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444. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Anthologie grecque traduite pour la première fois en français, et de la question des anciens et des modernes, (suite et fin.) »

C’est là que grandit, pour la gloire et le bonheur de l’espèce humaine, ce peuple artiste et poète qui s’éleva à la connaissance de la justice par le culte de la beauté. » Le livre de M.  […] Il faut, en toute espèce d’art, une éducation préalable et une première docilité de l’esprit. […] Je primai mon doute dans une lettre adressé à l’aimable savant même auquel je venais de faire cette espèce de provocation.

445. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « La reine Marie Legkzinska »

qu’avait-il fallu pour produire cette espèce de miracle ? […] Le duc de Bourbon, du moment qu’il résistait à donner au roi une de ses sœurs, crut ne pouvoir trouver une personne plus à son gré et dans sa main que cette espèce de Nausicaa ou de Noémi si humble et si simple ; on comptait l’avoir à sa dévotion. […] La première chose qu’elle a faite a été de distribuer aux princesses et aux dames du palais toutes les bagatelles magnifiques qu’on appelle sa corbeille : cela consistait en bijoux de toute espèce, hors des diamants.

446. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Observations sur l’orthographe française, par M. Ambroise »

« À propos de l’Académie, écrivait-il à son confrère le président, il y a six mois qu’on délibère sur l’orthographe ; car la volonté de la Compagnie est de renoncer, dans la nouvelle édition de son Dictionnaire, à l’orthographe suivie dans les éditions précédentes, la première et la deuxième ; mais le moyen de parvenir à quelque espèce d’uniformité ? […] Cette espèce d’accident et d’affront qui a défiguré tout d’abord d’une manière irréparable le mot même exprimant l’art d’écrire avec rectitude, nous est un avertissement qu’en telle matière il ne faut pas ambitionner une réforme trop complète, que la perfection est interdite, qu’il faut savoir se contenter, à chaque reprise, du possible et de l’à peu près. […] Il serait bien bon, pour guider le lecteur dans la prononciation, d’adopter ses deux espèces de lettre s sous les deux formes qu’il propose, l’une sonnante et l’autre grave.

447. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre V. La littérature et le milieu terrestre et cosmique » pp. 139-154

. — Il suffit de rappeler l’espèce de géographie à la fois physique et morale dont Michelet a rempli le livre III de son Histoire de France ; c’est un effort hardi pour retrouver les liens qui rattachent à leur sol natal les grands hommes de chaque région. […] Les naturalistes ont établi, de façon irréfutable, à quel point les espèces varient en s’adaptant à des milieux physiques différents. […] Mais ce qui est plus difficile et plus intéressant à savoir, c’est la conception que telle époque s’est faite de la nature, c’est l’espèce de sentiments qu’elle a éprouvés pour elle.

448. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre III : Les Émotions »

Chaque espèce d’émotions est caractérisée avec soin, considérée dans ses effets, ses modifications, son influence, ses transformations. […] Un sentiment tendre, au contraire, donnerait lieu à une manifestation d’un caractère moins tranché, le sourire ; si toutefois il est exact de dire que le sourire est une espèce de rire. […] Nous avons bien pour nos poids et mesures un étalon indépendant auquel on peut les comparer ; pour régler nos montres nous avons nos observations astronomiques, et c’est l’Observatoire de Greenwich qui est notre régulateur ; mais, en morale, il n’y a pas de critérium réel de cette espèce.

449. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Éloges académiques de M. Pariset, publiés par M. Dubois (d’Amiens). (2 vol. — 1850.) » pp. 392-411

Sans refuser enfin à son style toute espèce de qualité littéraire, il est impossible de n’y pas sentir des longueurs et des pesanteurs de phrases, des portions qui y sont comme opaques, et qui empêchent d’y pénétrer la lumière et l’agrément. […] La Révolution, qui le surprit quand il avait vingt ans, coupa sa carrière : il était élève en médecine, il devint soldat ; il redevint élève après la Terreur, et suivit à Paris les cours de toute espèce qui signalèrent la renaissance confuse de cette époque de l’an iii. […] Tout est lié parmi les hommes, ainsi que dans les lois de la nature ; et lorsque de grandes injustices se font impunément dans notre misérable espèce, je vous défie de dire lequel est le plus à condamner, du coupable ou du témoin.

450. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre II : La littérature — Chapitre III : La littérature du xviiie et du xixe  siècle »

Quelles que soient les réserves que l’on puisse faire au sujet de Montesquieu, il me semble que le premier hommage à lui rendre est tout d’abord de signaler son génie comme un des plus beaux qui honorent l’espèce humaine. […] L’homme à qui nous devons en quelque sorte un nouveau sentiment n’a-t-il pas fait un bien grand don à l’espèce humaine ? […] Nisard est si peu dupe de cette sorte de tradition et de fausse discipline, qu’il ne mentionne même pas l’espèce de renaissance qu’a eue la tragédie classique il y a quinze ou vingt ans.

451. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article »

Aujourd’hui que les ridicules qui en sont l’objet ont été remplacés par des ridicules d’une autre espece, ses plaisanteries ont perdu tout leur sel, faute d’application.

452. (1902) Le chemin de velours. Nouvelles dissociations d’idées

Les espèces, depuis qu’elles sont espèces, depuis que les individus qui la composent se reproduisent en des êtres identiques à eux-mêmes, les espèces, telles que définies, par ces syllabes, espèce, peuvent disparaître ; Elles ne peuvent plus se modifier. […] Mais le chien ne parlera jamais, parce que le génie d’une espèce animale est déterminé aussi rigoureusement que la forme des espèces cristalliques. […] Avec la parité des goûts, des besoins, des désirs, les différences corporelles n’eussent pas suffi ni le commandement de l’espèce. […] On distingue des caractères, des tempéraments : voici des genres, des espèces et des variétés : d’individus, point. […] Ce n’est pas qu’il n’y ait un beaucoup plus grand nombre de vilains nez que de beaux nez : mais c’est que les vilains sont de bien différentes espèces ; mais chaque espèce de vilains est en beaucoup moindre nombre que l’espèce des beaux.

453. (1899) Musiciens et philosophes pp. 3-371

On a une espèce de pitié de tant de faiblesse !  […] C’est ce que devinent ceux qui désirent, les non-rassasiés de toute espèce. […] Richard Wagner a voulu une autre espèce de mouvement de l’âme, voisine comme je viens de le dire de l’action de nager ou de planer. […] Il faudrait, au préalable, une transformation et une altération de la race par la fusion des espèces et le mélange des sangs. […] Que de fois dans toutes espèces de circonstances, j’ai fait la même expérience.

454. (1864) Le roman contemporain

Le mariage de son frère une fois rompu par une espèce d’intrigant que M.  […] Murger a peint dans un de ses livres cette espèce du genre. […] Le commerçant Lheureux est un usurier de la pire espèce ; le notaire Guillaumin un vieillard corrompu et pillard. […] Cette fois, l’audace de l’idée ne connaît plus de bornes ; elle dédaigne cette espèce de mysticisme rêveur dont M.  […] Ce sont des espèces, le mot est vrai de toutes manières, contenues dans le genre.

455. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » p. 227

Le Public cesseroit de se plaindre des négligences, des bévues & des erreurs de toute espece qu’on rencontre dans ce vaste Recueil, si ceux qui ont présidé à sa confection eussent toujours choisi des Coopérateurs aussi sages, aussi méthodiques & aussi instruits que celui-ci, chacun dans sa partie.

456. (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Louis Michel Vanloo  » p. 114

Seulement ce volume d’hermine qui bouffe tout autour du haut de la figure, la rend un peu courte, et cette espèce de vêtement lui donne moins la majesté d’un roi que la dignité d’un président au Parlement.

457. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Proudhon » pp. 29-79

Proudhon, malgré ses prétentions à la philosophie, n’est pas un philosophe, même politique, — la plus triste espèce de philosophes. […] l’espèce d’intérêt curieux et affamé qu’il inspire nous caractérise encore mieux que lui. […] Or, qui a jamais vu Proudhon sous cette double espèce ? […] Il y a eu, de tout temps, de ces espèces de femmes, et la famille chrétienne a vécu à côté, — forte et impénétrable comme une forteresse, — sans pour cela se sentir menacée dans le cœur de sa vie intime et les racines mêmes de sa constitution. […] Il a vu avec la colère indignée du plus royal des mâles, cette espèce horrible de femelle, inconnue dans les Sociétés qui nous précédèrent.

458. (1856) Mémoires du duc de Saint-Simon pp. 5-63

Attendez ; voici un de ces soupers et un de leurs personnages : « Madame Panache était une petite et fort vieille créature avec des lippes et des yeux éraillés à faire mal à ceux qui la regardaient, une espèce de gueuse qui s’était introduite à la cour sur le pied d’une manière de folle, qui était tantôt au souper du roi, tantôt au dîner de Monseigneur et de madame la Dauphine, où chacun se divertissait de la mettre en colère, et qui chantait pouille aux gens à ces dîners-là pour faire rire, mais quelquefois fort sérieusement et avec des injures qui embarrassaient et divertissaient encore plus les princes et les princesses, qui lui emplissaient ses poches de viandes et de ragoûts, dont la sauce découlait tout du long de ses jupes ; les autres lui donnaient une pistole ou un écu, les autres des chiquenaudes et des croquignoles dont elle entrait en furie ; parce qu’avec des yeux pleins de chassie, elle ne voyait pas au bout de son nez, ni qui l’avait frappée, et c’était le passe-temps de la cour. » Aujourd’hui l’homme qui s’amuserait d’un tel passe-temps passerait probablement pour un goujat de bas étage, et je ne raconterai pas ici ceux qu’on prit avec la princesse d’Harcourt. […] Quand il s’agit « d’espèces », comme les favoris et les bâtards, il est intraitable. […] « Madame de Castries était un quart de femme, une espèce de biscuit manqué, extrêmement petite, mais bien prise, et aurait passé par un médiocre anneau ; ni derrière, ni gorge, ni menton ; fort laide, l’air toujours en peine et étonné ; avec cela une physionomie qui éclatait d’esprit et qui tenait encore plus parole. » Il les palpe, il les retourne, il porte les mains partout, avec irrévérence, fougueux et rude. […] « Plus avant commençait la foule des courtisans de toute espèce. […] « La mesure et toute espèce de décence et de bienséance étaient chez elle dans leur centre, et la plus exquise superbe sur son trône. » Cette même phrase, qu’il a cassée à demi, montre, par ses deux commencements différents, l’ordre habituel de ses pensées.

459. (1870) La science et la conscience « Chapitre IV : La métaphysique »

Si l’instinct est une sorte de volonté inconsciente en ce qu’il tend spontanément à une fin, toute espèce de mouvement ne peut-elle pas être dite volontaire au même titre ? […] Ce qui est constant, c’est que le divorce reparaît entre la conscience et la spéculation sous toutes ses formes, de même qu’il avait déjà éclaté entre la conscience et toute espèce de science positive. […] Kant est évidemment dupe d’une sorte d’illusion ontologique de ce genre, lorsqu’il applique au témoignage du sens intime cette distinction du subjectif et de l’objectif, du phénomène et du noumène, dont la philosophie critique s’est fait une arme si redoutable contre toute espèce de dogmatisme philosophique. […] Partout la loi de finalité domine et dirige les forces de toute espèce soumises à la loi de causalité. […] Cette lumière n’est pas faite pour le monde, car elle n’est appropriée ni au sens externe ni à l’imagination ; elle s’éclipse ou s’éteint même tout à fait devant cette autre espèce de clarté des sensations et des images, clarté vive et souvent trompeuse qui s’évanouit à son tour en présence de l’esprit de vérité ! 

460. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » p. 528

La part qu’il a eue au Sorcier & à Tom-Jones, suppose, à un certain degré, l’espece de talent nécessaire pour ces sortes de Pieces ; il y perce des traits de gaieté, qu’on ne trouve pas même chez les Merveilleux qui ont le plus brillé dans cette petite carriere.

461. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — J. — article » p. 513

On prétend que sa Bibliographie Parisienne, dans laquelle il rendoit compte de tous les Livres qui s’imprimoient à Paris, a donné la premiere idée des Journaux, & que ce ne fut que d’après cette espece de Catalogue que M.

462. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 293

Il a composé, sur le Blason, la Noblesse, les Devises, les Décorations des Spectacles, des Monumens de toute espece, une multitude de Traités, qu’on a recueillis avec empressement.

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