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1781. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre I. La Renaissance païenne. » pp. 239-403

Pour nous, mon cher ami, nous irons dans la vallée noire, où nous n’entendrons plus chanter Alleluia !  […] Elle, enfin, entend du bruit, soulève sa tête penchée et voit un berger qui vient à elle. […] En ce moment, derrière la haie, elle entend un pâtre qui chante, qui chante si bien, que tout d’un coup elle l’aime. […] J’entends que vous suiviez mes idées comme il les a suivies, et je vous commande un poëme en prose. […] Jourdain qui vit en chacun de nous, aucun de nous ne pourra entendre Spenser.

1782. (1883) La Réforme intellectuelle et morale de la France

La vérité est que toutes nos faiblesses eurent une racine plus profonde, une racine qui n’a nullement disparu, la démocratie mal entendue. […] D’un tel procédé de sélection, d’une démocratie aussi mal entendue ne peut sortir qu’un complet obscurcissement de la conscience d’un pays. […] Il y a quelque chose que la démocratie ne fera jamais, c’est la guerre, j’entends la guerre savante comme la Prusse l’a inaugurée. […] Pendant qu’on était au service divin en entendit dans le ghetto un bruit épouvantable ; c’était l’homme de plâtre qui cassait, brisait tout. […] La carrière militaire entendue de la sorte est trop chétive pour attirer les bons sujets.

1783. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1889 » pp. 3-111

que vous êtes détesté, haï, — c’est Rosny qui succède à Zola, — cela dépasse l’imagination, il fallait entendre ce qu’il y avait de fureur contre vous dans les corridors, et ce n’est point encore tant le lettré que l’homme, qui est abominé ! […] Là-dessus la petite va se coucher, promenant sa lumière par la maison, et je mange un gâteau, en buvant un verre d’eau rougie, quand Pélagie me dit : — Entendez-vous des pas, comme glissés sous la fenêtre ? […] Vous l’entendez, la glorification de la capitulation de Verdun ! […] Voilà, réfléchis… Maintenant il est bien entendu que je ne cherche pas à faire une affaire, et que cette proposition vient de la religion que j’ai pour le talent de ton père, et que si tu avais envie de vendre, et que si tu trouvais 25 centimes au-dessus de mon prix, je me retirerais. […] Il n’a plus de relations avec personne, ni avec sa fille, ni avec son gendre, ni même avec les Charcot, et il paraît vouloir me faire entendre, que sa séparation date avec eux de la première de Germinie Lacerteux.

1784. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXXII » pp. 131-132

Allusion à un article de Revue, la Ruche populaire (octobre 1843), dans lequel il était raconté qu’un père de famille, ouvrier, après avoir entendu lire tout haut le soir, à la veillée, par un de ses fils, le chapitre du Lapidaire, dans les Mystères de Paris, s’était écrié, en déguisant mal son émotion (il ne voulait pas laisser voir qu’il pleurait) : « Eh bien !

1785. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Le Braz, Anatole (1859-1926) »

Anatole Le Braz, fut entendue à Paris, malgré le brouhaha de nos cohues, je sais des gens qui ont dit : Enfin !

1786. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Liégeard, Stéphen (1830-1925) »

Trop de pièces, non de commande bien entendu, mais de circonstances.

1787. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 214-216

Mais s’il faut toujours s’alarmer, Craindre, rougir, devenir blême, Aussi-tôt qu’on s’entend nommer, Qu’on est sot alors que l’on aime !

1788. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface de « La Esmeralda » (1836) »

Au reste, quoique, même en écrivant cet opuscule, l’auteur se soit écarté le moins possible, et seulement quand la musique l’a exigé, de certaines conditions consciencieuses indispensables, selon lui, à toute œuvre, petite ou grande, il n’entend offrir ici aux lecteurs, ou pour mieux dire aux auditeurs, qu’un canevas d’opéra plus ou moins bien disposé pour que l’œuvre musicale s’y superpose heureusement, qu’un libretto pur et simple dont la publication s’explique par un usage impérieux.

1789. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Madame Vien » p. 173

J’entends son cri.

1790. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXV » pp. 254-255

L'éloquent secrétaire perpétuel, au moment où il posait la couronne sur le front du lauréat, avait tout l’air de s’en laver les mains : « Vous allez entendre, Messieurs, l’éloge de Voltaire, nous ne pouvons nous empêcher de le couronner, mais rendez-nous cette justice, ce n’est pas certes nous qui l’aurions fait. » Tel était le sens et des paroles et du geste, nous assure-t-on, de M.

1791. (1874) Premiers lundis. Tome II « X. Marmier. Esquisses poétiques »

Disons-lui pourtant que cette source d’inspiration est bien monotone et ne tarde pas à s’épuiser ; que cette fraîcheur se fane vite ; et que la poésie, ainsi entendue, n’engendre que soupirs, langueur et désenchantement de la vie.

1792. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Du Plessys, Maurice (1864-1924) »

Parmi les poètes romans, Maurice Du Plessys est le plus latin du groupe ; j’entends par là qu’il possède, plus encore que le don rythmique, celui de l’expression énergique, de l’image large et précise.

1793. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 475-476

Un jour qu’il sortoit d’une table, où la chere avoit été mince, il dit à l’oreille d’un de ses amis, de façon pourtant que le Maître de la maison pût l’entendre : Où irons-nous dîner en sortant d’ici ?

1794. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 75-77

Un autre service que M. de Laplace a rendu, par cette Traduction, c’est d’avoir ouvert une source, où ceux de nos Auteurs qui n’entendent pas l’Anglois, peuvent aller puiser des idées, des situations, des caracteres, des sujets même, pour le naturaliser ensuite sur notre Scène.

1795. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 8, des differens genres de la poësie et de leur caractere » pp. 62-63

Ces deux genres de poësie nous font entendre des hommes touchez, et qui nous rendroient très-sensibles à leurs peines comme à leurs plaisirs, s’ils nous entretenoient eux-mêmes.

1796. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. THIERS. » pp. 62-124

Ici, comme bien souvent ailleurs, quand on le lit comme on l’entend, on marche avec lui sans se heurter aux objections ; c’est son art et son prestige. […] Ce livre, ainsi entendu, est la vraie histoire et comme la feuille ou la carte de route des générations qui sont encore en marche ; c’est le journal de l’expédition, écrit à la veille du dernier triomphe. […] il faut un acte. — Et qu’entendez-vous par acte ?  […] Thiers exprime plus formellement qu’il n’a fait nulle part ailleurs son idéal de style moderne, tel qu’il l’entend. […] Mais, dans ces portraits familiers où nous causons de notre sujet en présence d’un public bien informé, nous n’avons jamais eu la prétention de grossir notre ton jusqu’à être entendu par delà le détroit ; le porte-voix n’est point du tout notre fait : trop heureux si, de près, nous paraissons observer des nuances fidèles !

1797. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Paul Féval » pp. 107-174

Ce n’est point de ces diverses manières qu’il entend le roman et qu’il est romancier. […] J’ai essayé d’indiquer ce qu’il est, en réservant ce qu’il pouvait être… En mon âme et conscience, je le crois, dénaturé, un romancier qui pourrait être grand, mais un romancier qui s’est compromis dans un genre non pas faux (entendez-moi bien !) […] Il n’a point entendu la voix puissamment tendre qui dit l’irrésistible : Pourquoi donc me persécutes-tu ? […] et cette éloquence à l’O’Connell, où le grandiose et le trivial se battaient comme la pluie et le vent dans Shakespeare, — cette éloquence, entendue et ressouvenue, dont l’auteur des Étapes d’une conversion a pu être l’écho, et, plus intime que l’écho : la harpe éolienne ! […] — ils le sont bien, mais pas comme l’entend le monde.

1798. (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre IV. De la pluralité des temps »

En effet, dans quelque sens qu’on entende les ralentissements ou accélérations de temps et par conséquent les Temps multiples dont il est question dans la théorie de la Relativité, un point est certain : ces ralentissements et ces accélérations tiennent uniquement aux mouvements des systèmes que l’on considère et ne dépendent que de la vitesse dont on suppose chaque système animé. […] Sans doute le théoricien de la Relativité entend donner aux lois de la nature une expression qui conserve sa forme, à quelque système de référence qu’on rapporte les événements. […] On entend par là qu’on n’aperçoit aucune raison de croire le contraire : quand les apparences sont d’un certain côté, c’est à celui qui les déclare illusoires de prouver son dire. […] Il ne s’agit toujours, bien entendu, que de la théorie de la Relativité restreinte. […] Exception faite, bien entendu, de celles qui concernent des événements situés dans un même plan perpendiculaire à la direction du mouvement.

1799. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Appendices » pp. 235-309

Croce n’ont pas tort…, à condition qu’on entende par « intuition » la phase dernière de cette gestation qui précède toute création. […] Mais tout d’abord entendons-nous bien sur l’importance des sources littéraires en général, et sur ce qu’on peut appeler proprement un plagiat. […] Fu uno scherzo, forse, una delle tante bizzarrie di quel possente ed irrequieto ingegno, che del resto sarebbe capace di scrivere pure un capolavoro [de musique, bien entendu]. […] Dimanche) ; j’entends par là les quelque vingt romans, drames et poèmes promis depuis plusieurs années sur la couverture de ses livres. […] Je me pose cette question, quand j’entends rire les spectateurs, même dans la Ville-Lumière, à des passages d’où le comique est certainement absent.

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