiments dont elles se nourrissent, et chériront le poète aimable dont les chants mélodieux s’accordent si bien avec cette voix secrète de douleur qui retentit toujours au-dedans d’elles-mêmes.

788. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Deschamps, Antony (1800-1869) »

Auguste Barbier Ses vingt chants du Dante que personne n’a surpassés, comme expression du style et du caractère poétique du grand maître, quelques paysages italiens vrais et colorés, trois ou quatre vigoureuses satires politiques et surtout ses élégies, cris de souffrances pendant des heures de maladie, et qu’on a si bien nommées un requiem de la douleur, laisseront certainement trace dans la mémoire des vrais lettrés.

789. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Dovalle, Charles (1807-1829) »

Dans cette période où la poésie française cherchait à se régénérer par l’étude du sentiment, en attendant la rénovation puissante de forme et d’expression que devait lui donner l’auteur des Orientales , Charles Dovalle eut son heure ; sa voix a été entendue, écoutée, et méritait de l’être.

790. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 282-283

Les richesses de l’imagination, les graces de l’esprit, la délicatesse du sentiment, la vivacité de l’expression, qui brillent dans les Productions de sa jeunesse, sont la plus foible partie de sa gloire.

791. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 403

Pierre jusqu’à Benoît XIII inclusivement ; compilation aussi odieuse par les mensonges, les calomnies & les déclamations qui y fourmillent, que révoltante par la bassesse & l’inexactitude de l’expression.

792. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 435-436

Quoiqu’il regne dans ce Roman un ton de métaphysique contre nature, sur-tout dans une femme, & très-nuisible à l’intérêt ; quoiqu’on y trouve quelques expressions alambiquées ; quoique le dénouement en soit totalement manqué, on ne peut cependant se refuser, en le lisant, au charme séducteur qui en rend la lecture agréable & en fait oublier les defauts.

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